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StreetPress, le Voici de l’actu qui se voulait Médiapart

Auteur : L’équipe de DONi Press | Editeur : Walt | Mercredi, 22 Févr. 2017 - 17h54

Parmi les nouvelles plate-formes qui sont nées dans l’explosion médiatique due à Internet, se trouve StreetPress, média en ligne fondé à la toute fin de 2009, et qui a contribué à la désinformation sur la situation dans le Donbass, s’attaquant d’ailleurs à plusieurs reprises à DONi ou des membres de son équipe.

Il nous a paru intéressant d’enquêter en profondeur sur cette plate-forme afin de démontrer simplement quels sont les véritables objectifs de cette structure et surtout qui se trouve en réalité dans les coulisses et aux commandes de ce média.

Une enquête de l’équipe de DONi Press rendue d’ailleurs possible par sa localisation dans le Donbass, loin des nombreuses menaces de procès ou d’intimidations qui n’ont pas manqué et qui nous permet de nous exprimer librement http://www.streetpress.com/ .

De Soros à la Fondation Evens, des financiers douteux aux objectifs limpides

Doté d’un faible capital de moins de 5 000 euros, la plate-forme est en réalité soutenue par des entités regorgeant de moyens et qui laissent dubitatifs sur les objectifs de StreetPress. En première ligne, l’Open Society Foundations de Soros père et fils, que nous n’aurons pas l’audace de présenter à nos lecteurs, Georges Soros étant bien connu dans ses activités nombreuses et hétéroclites visant exclusivement à défendre « un monde à l’américaine », sous contrôle, se cachant derrière la démocratie mais ayant en réalité un hideux visage de manipulations des peuples, de destructions des Nations et de lobotomisation des populations.

Ce seul soutien met déjà StreetPress dans le cas de recevoir un « carton rouge », mais s’aggrave par la présence dans ses financiers de LCI, le groupe Bouygues également bien connu, et de la Fondation Evens. Cette fondation basée à Paris, Varsovie et Bruxelles s’est donnée pour objectif « de contribuer à la construction de l’Europe », comprendre un européisme forcené, avec des objectifs similaires, destruction des Nations, contrôle de l’Europe via la Commission européenne par des puissances étrangères, notamment et surtout les USA, et de nombreux et puissants lobbyings, d’intérêts ou financiers.

La Fondation Evens est dirigée par Corinne Evens, originaire d’une richissime famille de diamantaires d’Anvers, femme d’affaires menant grand train de vie, et au passage soutien actif de Caroline Fourest et liée à Jacques Attali. Elle fut épinglée en 2013 pour des propos racistes arabophobes dans la pure rhétorique de l’égérie du sexisme extrémiste, et a des liens ténus avec Israël.

De ce point de vue, nous ne soutenons aucune idéologie antisémite à DONi, adage des forces ukrainiennes de l’Europe blanche, mais remarquons que dans le cas de Corinne Evens, les pistes conduisent vers ce que Pascal Boniface appelait dans son livre : Les pompiers pyromanes, des groupes ou personnes attisant le conflit étranger à la France d’Israël/Monde Arabe, dans l’Hexagone et à des fins pendables. En 2014, 75 % du capital était aussi apporté… par le journal Le Monde, montrant ici l’intérêt majeur des grosses cylindrées médiatiques afin d’étendre leur influence dans le public.

StreetSchool l’école de propagandistes de StreetPress

Affichant fièrement plus de 800 000 visiteurs par mois, la plateforme fonctionne essentiellement sur le bénévolat de ses auteurs, pratique qui tend à se développer partout, faisant de l’auteur, un sous-citoyen devant écrire ce qui est autorisé, mais avec la seule satisfaction d’avoir cru avoir eu la parole. Des journalistes sans salaire… justifiant l’aspect populaire de la structure, mais en réalité une équipe n’écrivant que sur un arc de thèmes vraiment très étroit.

StreetPress est en effet né de la constatation des pouvoirs ; qui contrôlaient avant l’arrivée d’Internet l’ensemble des médias ; qu’il y avait ici un espace vide avec une urgence absolue d’occupation, sous peine de voir le discrédit sur les médias propagandistes d’Etat se répandre dangereusement. C’est ici le premier objectif de StreetPress, occuper le terrain, utiliser les mêmes journalistes du système pour distiller une propagande plus libérée, usant beaucoup de l’image aux effets simplistes mais percutant, comme ceci fut découvert par les nazis et les soviétiques dans les années 30.

Beaucoup d’images, peu de profondeur dans les articles, beaucoup d’approximations, de la diffamation et du caustique, vous avez ici le cocktail détonnant du journalisme fast-food « réalité », dont la cible avérée est la tranche des 20-35 ans. Pour se faire, StreetPress n’hésite pas à prétendre révolutionner les médias par le concept du Media Maker. Devant la constatation que même avec des quantités énormes d’argent investies pour maintenir la population assujettie à l’idéologie dominante, la baisse de confiance des simples citoyens dans leurs médias ne faisant que s’aggraver, StreetPress se place en alternative.

Pire encore, a été créée dans son sein la Street School, une véritable école de formation de propagandistes, piochant aussi dans les catégories les plus jeunes : http://school.streetpress.com/ . Les écoles de journalisme ne suffisant peut-être pas à « former » assez de « journalistes » (voir les dénonciations déjà anciennes de Serge Halimi, dans les Nouveaux Chiens de Garde), StreetPress en est déjà à sa cinquième édition « pour tendre la main à des jeunes motivés pour avancer dans ce métier ». Des propos à l’altruisme suintant qui en réalité ont pour but d’appâter les plus jeunes dans un marché saturé, pour choisir « les meilleurs » afin d’en faire de bons serviteurs.

Des journalistes du système pour une révolution fantôme

Derrière une équipe souriante et potache se cache en fait un triste tableau, avec Aladine Zaiane pris en flagrant délit de non vérification de ses sources en 2010, Alice Maruani passée par France 24, l’Observateur, FranceTVinfo, Elsa Bastien auteur à Libération, sexiste invétérée, également rédactrice en chef de H, magazine pour les jeunes médecins édité par StreetPress (on fait feu de tout bois !), Inès Belgacem travaillant pour L’Obs et le Figaro, Johan Weisz de son vrai nom Jonathan Myara fondateur de StreetPress, ancien de Radio Shalom, auteur pour L’Obs, encarté au Parti socialiste, mis à l’honneur par Le Monde pour un peu de publicité gratuite, Lucas Chedeville, auteur pour Le courrier du Parlement Européen et référencé à L’Obs, Mathieu Bardeau, ancien de MTV et de 20 Minutes, Mathieu Molard rédacteur en chef, également auteur à L’Obs, dont le violon d’Ingres est Soral, Mathieu Bidan passé par L’Echo Républicain, Metronews, Le Figaro, pur produit de l’IFP, école de journalisme si justement critiquée par Serge Halimi, Sarah Lefèvre passée par Ouest-France le plus russophobe de tous les quotidiens français, ou encore France Bleu et France Inter, et enfin Tomas Statius qui fut envoyé la fleur au fusil auprès de DONi après des attaques diffamatoires et qui devant notre refus de contact nous répondit piteusement « Mais c’était pas moi ! ».

Cette longue énumération n’a qu’un seul but, montrer que la grande majorité de l’équipe est bien ancrée dans le système, et ne fait rien de nouveau, encore moins une révolution médiatique, notons la prédominance de L’Obs média résolument ancré au Parti socialiste.

StreetPress, immigration et violences policières

Avoir dit qui finance StreetPress et pourquoi, qui dirige et écrit dans la plateforme est une chose, mais décrire ce qui est publié dans son site est également important. Nous avons pris notre courage à deux mains et analysé les 147 derniers articles de StreetPress pour comprendre vraiment le discours proposé : 30 articles de faits divers (20,4 %), 26 sur l’immigration (17,7 %), 25 de sujets de société (17 %), voici le tiercé gagnant (55,1 %), suivis par 12 articles de culture, 12 articles sur la gauche socialiste (moitié négatifs, moitié positifs), 10 sur l’extrême droite (tous négatifs), 5 sur la droite libérale (tous négatifs), 6 sur le journalisme, 5 sur l’écologie, 4 sur les élections à venir, 3 sur le terrorisme, 2 de résistance au système (1,36 %), 2 sur des sujets internationaux, et un pour le libéralisme, le féminisme, le sport, la technologie.

A propos des faits divers, une immense majorité concerne des violences policières, la police étant montrée comme une infâme institution raciste et brutale, quant aux sujets d’immigration, ils débordent largement sur ceux des sujets de faits divers et de société. Si la France est un grand pays d’accueil, s’étant nourrie massivement de l’extérieur en accueillant l’immigration de Pologne, d’Espagne, du Portugal, d’Afrique, d’Orient et d’Asie, nous comprenons mal ici que StreetPress ne s’intéresse qu’à ce passionnant sujet, mais évite systématiquement beaucoup d’autres en réduisant de manière caricaturale, la France, à ce seul et unique thème.

Le traitement du Donbass se réduit à trois articles, tous diffamatoires et réduisant DONi et les soutiens français à d’horribles fascistes http://www.streetpress.com/search/node/Donbass, vous ne découvrirez rien sur les nazis ukrainiens, ni sur les crimes de guerre des bataillons spéciaux, ni sur les répressions politiques en Ukraine. Le ton est le même sur beaucoup de sujets, le Front de Gauche est dézingué, Debout la France également, l’UPR décrit comme un parti conspirationniste, le PCF tourné en dérision, les formations d’extrême droite, droite et centre attaquées et souvent amalgamées, reste le Parti socialiste.

Malgré des articles dissonants, le lecteur ne doit pas s’y tromper, StreetPress est en réalité sous-contrôle de ce parti. Le thème russe est probablement un des pires qui est traité, stéréotypes grossiers, russophobie ambiante frisant parfois le racisme, c’est un pays caricature qui est décrit.

Leçons de morale

L’ambiance générale est donc celle des donneurs éternels de leçon, derrière les papiers de nombreux citoyens français lambda, une propagande pernicieuse et souvent stupide est distillée. Sur un format « jeun’s », par des « jeun’s » et pour eux, StreetPress surfe sur la phobie de la police et des faits divers sanglants, sans parler d’étranges parutions du genre « comment faire raquer votre proprio », « pourquoi je continue de braquer après six ans de prison » ou « récit de ma sexualité formidable », sans une note d’exagération de notre part.

Journalisme dit de rue, fait par des personnages qui ne mettront jamais les pieds dans les bureaux parisiens de StreetPress, dirigés par d’éminents journalistes des plus grandes officines médiatiques qui eux ne mettent jamais les pieds (à l’exception sans doute de Monsieur Zaiane), dans les rues, financés par de célèbres « altruistes » dont les poches débordent d’un bon argent capitaliste, StreetPress mouille la chemise finalement pour que rien ne change, et donne de plus une image négative et pitoyable de cette immigration, qu’en croyant défendre, elle souille trop souvent, creusant toujours et encore le terrible fossé du communautarisme.


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