La presse française accuse Moscou de "désinformation"
Suite à l’article de Sputnik dans lequel Assange affirmait posséder des « informations intéressantes » sur Macron, les médias français voient rouge : ils accusent Moscou de « s’immiscer » dans la campagne présidentielle et de désinformer les Français. Mais qui désinforme qui ? Sputnik revient sur les motifs de cette attaque et met les points sur les « i ».
La presse française crie au scandale : à deux mois de la présidentielle, la main du Kremlin intervient dans la campagne. En cause, un article rédigé à partir d’une interview du fondateur de WikiLeaks Julian Assange accordée au journal russe Izvestia, dans laquelle le lanceur d’alertes affirmait détenir des révélations sur l’un des chouchous de la présidentielle, Emmanuel Macron. Un texte qui n’a pas manqué d’attirer les foudres des médias français.
La presse d’État russe s’attaque à Emmanuel Macron, titrait cette semaine L’Obs, accusant Sputnik de « fake news ». Une critique qui n’est pas sans soulever quelques questions. « Le site de propagande russe affirme avoir des informations compromettantes sur le candidat à la présidentielle », affichait l’en-tête de l’article en question peu après sa parution. N’en doutons pas : L’Obs n’a pas attentivement lu notre texte et n’avait aucune intention de désinformer ses lecteurs.
En réalité, Sputnik n’a jamais prétendu posséder la moindre information compromettante sur M. Macron. Revenons au texte qui a semé la discorde : « Nous possédons des informations intéressantes concernant l’un des candidats à la présidence française, Emmanuel Macron. Les données proviennent de la correspondance privée de l’ex-secrétaire d’État américain, Hillary Clinton », a confié Julian Assange à Izvestia.
C’est donc l’Australien Julian Assange, réfugié depuis quatre ans à l’ambassade équatorienne au Royaume-Uni, qui affirme posséder des informations sur le candidat français sans les avoir pourtant publiées à ce jour. Un fait établi que Sputnik n’a jamais cherché à cacher.
Épinglé par notre rédaction, l’Obs a concédé à apporter une précision dans son texte et a rectifié l’article.
Le quotidien français n’a pas pourtant été le seul à lancer une offensive contre Sputnik : de nombreux autres médias, dont Le Parisien, n’ont pas été en reste. Plus précis concernant la source des informations sur Macron, celui-ci a reproché à notre site d’avoir donné la parole au député LR Nicolas Dhuicq, « partisan de Vladimir Poutine et de Bachar al-Assad, et secrétaire du groupe d’amitié France-Russie à l’Assemblée nationale », comme le présente le média français.
« La ligne de la désinformation est alors franchie », écrit Le Parisien commentant l’interview de M. Dhuicq. Il se pose alors la question de savoir depuis quand l’opinion personnelle d’une personne est considérée comme de la « désinformation » et en quoi il est criminel de donner la parole à un député français. Rappelons d’ailleurs que l’objectif de Sputnik consiste précisément à donner un point de vue alternatif sur les événements même si ceci peut déplaire aux médias mainstream.
Il convient en outre de préciser que l’interview en question a été accordée à nos collègues de Sputnik international et que sa version française n’a jamais paru sur Sputnik France.
Pour revenir à WikiLeaks, il serait honnête de rappeler qu’Emmanuel Macron n’est pas le seul candidat français à être dans le viseur du site. Celui-ci possède en outre des informations sur d’autre candidats à la présidentielle : il s’agit précisément de plus de 1 100 documents sur Marine Le Pen et plus de 3 600 sur François Fillon.
Quant à la « campagne de désinformation contre Macron » dénoncée par la presse française, passons en revue les articles publiés sur Sputnik. Intitulé « Macron et Le Pen au second tour de la présidentielle, Fillon out ? », le texte relate les résultats des sondages qui prédisent la victoire justement à Emmanuel Macron ; Les bookmakers britanniques ont leur favori à la présidentielle française, un autre article qui prédit le triomphe au candidat d’En Marche ! ; Macron dénonce le décret de Trump, un texte dans lequel l’ex-ministre français de l’Économie critique le nouveau président des États-Unis… À vous donc de juger si Sputnik « s’attaque » à Macron ou non.
- Source : putnik (Russie)