Pour l’Immonde et l’Aberration, les gilets jaunes sont le résultat d’une inculture économique
Grâce aux médias serveurs de soupe, nous savions déjà que le mouvement des gilets jaunes était un cocktail répugnant composé de beaufs et d’abrutis agrémenté d’un nuage de chemises brunes tendance années 30. Dans un article du 25 novembre, le journal Le Monde affine l’analyse. L’imbécillité des bloqueurs de ronds-points serait plus particulièrement d’ordre économique. Une bande d’ignares qui n’y connaissent rien en PIB, balance commerciale, déficits publics, « quantitative easing » et autres délices.
Une problématique expliquée aux lecteurs très intelligents du Monde dans une chronique intitulée : « Et si le populisme prospérait aussi sur le terreau de l’inculture économique ? »
Le « aussi » de l’interrogation laisse entendre que cette tare ne serait pas la seule. Attention. Un train peut en cacher un autre. Mongolisme, dégénérescence et consanguinité des révoltés seront abordés dans une prochaine édition du Monde. La recherche avance, un vaccin serait à l’étude…
Cette inculture économique qui fait perdre la tête au populo n’est pas nouvelle. Comme le rappelle Jean-Michel Bezat, auteur éclairé de l’article, Michel Rocard en personne avait déjà mis au jour ces lacunes des Français qui amènent le pays à connaître des difficultés terribles pour s’adapter aux mutations mondiales. En langage simpliste, pour que le lecteur non abonné au Monde saisisse bien l’ampleur de la démonstration, si le malade connaît les causes de sa maladie, il guérit. S’il décède, il le fait sans gémir. Dans le silence le plus total, de manière à ne pas déranger le personnel soignant.
Nanti d’une solide connaissance en matière de mondialisation heureuse, le gilet jaune donnerait sa chemise au fisc. Son pantalon, sa maison et, bien entendu, sa voiture. Pourquoi le citoyen, couillon de base, ne peut-il pas laisser tranquillement sa place à l’ouvrier sri-lankais payé 3 euros par jour ? Le mystère est entier. L’inculture flagrante.
Lorsqu’il regarde tout là-haut dans le ciel, l’automobiliste mécontent voit passer les avions qui ramènent les marchandises fabriquées à 8.000 kilomètres de son village mais ne prend pas conscience que le carbone dégagé par sa Clio de 2003 qui tourne au ralenti sur le bas-côté de la route est en train de réchauffer la planète. Nous nageons en plein obscurantisme populaire.
D’après un économiste français prix Nobel 2014 cité par Le Monde : « Le scepticisme vis-à-vis des économistes est particulièrement fort en ces temps de populismes qui font la promotion d’une économie dénuée de choix difficiles. » Qu’attend le gouvernement pour taxer lourdement les journalistes du Monde si conscients de la nécessité de faire des « choix difficiles » ? Par ailleurs, des intellectuels du tiers-monde seraient en mesure de rédiger des articles très intéressants en échange d’un bol de riz. Placée hors du champ des réalités économiques par les larges subventions dont elle bénéficie, la presse mondaine n’hésite pas à soupçonner d’inculture celui qui se plaint des conséquences désastreuses de ces réalités sur sa propre vie. L’acharnement thérapeutique pour elle-même, l’euthanasie pour les autres. Le prix Nobel du mépris reste à inventer.
- Source : Boulevard Voltaire