www.zejournal.mobi
Samedi, 28 Déc. 2024

Je sais qui est le « haut fonctionnaire » qui a écrit l’éditorial du NY Times Par Paul Craig Roberts

Auteur : Paul Craig Roberts | Editeur : Walt | Mercredi, 12 Sept. 2018 - 10h41

Je sais qui a écrit l’éditorial anonyme du « haut fonctionnaire de Trump » dans le New York Times. C’est le New York Times.

L’éditorial est un faux évident. En ma qualité d’ancien haut fonctionnaire dans une administration présidentielle, je puis attester avec certitude qu’aucun haut fonctionnaire n’exprimerait son désaccord anonymement. La contestation anonyme n’a aucune crédibilité. Sans compter que le déshonneur de la chose compromettrait grandement le caractère de l’auteur. Un véritable dissident se servirait au contraire de sa réputation et de sa position élevée pour donner du poids  à sa contestation.

La prétention du New York Times d’avoir vérifié qui était l’auteur manque elle aussi de crédibilité, parce que le New York Times ne cesse d’imprimer, systématiquement, des accusations délirantes à l’encontre de Trump et de Vladimir Poutine, sans jamais apporter la moindre bribe de preuve.  Le New York Times ne cesse pas non plus, systématiquement, de faire passer des allégations sans substance pour des faits prouvés. Il n’y a donc pas la moindre raison au monde de croire quoi que ce soit de ce que raconte le New York Times.

Considérez aussi à quel point un membre d’une conspiration travaillant « avec diligence » à l’intérieur de l’Administration avec « beaucoup de hauts fonctionnaires » pour « préserver nos institutions démocratiques en contrecarrant des parties du programme et les pires penchants » de Trump, serait sûr de faire échouer son complot et celui des autres conspirateurs en le révélant.

Ce faux est coup au ralenti pour détruire l’Administration Trump en semant le doute sur le plus haut niveau des serviteurs de l’État. Si Trump se laisse abuser par la tromperie du New York Times, des purges s’ensuivront, dont feront les frais ceux sur lesquels tomberont les soupçons. Un gouvernement plein de soupçons mutuels ne peut pas fonctionner.

Le fake editorial sert à faire valider, par l’intérieur de l’Administration Trump, le faux reportage du New York Times qui sert l’intérêt qu’a le complexe militaro-sécuritaire de faire passer pour des ennemis du pays ceux avec qui Trump veut faire la paix. Par exemple, le prétendu « haut fonctionnaire » fait passer, tout comme le fait le New York Times, les efforts du président Trump pour réduire les dangereuses tensions avec la Corée du Nord et la Russie, comme « la préférence [du président Trump] pour les autocrates et les dictateurs tels que Vladimir Poutine de Russie et le dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong-Un » au détriment des « nations qui sont nos alliées et de mêmes dispositions d’esprit que nous ». Ce sont les mêmes propos aberrants que le New York Times n’en finit pas de reproduire inlassablement. Pourquoi tenter de réduire des tensions dangereuses serait-elle « une préférence pour les autocrates et les dictateurs » et non une préférence pour la paix ? Le New York Times ne l’a jamais expliqué et le « haut fonctionnaire » ne le fait pas non plus.

Comment se fait-il que Poutine, réélu trois fois avec des majorités qu’aucun président US n’a jamais obtenues, soit un dictateur ? Poutine a  cédé la présidence, après avoir effectué les deux mandats consécutifs que lui permettait la Constitution, et il a été réélu après en avoir été éloigné pendant une législature. Est-ce que les dictateurs s’effacent et restent à l’écart pendant six ans ?

Le « haut fonctionnaire » approuve et tient pour un fait prouvé le prétendu empoisonnement des Skripal par un « agent neurotoxique mortel russe », événement pour lequel il n’existe pas le moindre atome de preuve. Personne n’a expliqué non plus pourquoi l’« agent neurotoxique mortel » n’était pas mortel. L’affaire Skripal tout entière ne repose que sur des assertions. L’objectif du coup monté Skripal a été précisément ce que le président Trump a dit qu’il était : une volonté de l’obliger par la force à davantage de confrontation avec la Russie et empêcher à tout prix une diminution des tensions.

Si le « haut fonctionnaire » est réellement assez mal informé pour croire que Poutine est un dictateur qui s’en est pris aux Skripal à l’aide d’un « agent neurotoxique mortel » et qui a élu Trump à la présidence US, le « haut fonctionnaire » est trop dangereusement ignorant et jobard pour être haut fonctionnaire dans n’importe quelle administration que ce soit. Ce sont là les convictions ou prétendues convictions du New York Times, le New York Timesfaisant tout ce qui est en son pouvoir pour que le budget du complexe militaro-sécuritaire ne soit pas réduit par la diminution des « menaces ennemies ».

Vous rappelez-vous quand Condoleeza Rice ouvrait la voie à l’invasion de l’Irak avec son imagerie d’un « nuage en forme de champignon s’élevant au-dessus d’une ville américaine » ? L’Irak n’avait pas d’armes nucléaires, et tout le monde au gouvernement le savait. Il n’y avait aucune chance pour qu’un  tel événement se produise. En revanche, il y a une très réelle possibilité que des nuages en forme de champignons s’élèvent bientôt au-dessus de beaucoup de villes américaines et européennes, si la russophobie démente du New York Times et des autres pressetituées, du Parti Démocrate et des éléments sécuritaires du Deep State, continuent à empiler mensonge sur mensonge, provocation sur provocation, et à les déverser sur la patience russe. À un certain point, la seule conclusion logique que puisse en tirer le gouvernement russe sera que Washington prépare les Américains et les Européens à une attaque de la Russie. La propagande qui diffame et diabolise l’ennemi précède toujours les agressions militaires.

L’autre attaque du New York Times contre le président Trump – à savoir qu’il est instable et impropre à la fonction qu’il occupe  – est aussi reproduite dans le fake éditorial : « Vu l’instabilité constatée par beaucoup, des murmures n’ont pas tardé à se faire entendre, à l’intérieur même du Cabinet, sur la possible invocation du 25e Amendement, qui déclencherait un processus complexe de destitution du Président. » écrit l’inventé et inexistant « haut fonctionnaire ».

Les Américains sont un peuple insouciant. Mais est-il insouciant au point de réellement croire que des membres du Cabinet du président Trump ont envisagé de le démettre de ses fonctions ? Qu’est-ce que cette déclaration sinon un effort délibéré pour provoquer une crise constitutionnelle – ce qui est précisément le but de John Brennan, de James Comey, de Rod Rosenstein, du Comité National Démocrate et du New York Times ? Une crise constitutionnelle est exactement ce à quoi vise tout le coup monté du Russiagate.

Le niveau de mensonge et de malfaisance de ce complot contre Trump est sans égal dans l’histoire. Ces conspirateurs ont-ils accordé un instant de réflexion aux conséquence qu’entrainerait la destitution d’un président pour n’avoir pas voulu aggraver les tensions dangereusement élevées entre deux grandes puissances nucléaires ? Le président suivant serait obligé d’adopter une attitude russophobe et ne pourrait rien faire pour atténuer les tensions susceptibles de déboucher sur une guerre nucléaire, sous peine de se voir accuser lui-même de « chouchouter le dictateur russe et [de] mettre l’Amérique en danger ».

La raison pour laquelle l’Amérique est en danger, c’est que la CIA et les médias pressetitués ont sciemment mis l’Amérique – et l’Europe – en danger en sabotant les efforts du président Trump pour réduire le dangereux niveau des tensions entre deux grandes puissances nucléaires. Le professeur Steven Cohen, premier expert d’Amérique sur la Russie, dit que jamais, pendant la guerre froide, les tensions n’ont été aussi fortes qu’elles le sont aujourd’hui. En ma qualité d’ancien membre du Comité sur le Danger Actuel, je suis moi-même un vétéran de la guerre froide, et je sais, avec une absolue certitude, que le Pr. Cohen a raison.

Aujourd’hui en Amérique, et en Europe, les gens vivent dans une situation où la haine aveugle de la gauche libérale pour Donald Trump, jointe aux appétits de pouvoir et de bénéfices du complexe militaro-sécuritaire et aux espoirs électoraux du Parti Démocrate, risquent témérairement de déclencher à la légère une apocalypse nucléaire, sans autre justification que leur haine et la poursuite de leurs intérêts.

Ce complot contre Trump est dangereux pour la vie sur terre, et il est impératif que les gouvernements et les peuples du monde agissent instantanément pour l’exposer au grand jour et le faire avorter avant qu’il nous tue tous.

L'auteur, le Dr. Paul Craig Roberts, a été Sous-Secrétaire au Trésor pour la Politique Économique et co-éditeur du Wall Street Journal. Il a été chroniqueur pour Business Week, Scripps Howard News Service, et Creators Syndicate. Il a enseigné dans beaucoup d’universités. Ses articles sur Internet sont suivis dans le monde entier. Ses derniers livres sont The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the WestHow America Was Lost, et The Neoconservative Threat to World Order.

Traduction : Les Grosses Orchades

Lire aussi: 

Le New York Times en Iago – Ou comment saboter les efforts de paix en semant des soupçons partout (The Unz Review)

Je fais partie de la Résistance à l’intérieur de l’Administration Trump (NYT)


Cela peut vous intéresser

Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...