Au Québec, on assassine les catholiques autrement : en les empêchant de proclamer publiquement leur foi

C’est le site québécois La Presse/Opinion qui a publié cette tribune libre signée Nestor Turcotte, enseignant de philosophie à la retraite et diplômé en théologie. Son contenu pourrait tout aussi bien décrire la situation française.

En voici l’extrait principal : 

Au Québec, la laïcité [en fait, l’idéologie laïciste appliquée] est devenue un combat contre l’expression publique de toutes expressions religieuses, particulièrement contre la religion catholique. Les islamistes tuent des catholiques. Ici, on les assassine autrement : on veut les empêcher de dire et de proclamer publiquement leur foi. Sous le couvert de la laïcité, le [F…M] Mouvement laïque québécois veut plutôt imposer le laïcisme, c’est-à-dire interdire toute expression religieuse dans l’espace public, et reléguer cette expression à l’intérieur d’un espace restreint : la maison familiale. Dans l’ancienne Union soviétique, le laïcisme fut imposé par les autorités communistes. Je pense particulièrement à Staline, qui a fait disparaître des centaines d’églises et qui a fait tuer des milliers de moines dans les monastères. De plus, il a fait disparaître 30 millions de personnes dans les camps de la mort afin d’effacer toute trace de religion.
On voit le résultat après plus de 70 ans d’athéisme officiel. Mais la religion orthodoxe renaît de ses cendres et les chrétiens reprennent confiance en Russie. Les chrétiens du Québec se taisent pendant que bien d’autres confessions s’implantent. Le silence des uns donne toute la place à d’autres. Sans mépriser la foi des autres, les catholiques romains pourraient-ils sortir de leur mutisme et prendre toute la place qui leur revient ? N’ayez crainte, ils ne le feront pas. On les a convaincus que la religion est la source de tous les maux. On en voit quotidiennement le résultat. Pauvre Québec ! Il pensait se libérer de la religion et il l’a fait. Il a tenté de trouver un nouveau sauveur dans l’indépendance politique du Québec. Nouvel échec. Alors, que reste-t-il ? L’hédonisme et l’ère du vide.