Europe : des milliers de manifestants contre l'austérité
«Nous ne payerons pas la dette» ou plutôt «votre» dette clament les manifestants en s'adressant aux représentants de la troïka : le Fond monétaire international (FMI), la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE).
En France, en Allemagne, en Espagne, au Portugal... Dans le cadre d'une journée européenne de protestation, ils étaient des milliers à battre le pavé ce samedi pour manifester contre les politiques d'austérité.
A Francfort (ouest de l'Allemagne), où se trouve le siège de la Banque centrale européenne (BCE) dont c'était ce samedi le 15e anniversaire de la fondation, ils étaient 7 000 selon la police à se réunir à l'appel du collectif anticapitaliste Blockupy.
«Nous voulons clairement dire que la politique de la Banque centrale européenne et de la troïka (BCE, UE, Fonds monétaire international), soumises à l'influence capitale du gouvernement fédéral, n'est pas la solution», a déclaré Roland Süss, porte-parole de Blockupy, qui regroupe syndicats et organisations de gauche.
A Madrid et à Barcelone (Espagne). Sous le mot d'ordre «Tous unis contre la troïka !», au son des percussions et des sifflets, plusieurs milliers de personnes ont également défilé dans les villes espagnoles, jusqu'au siège de la représentation européenne, dans une ambiance bon enfant. Quelque 80 rassemblements ont été organisés par le collectif «Marée citoyenne» qui dénonce «le grand échec des politiques économiques de rigueur, les expulsions, la réforme du travail et les privatisations».
A Lisbonne et Porto (Portugal), chants et sifflements ont ponctué les manifestations contre l'austérité qui ont rassemblé des milliers de personnes dans la capitale et dans les principales autres villes de ce pays.
A Toulouse (Haute-Garonne), quelque 9 000 manifestants selon les organisateurs et 3 000 selon la police, ont défilé dans le centre de la ville avant d'écouter un discours de Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) venu dénoncer les pratiques du gouvernement et la finance.
- Source : Le Parisien