2015 : le chômage a augmenté de 5% et les patrons empochés 40 M€ donnés par Hollande !
A la veille de l’ouverture des négociations sur la convention d’assurance chômage, les chiffres du mois de décembre concluent une année noire pour l’emploi. Le chômage a agumenté de 5%.
Sur 1 an, le nombre de demandeurs d’emploi catégories ABC a augmenté de 5 % pour atteindre 5 475 700.
A l’occasion des vœux du Président de la République au CESE, François Hollande a demandé aux négociateurs de la convention d’assurance chômage de prévoir une baisse de la durée d’indemnisation… c’est-à-dire le contraire de ce qu’il disait il y a deux ans ! Mais exactement ce que la Commission Européenne – la voix du MEDEF – exige de la France sous la menace d’invalider son budget.
Le Medef et le gouvernement Valls veulent appliquer la double peine aux demandeurs d’emploi : appliquer à quelqu’un qui est déjà privé de travail, une baisse et du montant et de la durée de ses indemnités au nom du déficit élevé de l’Unedic. Résultat lui même du taux de chômage élevé et des allégements de cotisation en tout genre accordé par les différents gouvernements du parti unique capitaliste à l’oligarchie patronale.
Les travailleurs se laisseront ils dépouiller ? ou réagiront-ils tous ensemble ? Il faut remarquer que malgré la répression qui frappe les syndicalistes, la colère monte forçant l’appareil à élever le ton, à l’issue d’une semaine qui aura vu le succès d’une première journée de mobilisation dans la fonction publique et alors qu’en de multiples endroits et secteurs les travailleurs ripostent.
Dans un communiqué, la CGT reconnait que l’attaque contre l’assurance chômage, donc contre tous les travailleurs privés ou non d’emplois, est bien le résultat des diktats de l’Union Européenne du Capital.
La CGT n’a que faire des engagements du gouvernement français à Bruxelles et entend défendre des propositions qui visent à renforcer la responsabilité des employeurs sur les conséquences de leur politique d’emploi et à améliorer le sort des demandeurs d’emploi qui restent, pour plus de 50 % d’entre eux, sans indemnisation.
Ce sont bien les politiques d’emploi menées qui créent le chômage et qui accentuent le déficit de l’Unedic. (communiqué de la CGT)
Et de rappeler que personne ne doit oublier que :
Le Medef a reçu 40 milliards d’euros d’aides publiques à travers le pacte de responsabilité. Où est passé le million d’emplois que le patronat promettait de créer ? Sur ce sujet, il est urgent que les représentants des salariés acquièrent le droit de contrôler et de suspendre les aides publiques octroyées aux entreprises. (communiqué de la CGT)
Rappelons que l’Etat avec ses 40 milliards d’euros aurait pu directement et immédiatement embaucher 2 millions d’employés en CDI au SMIC ( 2 005 615 emplois x 12 mois x 1662 € montant du SMIC brut chargé = 40 milliards d’euros) ou plus d’un millions d’emplois payé plus de 2000 € par mois. Et l’on ne compte pas là le retour sous forme d’impôts (IR, TVA etc….) ni l’emploi généré par ce million de nouveaux salariés. De quoi largement lancer un pôle public pour réindustrialiser le pays comme le propose le PRCF.
Bien sûr cela implique de rompre avec les diktats de la Commission Européenne qui sont les ordres de la dictature de la classe capitaliste. De faire le choix non pas de l’oligarchie capitaliste, des banquiers et des patrons, mais le choix des intérêts populaires, de la classe ouvrière. De sortir de l’Union Européenne et de l’euro par la voie progressiste, celle du progrès social, celle du choix qui mettrait les 99%, le monde du travail au centre. Réduire drastiquement le chômage c’est possible.
- Source : Initiative-communiste