Atteindre 5000 cas ou 5000 malades maximum de plus par jour pour déconfiner ? Là est la question !
Présentation des mesures de reconfinement par le Gouvernement du 29 octobre 2020 : si on suivait la logique du gouvernement de vouloir atteindre 5000 cas positifs supplémentaires par jour pour faire cesser le confinement, Jean Castex précise que comme on teste tous les jours toujours plus, il va y avoir une augmentation mécanique du nombre de cas.
Olivier Véran quant à lui, a parlé de 5000 « malades ». Comme les cas positifs ne sont majoritairement pas des malades, accepterions-nous d’être confinés des mois durant si le taux de cas positifs ne baissait pas, contrairement au nombre de malades ?
Dans la vidéo ci-dessous du Figaro Live (à partir de 1h16mn14s) où interviennent le Ministère de la Santé Oliver Véran et le Premier ministre Jean Castex pour présenter les mesures de reconfinement, on peut voir ce qui nous attendrait si on suivait leur logique de vouloir atteindre 5000 cas supplémentaires par jour pour faire cesser le confinement. Olivier Véran dit dans un premier temps que le confinement cessera si on parvient à faire descendre le nombre de cas positifs supplémentaires quotidien, et Jean Castex précise que comme on teste tous les jours toujours plus, il va y avoir une augmentation mécanique du nombre de cas, avant de conclure que « qui cherche trouve »…
A partir de 1h16
Olivier Véran parle de « malades » et pas de « cas »
Un peu plus loin dans la vidéo, Olivier Véran n’utilise pas le même terme. Est-ce un lapsus ou l’esprit logique inconscient (ou non ?) qui lui fait dire que nous pourrons envisager un déconfinement lorsque nous atteindrons les « 5000 MALADES » supplémentaires par jour, et non pas « 5000 CAS » ? Si on comptait le nombre de malades, nous pourrons envisager la cessation beaucoup plus rapide des mesure sanitaires autoritaires, car rappelons que la grande majorité des cas positifs ne sont pas des malades comme le précise cet article du New-York Times, ou des des scientifiques comme le Pr Toussaint qui nous rappelle également la haute sensibilité des tests qui détectent des fragments infimes de virus. Si toutefois, le gouvernement s’entêtait à vouloir nous confiner jusqu’à ce qu’il y ait moins de 5000 cas positifs supplémentaires par jour et pas des malades, cet article du Parisien, que c’est un objectif « inenvisageable d’ici au 1er décembre, jour de fin, pour l’instant, du reconfinement » pour de nombreux épidémiologistes. Combien de temps faudrait-il attendre enfermés ? Des mois, des années ?
Le taux de charge virale, indispensable donnée à obtenir
Il semble alors indispensable d’exiger de connaître le taux de charge virale des personnes testées (« cycle threshold » ou CT). Car c’est une manière de savoir si une personne est contagieuse ou non au moment du test. Comme le dit Libération « les CT ne sont pas renseignés dans les statistiques nationales sur l’évolution du nombre de cas positifs ». Ce taux n’est donc pas communiqué automatiquement, et parfois obtenus laborieusement par les médecins qui pensent à le demander de la part des laboratoires. Si « les estimations sur la contagiosité d’une personne font encore débat », il serait grand temps que ce débat soit tranché en priorité grâce aux données fiables existantes, face à ce chaos sanitaire, économique, social et écologique mondialisé et nos libertés plus que réduites.
- Source : Nexus