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Al Baghdadi : Le Calife de l’État Islamique agent de la CIA caché par les États-Unis

Auteur : Fabio Giuseppe Carlo Carisio | Editeur : Walt | Lundi, 12 Août 2019 - 21h34

Le refuge parfait est le camp syrien d’Al Rukban aux mains des terroristes sous la défense américaine.

« Le Hashid, qui a mené une offensive massive à la frontière entre la Syrie et l’Irak pendant une semaine, recherche le « Calife américain » et super agent de la CIA, Abu Bakr al-Baghdadi, un protagoniste du scénario de démembrement de l’Irak au profit des États-Unis. L’opération « Volonté de Vaincre » vise à capturer Abu Bakr al-Baghdadi, chef du groupe terroriste Daesh connu de tous. Après leur défaite en Irak et en Syrie, les takfiris restants (les djihadistes considérés comme hérétiques par d’autres musulmans modérés) sous leur contrôle opèrent désormais par le biais de cellules dormantes ».

Le site pro-chiite ParsToday a écrit ceci dans un article tiré du portail géopolitique français Réseau International en référence aux actions des Forces de Mobilisation Populaire (en arabe : Hashd al-Shaabi), une coalition de milices paramilitaires, principalement chiites, née dans le contexte de la guerre civile irakienne, en réponse à l’appel du 13 juin 2014 de l’Ayatollah Ali al-Sistani au Djihad contre l’État Islamique qui avait quelques jours auparavant conquis la ville de Mosul.

Milices chiites de l’Hashid combattant aux côtés de l’armée régulière irakienne

La dure réaction a eu lieu à la suite de la publication d’un enregistrement audio qui prouverait la complicité des troupes américaines dans l’assassinat de milices irakiennes, mais le réseau iranien Fars cite une source faisant autorité :

« Al-Baghdadi et un certain nombre de ses assistants arabes et étrangers se trouvent actuellement en Syrie parce qu’ils se sentent trop en danger après que plusieurs commandants de l’ISIL ont été tués dans les opérations militaires de l’armée irakienne dans des repères cachés de l’EI dans l’ouest du pays », a déclaré le chef du renseignement irakien Abu Ali al-Basri au quotidien arabe Al-Sabah le lundi 29 juillet.

Le refuge exact du Calife de l’État Islamique, qui est réapparu dans une vidéo en avril, juste après les attaques au Sri Lanka coordonnées par un imam formé en Syrie, reste un mystère.

Le site d’information en langue arabe al-Ma’aloumehm a mentionné une source de renseignements à l’intérieur du centre de commandement de Hashd al-Shaabi, les forces populaires irakiennes majoritairement de confession chiite et donc rivales des sunnites de l’EI. La source a indiqué que, selon les dernières informations, al-Baghdadi s’était réfugié dans un tunnel caché dans la région d’al-Husayniyat dans la partie nord de la ville d’al-Ratbah dans la partie ouest du district d’al-Anbar.

« La source a fait remarquer que, comme les combattants américains n’ont pas bombardé les cachettes et les tunnels de l’EI dans la région, les forces américaines sont probablement au courant de sa présence dans les zones désertiques d’al-Ratbah », rapporte Fars, indiquant la province irakienne à la frontière avec la Syrie comme refuge du leader de l’EI.

Le refuge parfait dans le camp d’Al Rukban

Mais à la lumière des multiples rapports sur Daesh et sur les mouvements de ses djihadistes, une autre hypothèse semble très probable : Al Bagdadi se cache peut-être dans un tunnel, mais pas dans le désert irakien, dans l’immense camp de réfugiés d’Al Rukban, sous le contrôle de divers groupes considérés comme terroristes par les gouvernements de Damas et Moscou. Parmi ces terroristes, les plus puissants sont les combattants de Magaweir al Thawra, alliés des rebelles anti-Assad de l’Armée Syrienne Libre, qui y ont établi leur quartier général sous la protection de la base militaire américaine d’Al Tanf. « Une hypothèse intelligente » est le commentaire d’un responsable des services secrets étrangers opérant dans une force de l’OTAN à qui nous avons soumis la théorie…

L’immense camp de réfugiés syrien d’Al Rukban où environ 45 000 personnes sont emprisonnées

Al Rukban est un immense village de tentes : une foule de 45 000 habitants dans l’un des points les plus stratégiques de Syrie parce qu’il est à la frontière avec l’Irak, où Al Baghdadi a fondé l’EI à Mossoul, et avec la Jordanie, le principal allié de l’OTAN des USA. Qu’il suffise de dire que depuis 2013, les États-Unis ont accordé plus de 3,3 milliards de dollars d’aide au cours des cinq dernières années à l’agence de renseignement jordanienne, la General Intelligence Directorate (GID), et 200 millions de dollars supplémentaires ont été consacrés à la crise des réfugiés syriens. Le GID du Royaume hachémite de Jordanie, à majorité sunnite, est un partenaire proche de la CIA. En 2014, en raison des inquiétudes suscitées par la fragilité de l’économie jordanienne, tendue par l’afflux de réfugiés syriens, le Président Obama a annoncé qu’il demanderait des garanties pour un prêt de 1 milliard de dollars, en plus des 1,25 milliard de dollars approuvés par le Congrès en 2013.

Depuis environ deux ans, après la défaite de l’EI en 2016, Damas et Moscou dénoncent les conditions de vie inhumaines dans le camp d’Al Rukban, où des dizaines d’enfants meurent aujourd’hui faute de nourriture et de soins médicaux. Le Président syrien Bachar Al Assad et le Président russe Vladimir Poutine, par l’intermédiaire du Ministre des Affaires Étrangères Sergej Lavrov, ont à plusieurs reprises appelé à la libération des réfugiés syriens pour un projet de retour dans leurs villages libérés, mais cela ne se réalise qu’au compte-gouttes puisque les États-Unis et surtout les miliciens des brigades terroristes alliés à l’ASL semblent utiliser ces réfugiés comme otages pour justifier la présence américaine à la base d’Al Tanf.

La zone désertique de 55 kilomètres carrés contrôlée par la base militaire américaine d’Al Tanf dans le sud de la Syrie, à la frontière avec l’Irak

Le gouvernement Assad, par l’intermédiaire du porte-parole de l’ONU, a en effet dénoncé à plusieurs reprises l’illégitimité du contingent américain en Syrie qui n’a aucune justification de la part des Nations Unies mais s’appuie sur le projet de la Coalition Mondiale contre Daesh, inspirée par l’OTAN qu’elle a officiellement lancée en 2019, année où cette force militaire internationale de formation et d’intervention en Syrie, Irak, Libye et Nigeria (contre Boko Haram) a réuni 80 pays dont le Royaume-Uni, la France et l’Italie qui font partie des plus actifs.

Le paradoxe est que les États-Unis font la guerre à l’EI mais celui-ci, depuis 2014, est un allié historique de l’ASL. L’Armée Syrienne Libre est désormais dirigée par le Hay’at Tahrir al-Sham (HTS) qui fait déjà face à Al Nusra (branche syrienne d’Al-Qaïda) dans la province d’Idlib, le dernier bastion djihadiste soutenu et armé de lance-roquettes, missiles et autres munitions lourdes par un autre pays de l’OTAN : La Turquie, rivale des Kurdes des Forces Démocratiques Syriennes. Al Rukban, en tant que camp de réfugiés le plus grand d’Al Hol au nord-est de la Syrie, est également un lieu de refuge pour de nombreuses mutations de l’Etat Islamique après la chute de Bagouz, la dernière ville contrôlée par des extrémistes islamiques du drapeau noir. Mais pas seulement.

Selon des sources de renseignements internationales en contact avec des sources de renseignements internationales du site Web Veterans Today, le tueur de Christchurch Brenton Tarrant, considéré comme un agent du Mossad, s’est entraîné à Al Rukban. Selon le parlementaire irakien Hassan Salman, le Mossad opère en Irak sous protection américaine :

« L’ambassade des États-Unis à Bagdad est devenue un centre pour les terroristes israéliens du Mossad et de l’EI (Daesh) » a déclaré le site politique en langue arabe irakienne al-Sumariya.

Dans ce fouillis de contradictions et de complots souterrains, c’est pourquoi Al Rukban serait l’endroit le plus sûr où al-Bagdadi peut se réfugier, caché dans un tunnel et libre de se déplacer parmi les réfugiés grâce à la présence de gardes du corps fidèles de l’EI, de miliciens terroristes alliés de l’ASL, ennemis jurés des Assad, et enfin des quelque 200 hommes de l’armée américaine de la Combined Join Task Force dirigée par le Commandement Central, probablement renforcée par l’envoi de 1000 soldats au Moyen-Orient en raison de l’escalade de la crise entre Washington et Téhéran dans le Détroit d’Ormuz.

La prison de Camp Bucca : l’académie de l’État Islamique

Ce n’est pas la première fois que les États-Unis ont une attitude ambiguë et suspecte dans la gestion du Calife de l’EI. Une circonstance qui soutient la thèse selon laquelle l’État Islamique lui-même est né pour un projet américain spécifique de déstabilisation du Moyen-Orient, tel que rapporté par de multiples sources faisant autorité sur la soi-disant « académie » de Djihadistes dans une prison de la localité d’Umm Qasr, une ville du gouvernorat de Bassora, où certains fondamentalistes islamiques de l’armée de Saddam Hussein furent amenés, suite au scandale de torture américaine de 2004 contre les détenus irakiens à Abu Ghraib.

Une image éloquente de la prison en plein air de Camp Bucca

« Au cours de l’été 2004, un jeune Djihadiste enchaîné a été emmené par ses geôliers à la prison de Camp Bucca, dans le sud de l’Irak. Il était nerveux quand deux soldats américains l’ont conduit à travers trois bâtiments éclairés et un labyrinthe de couloirs métalliques, dans une cour ouverte, où des hommes aux regards attentifs, portant des uniformes de prison aux couleurs vives, se sont retirés avec précaution en le regardant » a écrit le journal The Guardian en 2014.

Le Djihadiste, qui utilise le nom de guerre d’Abou Ahmed, est entré au camp Bucca en tant que jeune homme il y a dix ans et est devenu un haut fonctionnaire de l’État Islamique, après avoir gravi les échelons avec nombre des hommes qui l’ont servi en prison : une forteresse du désert qui allait façonner le legs de la présence américaine en Irak.

« Les autres prisonniers n’ont pas tardé à lui remonter le moral, se souvient Abou Ahmed. Ils étaient également terrifiés par Bucca, mais se sont vite rendu compte que, loin de leurs pires craintes, la prison gérée par les États-Unis leur offrait une occasion extraordinaire. Nous n’aurions jamais pu tous nous réunir ainsi à Bagdad, ou ailleurs » – rapporte le journaliste Martin Chulov, correspondant du réseau britannique.

« Cela aurait dû être extrêmement dangereux. Ici, non seulement nous étions en sécurité, mais nous n’étions qu’à quelques centaines de mètres de l’ensemble des dirigeants d’Al-Qaïda ».

C’est au camp Bucca qu’Abou Ahmed a rencontré Abu Bakr al-Baghdadi, l’Émir de l’EI qui est maintenant souvent décrit comme le leader terroriste le plus dangereux au monde. Dès le début, déclare Abou Ahmed, d’autres personnes sur le terrain semblaient être soumises à lui.

« Même alors, c’était Abu Bakr. Mais aucun d’entre nous ne savait qu’il deviendrait un jour un leader ».

Des extrémistes islamiques emprisonnés à l’intérieur du camp Bucca

Nous laissons l’histoire d’un des futurs commandants de Daesh pour analyser celle de l’auto-proclamation de Calife.

« Lorsque Bagdadi, 33 ans, est arrivé à Bucca, l’insurrection anti-américaine menée par les sunnites s’installait dans le centre et l’ouest de l’Irak. Une invasion qui avait été vendue comme une guerre de libération était devenue une occupation frappante. Les sunnites irakiens, privés du renversement de leur patron, Saddam Hussein, luttaient contre les forces américaines et commençaient à retourner leurs armes contre les auteurs du renversement de Saddam Hussein, la majorité chiite du pays » écrit The Guardian.

« Bagdadi était le chef d’un des douzaines de petits groupes de militants qui ont émergé d’une grande insurrection sunnite – dont beaucoup allaient bientôt se rassembler sous la bannière d’Al-Qaida en Irak, puis dans l’État Islamique d’Irak. Ce sont les précurseurs du colosse aujourd’hui simplement connu sous le nom d’État Islamique qui, sous le commandement de Bagdad, a envahi une grande partie de l’ouest et du centre du pays et de l’est de la Syrie – souligne Chulov – mais au moment de son séjour à Bucca, le groupe de Bagdadi était peu connu et Bagdadi était une figure beaucoup moins importante que le leader théorique de l’insurrection, l’impitoyable Abu Musab al-Zarqawi qui représente la somme de toutes les peurs pour beaucoup en Irak, en Europe et aux États-Unis ».

« Bagdadi, cependant, avait une façon unique de se distinguer des autres aspirants leaders du Bucca et des routes sauvages de l’Irak : Il a également obtenu un doctorat en études islamiques à l’Université islamique de Bagdad, et il s’appuierait sur les deux pour légitimer sa revendication sans précédent de rejoindre le calife du monde islamique en juillet 2014, qui a fait naître un sens du destin évident dans la cour des prisons une décennie auparavant ».

D’autres sources ont plutôt fait état des permis spéciaux dont jouit le leader pour se déplacer entre les 24 sections du camp de prisonniers, ce qui est absolument interdit aux autres prisonniers.

Le Calife noir libéré par des militaires américains

« Selon Abou Ahmed et deux autres hommes emprisonnés à Bucca en 2004, les Américains le considéraient comme un réparateur capable de résoudre les conflits controversés entre factions concurrentes et de garder le camp dans le calme« , rapporte le journal britannique. « Mais avec le temps, lorsqu’un problème se manifestait au camp, il en était le centre » a rappelé Abu Ahmed. « Il voulait être le chef de la prison, en regardant en arrière, il utilisait une politique de conquête et de division pour obtenir ce qu’il voulait, c’est-à-dire un statut. Et ça a marché. En décembre 2004, Bagdadi a été considéré par ses geôliers comme n’étant plus dangereux et sa libération a été autorisée ».

« Il était très respecté par l’armée américaine. Et pendant ce temps, une nouvelle stratégie se mettait en place, celle de la construction de l’État Islamique. S’il n’y avait pas de prison américaine en Irak, il n’y aurait pas d’EI maintenant. Bucca était une usine. Il nous a tous construits. Il a construit notre idéologie ».

La personne interrogée raconte comment les coordonnées et les numéros de téléphone étaient écrits sur les bandes élastiques des boxeurs pour les contacter une fois libérés.

Selon Hisham al-Hashimi, analyste à Bagdad, le gouvernement irakien estime que 17 des 25 plus importants chefs de l’État Islamique qui ont mené la guerre en Irak et en Syrie ont passé du temps dans les prisons des États-Unis entre 2004 et 2011. Certains ont été transférés de la garde à vue américaine dans des prisons irakiennes, où une série d’attaques au cours des dernières années ont permis à de nombreux hauts responsables de fuir et de rejoindre les rangs des insurgés.

Al Baghdadi lors de son discours à la grande mosquée de Nuri à Mossoul, le 29 juin 2014, lorsqu’il a annoncé la naissance de l’État Islamique

Selon le journal Il Fatto Quotidiano, al-Baghdadi a été libéré après seulement 10 mois d’incarcération depuis son arrestation le 4 février 2004. La raison en est claire dans la documentation américaine : le futur dirigeant de l’État Islamique a été emprisonné en tant que « prisonnier civil » malgré le fait que le renseignement international était déjà conscient de sa dangerosité car :

« Il avait déjà rejoint, cinq ans auparavant, un groupe extrémiste lié aux Frères musulmans dirigée par Muhammad Hardan, membre du mouvement et ancien moudjahidin qui avait combattu l’invasion soviétique en Afghanistan dans les années 1980 » écrit le journal italien.

En 2000, selon William McCants de la Brookings Institution, le futur calife « était déjà prêt à se battre » et en 2003, il sera parmi les fondateurs de Jaysh Ahl al-Sunna wa-l-Jamaah, un groupe islamiste qui a combattu les troupes américaines au centre et au nord de l’Irak.

Dans la prison de Camp Bucca, comme nous l’avons mentionné, Bagdadi devient un point de référence tant pour les prisonniers que pour les Américains qui les contrôlaient.

« Cette image de leader et la connaissance profonde des textes et du jeu coranique, base de ses études universitaires, lui ont permis de gagner la confiance de nombreux anciens baasistes, de les convertir et de les convaincre de rejoindre le Djihad. Tout cela sous les yeux de l’armée américaine. Quand al-Baghdadi quittera le camp de détention, en décembre 2004, selon les documents relâchés, il le fera en tant que citoyen irakien normal et non en tant que terroriste, comme son ex-femme, Saja al Dulaimi, libérée par le gouvernement libanais début décembre dans le cadre d’un échange de prisonniers avec les Djihadistes de Jabhat al-Nusra ».

La naissance de l’État Islamique assurée par le Pentagone

« En sortant du camp Bucca avec son groupe, il se joint à la lutte d’Al-Qaïda en Irak, à l’époque commandé par Abu Musab al-Zarqawi. Ce n’est qu’en 2012, après la mort du fondateur et de son successeur, Abou Ayyoub al-Masri, que al-Baghdadi devient le nouveau chef de ce qui est devenu l’État Islamique d’Irak et du Levant (ISIL). Déjà depuis un an, cependant, le Djihadiste de Samarra est engagé en Syrie avec al-Nusra dans la lutte contre le régime Assad. Et c’est précisément dans ces années-là, comme le révèle Seymour Hersh dans son enquête « The Red Line and the Rat Line », que se déroule la deuxième rencontre entre al-Baghdadi et les États-Unis », ajoute Il Fatto Quotidano.

En 2012, le journaliste d’investigation a rapporté avoir cité des sources au sommet des services de renseignement et de sécurité américains : dans des zones contrôlées par les rebelles, notamment celles contrôlées par l’EI et Jabhat al-Nusra, sont arrivées des armes de l’ancienne armée du Président libyen disparu, Muhammar Kadhafi, des fournitures militaires et des millions de dollars. L’opération a été financée par les monarchies du Golfe comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, mais les services secrets turcs, le MI6 britannique et la CIA ont organisé ce que Hersh a renommé la Rat Line.

Les combattants de l’État Islamique en Irak

Selon les documents déclassifiés du Pentagone publiés par Judicial Watch en mai 2015, le Département de la Défense était pleinement conscient des risques auxquels étaient exposés les États-Unis en fournissant des armes aux rebelles syriens. Dans les dossiers, on peut lire que la Défense américaine avait prévu la formation possible d’une « principauté salafite déclarée ou non déclarée en Syrie orientale« . C’est exactement ce que les forces de soutien de l’opposition veulent, isoler le régime syrien, considéré comme un point stratégique d’expansion chiite dans la région (Irak et Iran). Mais la prédiction, qui sera ensuite ignorée par l’administration américaine en faveur de la naissance et de l’expansion du Califat autoproclamé, ajoute également que :

« L’État Islamique d’Irak pourrait également déclarer la naissance d’un État Islamique grâce à son union avec d’autres groupes terroristes en Irak et en Syrie ».

« La déclaration la plus importante concernant la création de l’organisation a été publiée le 16 juillet 2014 dans le Gulf Daily News, basé à Bahreïn » – écrit le correspondant d’Istanbul de Veterans Today, Abdullah Manaz.

Selon cet agent de presse, Edward Snowden, de l’agence américaine de sécurité nationale, a déclaré que Daesh a été fondée par Israël, le Royaume-Uni, les agences américaines du renseignement et formé par eux. Selon Snowden, cette opération secrète qu’il appelait « Le Nid de frelons » appelait au rassemblement de tous les islamistes radicaux du monde dans une même entité. Abu Bakr al Baghdadi a été formé par le Mossad dans les domaines militaire, théologique et oral.

Ce contexte est bien expliqué par un consultant international du renseignement militaire et vétéran de la marine vietnamienne, rédacteur en chef du site géopolitique américain Veterans Today, Gordon Duff, qui a organisé une conférence sur les « syndicats terroristes » à Damas en 2015, grâce à une intervention directe du Ministre syrien de la Justice, Najm Hamad al Ahmad, visant à en finir avec les tentatives de boycott. A la suite de cette rencontre, le premier a échappé à une tentative d’empoisonnement et de conspiration en vue d’introduire un kilo d’héroïne dans sa chambre, contrecarrée par Mike Harris, directeur de VT.

Gaz, pétrole, antiquités et tuyaux en cuivre saisis en Syrie

« Actuellement, la Syrie est saccagée par des Kurdes soutenus par les États-Unis qui ont saisi des milliers de kilomètres carrés de champs de pétrole et de gaz, des terres agricoles fertiles et des milliards de dollars de ressources industrielles et commerciales – écrit Gordon Duff dans un article récent. Avant, la Syrie avait été ouvertement pillée par le crime organisé turc, que j’ai examiné en détail avec le gouvernement syrien, non seulement d’innombrables antiquités vendues à Londres et New York mais des usines, machines-outils, tuyaux en cuivre : tout ce qui pouvait être éradiqué des zones sous le contrôle de l’EI et d’Al-Qaïda ou de l’Armée Syrienne Libre a été volé ».

Gordon Duff, rédacteur en chef de Veterans Today

« Des pétroliers ont été achetés aux États-Unis, expédiés vers la Turquie et, de là, sont passés par l’Irak et la Syrie pour voler le pétrole (…) en utilisant le pipeline Bakou-Ceyhan, pillant le champ pétrolier irakien de Kirkuk, le plus grand au monde, jusqu’à 0,5 billion de dollars de pétrole pendant et après l’occupation américaine en Irak, principalement par Exxon et British Petroleum, aidé par des fonctionnaires américains corrompus. J’ai rencontré des responsables iraquiens alors que je représentais les Nations Unies, y compris sur cette question, depuis mon bureau à Erbil. Tout était connu« , a ajouté le rédacteur en chef de Veterans Today, soulignant que le vol de pétrole en Syrie qui a commencé en 2012 n’aurait pas existé sans le précédent établi par les États-Unis et la Grande-Bretagne en Irak à partir de 2005.

« Le problème, c’est que lorsque ce pétrole a été volé en Irak, le seul réseau routier qui l’aurait livré aux raffineries et au marché mondial, un flot sans fin de milliers de camions, passait par la ville d’Erbil, la capitale du gouvernement régional kurde, puis à Mossoul, détenue par l’EI ; et de là, au nord, au-delà d’une région appartenant aux Turcs sur le territoire irakien et directement jusqu’en Turquie même – souligne Duff, puis il lance ses accusations – l’EI, les puissantes organisations turques et le gouvernement régional du Kurdistan irakien ont été complètement impliqués dans leur vol massif de ressources, s’imposant avec l’accord tacite des militaires américains et britanniques ».

La fausse guerre à l’EI du crime organisé

« Cela signifie évidemment que tout l’effort de « coalition » contre l’EI était faux – faux à l’époque, et faux maintenant. L’EI a été financé par l’Arabie Saoudite et le Qatar, ouvertement aidé par les forces aériennes israéliennes et facilité par de nombreux gouvernements : Roumanie, Bulgarie, Ukraine, Géorgie, Turquie, Jordanie, Bahreïn et bien d’autres encore. Pourquoi ? Notre hypothèse montre la longue collaboration entre le crime organisé multigénérationnel et les gouvernements, certains contrôlés, d’autres associés, qui mettent en scène le terrorisme et organisent les guerres comme toile de fond des activités criminelles », rapporte Veterans Today.

« Ce n’est pas de la politique, c’est du crime organisé – une mafia qui opère dans la région kurde, qui travaille de concert avec la mafia turque, qui a longtemps collaboré avec ce que l’on appelle la « Casher Nostra » – les « oligarques » qui gouvernent une grande partie du crime organisé mondial depuis les tours Trump à New York, la City de Londres, où ils possèdent des banques, l’Ukraine et le monde entier – ajoute Duff. Le gouvernement de Bagdad, avec des fonds américains entrant dans le capital politique majeur sunnite, reste divisé et sans défense. J’ai rencontré des responsables de la sécurité à Bagdad en janvier 2014 pour discuter de la menace de l’EI. De nombreuses personnes à qui j’ai parlé m’ont assuré que l’EI était facile à utiliser et à contrôler. Des mois plus tard, la plupart de ceux à qui j’avais parlé avaient été décapités ».

La référence au fameux « État Profond Internationnal » est évidente : un mélange entre les hautes finances des banques sionistes, le lobby des armes, la Franc-maçonnerie, les politiciens corrompus et contrôlés, les services secrets et le monde souterrain du crime comme aile armée pour les sales boulots…

L’armée américaine en Irak et en Syrie contre les Chiites

Le Général David Petraeus, commandant de la CentCom Us Army au Moyen-Orient, puis directeur de la CIA sous la présidence de Barack Obama

Le journaliste français Thierry Meyssan écrit dans son livre « Sous nos Yeux » :

« Au départ, les membres du Front Al-Nusra (Al-Qaida en Syrie) sont des Syriens qui sont partis combattre en Irak après la chute de Bagdad en 2003. Ils retournent en Syrie pour participer à l’opération prévue contre la République qui sera définitivement reportée à juillet 2012. Pendant deux ans – jusqu’en 2005 – ils ont bénéficié de l’aide de la Syrie qui les a fait circuler librement en songeant à combattre l’envahisseur américain. Mais, il est clair quand le Général David Petraeus (commandant du Central Command Us Army au Moyen-Orient, jusqu’en 2011 puis Directeur de la CIA jusqu’en 2012) vient en Irak et que sa vraie fonction est de combattre les Chiites Irakiens pour la joie des occupants. En avril 2013, l’Émirat Islamique d’Iraq, dont ils sont originaires, est réactivé sous le nom d’Émirat Islamique d’Iraq et du Levant (ISIL). Les membres du Front Al-Nusra, qui ont joué un rôle important en Syrie, refusent de retourner auprès de leurs proches« .

Il convient de rappeler que les États-Unis sont un allié historique des pays islamiques sunnites tels que l’Arabie Saoudite (Wahabis), le Qatar, Oman et Bahreïn où ils disposent de bases stratégiques pour contrôler le Golfe Persique.

« En mai 2013, une association sioniste américaine, le Groupe d’Intervention d’Urgence Syrien, a organisé le voyage du sénateur McCain en Syrie occupée. Il y rencontre divers criminels dont Mohammad Nour, porte-parole de la katiba (brigade) Tempête du Nord (Al-Qaïda), qui avait enlevé et arrêté 11 pèlerins chiites libanais à Azaz. Une photo transmise par son service de presse le montre dans une grande discussion avec les dirigeants de l’Armée Syrienne Libre, dont certains portent aussi la bannière du Front Al-Nosra », ajoute Thierry Messan dans son livre.

« Un doute surgit sur l’identité de l’un d’eux. J’écrirai plus tard que c’est le futur Calife de Daesh, ce que le secrétaire du sénateur nie formellement, souligne Meyssan. Le secrétariat dira que mon hypothèse est absurde, puisque Daesh a menacé le sénateur plusieurs fois. Peu après, John McCain déclare à la télévision, sans crainte de se contredire, connaître personnellement les dirigeants de Daesh et d’être « en contact constant avec eux. Si le sénateur ne se fait pas d’illusions sur les islamistes, il montre qu’il a appris les leçons du Vietnam avec son soutien contre le « régime Bachar » pour la nécessité stratégique. C’est pourquoi, avant le début des événements en Syrie, il a organisé la fourniture d’armes en provenance du Liban et a choisi le village d’Ersal comme future base d’opérations. Au cours de ce voyage en Syrie djihadiste, il a évalué les conditions de la future opération de Daesh ».

La photo d’une rencontre entre Al Baghdadi et John McCain publiée dans le livre du journaliste français Thierry Meyssan

« En décembre 2013, la police turque et la justice turque ont décrété que le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan avait reçu en secret le banquier d’Al-Qaïda Yasin Al-Qadi pendant plusieurs années. Les photos montrent qu’il est venu plusieurs fois en avion privé et a été accueilli après la fermeture des caméras de surveillance à l’aéroport. Al-Qadi était déjà (et est probablement encore) un ami personnel de l’ancien vice-Président américain Dick Cheney. Il a été retiré de la liste des personnes recherchées par l’ONU le 5 octobre 2012 et par le Département du Trésor américain le 26 novembre 2014, mais il continuait à rendre visite à Erdogan. Il a reconnu qu’il était responsable du financement de la légion arabe de Ben Laden en Bosnie-Herzégovine (1991-1995) et du financement du Président Alija Izetbegovic. Selon le FBI, il a également joué un rôle central dans le financement des attaques contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya (1998). Toujours selon le FBI, il aurait été propriétaire de la société informatique Ptech (aujourd’hui Go Agile), soupçonnée d’avoir un rôle dans le terrorisme international ».

Des armes américaines pour les rebelles et les Djihadistes

Armes et munitions de fabrication américaine et israélienne abandonnées par les djihadistes et découvertes par l’armée syrienne

La liste des relations dangereuses entre les politiciens américains et les dirigeants du Djihad pourrait durer encore longtemps. Nous nous limitons à mentionner quelques passages saillants.

« En janvier 2014, les États-Unis entament un vaste programme de développement pour une organisation djihadiste dont le nom n’est pas communiqué. Trois camps d’entraînement ont été établis à Sanliurfa, Osmaniye et Karaman en Turquie. Les armes arrivent massivement à l’EI suscitant la convoitise d’Al-Nusra. Depuis plusieurs mois, les deux groupes mènent une guerre sans merci. La France et la Turquie, qui n’ont pas tout de suite compris ce qui se préparait, ont d’abord envoyé des munitions à Al-Nusra (Al-Qaida) pour saisir le butin de l’EI – en particulier les tonnes d’or volées par les responsables d’Al Baghdadi dans la centrale électrique de la Banque Mossoul – l’Arabie Saoudite affirme que l’EI est dirigé par le Prince Abdul Rahman Al-Faisal (frère du Ministre des Affaires Étrangères saoudien et de l’ambassadeur du Royaume Saoudien aux États-Unis) ».

Le 18 février, selon l’écrivain Thierry Meyssan, la Maison-Blanche tente d’arranger les choses en convoquant un sommet des chefs des services secrets d’Arabie Saoudite, de Jordanie, du Qatar et de Turquie au cours duquel le Prince saoudien Mohammed Ben Nayef est désigné comme le superviseur des Djihadistes.

« Début mai, Abdelhakim Belhaj, ancien dirigeant d’Al-Qaïda, gouverneur militaire de Tripoli en Libye et fondateur de l’Armée Syrienne Libre s’est rendu à Paris pour informer le gouvernement français des projets américano-djihadistes et mettre un terme à la guerre que la France mène à l’EI. Il est reçu au quai d’Orsay. Du 27 mai au 1er juin, plusieurs dirigeants djihadistes sont invités à des consultations à Amman (Jordanie) ».

Selon un extrait du procès-verbal de la réunion présidée par la CIA à Amman, préparé par le service de renseignement turc (document publié par le journal kurde « Özgür Gündem » du 6 juillet 2014) :

« Les combattants sunnites seront regroupés sous le drapeau de l’ISIL. Ils recevront des armes ukrainiennes en grand nombre et des moyens de transport. Ils prendront le contrôle d’une vaste zone entre la Syrie et l’Irak, principalement depuis le désert, et y proclameront un État indépendant. Leur mission est à la fois de couper la route Beyrouth-Damas-Baghdad-Téhéran et de briser les frontières franco-britanniques de la Syrie et de l’Irak ».

L’ancien président américain Barack Obama a visité l’Académie militaire de West Point

Au même moment, à l’Académie militaire de West Point, le Président Barack Obama annonce la reprise de la « guerre contre le terrorisme » et l’allocation d’un budget annuel de 5 milliards de dollars. La Maison-Blanche déclarera plus tard que ce programme prévoit, entre autres, la formation de 5 400 « rebelles modérés » par an destinés à revigorer les rangs des rebelles anti-Assad, déjà financés par un premier budget du Département d’État américain pendant l’administration de George Bush jr en 2006, comme le rapporte The Guardian.

C’est Caitlin Johnstone pour les médias du Front Sud qui a reconstitué l’un des nombreux liens entre les soi-disant révolutionnaires et les Djihadistes :

« Formé en 2013, Jaysh al-Izza a été l’un des premiers groupes de l’Armée Syrienne Libre dans le nord de la Syrie à bénéficier du soutien des États-Unis à travers le programme d’entraînement et d’équipement « Timber Sycamore » de la CIA, qui avait été approuvé par le Président américain Barack Obama. Le groupe a reçu beaucoup d’armes des États-Unis, notamment des roquettes Grad ainsi que des missiles guidés antichars (ATGM) Fagot et TOW. Jaysh al-Izza a reçu ce soutien avec la prétention d’être un « groupe modéré » dirigé par un déserteur bien connu de l’Armée Arabe Syrienne, al-Saleh. Toutefois, les procédures du groupe n’étaient pas conformes à ces déclarations. Depuis sa formation, Jaysh al-Izza est profondément attaché à la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le Front Al-Nusra. Le groupe est devenu l’un des principaux alliés d’al-Nusra lorsqu’il a pris le nom de Hay’at Tahrir al-Sham (HTS) en 2017 ».

Abdel Baset Sarout dans une vidéo de 2012 avec le drapeau noir de l’État Islamique

C’est dans cette milice que mourut l’ancien footballeur syrien Abdel Baset al-Sarout, devenu le leader de la protestation contre Assad mais le protagoniste de vidéos et d’interviews dans lesquelles il arborait le drapeau noir de l’EI et incitait les Qaedistes et Djihadistes de Daesh à participer à la lutte contre chrétiens et chiites.

Pendant la longue guerre en Syrie, le Président Barack Obama (13 septembre 2014) et son successeur Donald Trump (21 mai 2017) ont réagi aux massacres de l’EI, le premier en massacrant des terroristes par les bombardements, l’US Air Force sur Kobane, le second annonçant la lutte contre le terrorisme islamique et le retrait des troupes américaines de Syrie (novembre 2018), puis démentant dans la pratique quelques mois plus tard en envoyant de nouvelles troupes au Moyen-Orient et de nouveaux approvisionnements militaires en Arabie Saoudite dans la lutte contre les Houtis chiites au Yémen, menée avec le soutien des milices d’Al-Qaïda.

Mais les représailles ont été concentrées contre les miliciens de l’EI, considérés comme de la « chair à canon » consacrée au sacrifice au nom du Djihad et d’Allah, par leurs propres commandants qui ont été libérés des prisons et emmenés par l’armée américaine dans des lieux secrets, comme en témoignent divers reportages internationaux de Gospa News.

Les Sunnites d’Al Anbar et la vidéo d’al Baghdadi

« La CIA confirme que 120 000 combattants des tribus sunnites d’Al-Anbar rejoindront l’EI dès leur arrivée et leur remettront les armes lourdes que le Pentagone apportera sur le site, officiellement pour l’armée irakienne. Masrour « Jomaa » Barzani, chef des services de renseignement du gouvernement régional du Kurdistan irakien, pourra annexer les territoires contestés de Kirkouk lorsque l’EI annexera Al-Anbar », ajoute le journaliste français Meyssan, mentionnant précisément cette province irakienne hautement stratégique où aurait été identifiée la présence d’Al Baghdadi, à la frontière syrienne et non loin de la base militaire américaine d’Al Tanf.

Le Calife de l’EI Abu Bakr al-Baghdadi pendant son message vidéo d’avril

« Partout où le groupe sera vaincu, il sera suivi par de nouveaux et meilleurs combattants. Le drapeau noir de l’EI continuera à flotter jusqu’à ce que tous les infidèles soient subordonnés » a déclaré le Calife de Daesh dans son message vidéo d’avril dernier.

Selon les commentaires faits sur Pravda.Ru par Alexey Bychkov, directeur de l’Institut russe des relations internationales « Coopération », ce discours de 18 minutes avait deux objectifs : « il rappelle aux soldats et partisans de l’EI qu’Al-Baghdadi est vivant et qu’il se bat contre ses ennemis » et « il faut justifier l’intervention des États-Unis dans les affaires des autres États ».

Tout comme dans le passé, les Djihadistes du drapeau noir peuvent être les armes occultes de la triple alliance sioniste-sunnite-maçonnique dans une escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran. Mais ils peuvent aussi être l’élément utile pour les provoquer en semant la violence sur différents fronts pour faire taire les interviews et les communiqués de presse et pour faire parler de bombes et de missiles, piédestal de l’économie de la pyramide Israël-Arabie-OTAN dont la pointe se détache de la haute finance sioniste-maçonnique du nouvel ordre mondial. Aujourd’hui, plus que jamais, la priorité géopolitique est d’arrêter l’Iran gouverné par une théocratie chiite islamique détestée depuis des siècles par l’orientation wahabite musulmane sunnite du Royaume d’Arabie Saoudite.

La faute de Téhéran n’est pas seulement de suivre une confession religieuse différente ou d’être l’allié et le partenaire de la Russie dans les projets pétroliers dans le Golfe Persique (comme souligné dans un précédent rapport) mais surtout de pouvoir devenir le pivot du nouveau dialecte chiite du Moyen-Orient, victorieux en Syrie grâce aux Alaouites du parti Baas de Bachar Al Assad et de plus en plus forts en Irak, grâce aussi à la réaction inévitable aux massacres perpétrés par les miliciens sunnites d’Al Qaïda d’abord et de l’EI du calife Al Baghdadi ensuite.

Le parlementaire irakien Hassan Salem, dans un entretien accordé à Press TV, après avoir accusé l’ambassade des États-Unis à Bagdad de devenir un centre d’action du Mossad et les terroristes de l’EI pour espionnage et conspiration, a précédemment suggéré que les forces américaines dans la base militaire d’Ain al-Assad protègent le leader de Daesh Ibrahim al-Samarrai, aka Abu Bakr al-Baghdadi, dans le désert occidental de la province d’Anbar, en Irak.

« Al-Baghdadi utilise le désert d’Anbar comme refuge, tandis que les forces américaines lui fournissent tous les moyens de soutien depuis leur base militaire d’Ain al-Assad dans la province d’Anbar » mais la chasse rapprochée lancée par les milices irakiennes Hashid reste sans succès légitimant l’hypothèse qu’il puisse être cachée parmi les réfugiés d’Al Rukban, le seul endroit inaccessible pour l’armée syrienne et l’armée irakienne, d’où il peut piloter de nouvelles attaques terroristes à l’échelle mondiale comme en témoignent la dernière alerte lancée par la dernière déclaration de l’ONU et le dossier Europol The Sat sur le contre-terrorisme.

Traduit par Réseau International


- Source : GOSPA NEWS (Italie)

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