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La démocratie en crise : Les politiques responsables

Auteur : Guillaume Joubert | Editeur : Walt | Lundi, 06 Avr. 2015 - 12h06

La démocratie est en crise et les politiques en sont les premiers responsables ! Il suffit de regarder autour de soit ou plutôt d’écouter les discours autour de soit pour s’en rendre compte. Par définition, la démocratie est le régime politique dans lequel le peuple a le pouvoir. En 2005, le peuple français avait dit non au référundum sur l’Europe et au final lui était imposé 6 ans plus tard le Traité de Lisbonne. Bel exemple de pouvoir !

La classe politique ne fait plus rêver, elle n’offre que du mépris et elle est la première responsable de cet état. Un mépris renforcé par les nombreuses affaires qui gravitent autour, mais aussi par cette auto-satisaction des uns et des autres au soir du résultat des élections. Là où il n’y a pas de quoi être fier, parce qu’il est difficile de parler de représentativité lorsque plus de 50% des inscrits sur les listes électorales refusent de donner leur voix, une bonne partie de la classe politique s’assure une certaine fierté, une fatuité dont la définition même nous ramène aux politiciens : « contentement excessif de soi qui se manifeste par une vanité insolente ». Oui, pourquoi les élus n’évoquent t’ils pas les 50% de non votants, les 2% de votes nuls et de blancs ? Pourquoi ne parle t’on pas de ces mécontents, qui ne font pas confiance à nos têtes pensantes, mais qui paient la TVA, leurs impôts, pour payer……les politiques ?

La démocratie est en crise parce que beaucoup d’électeurs ne font plus confiance aux politiques et ne voient plus la différence entre droite et gauche. D’ailleurs ce qui est étonnant, c’est d’entendre Nicolas Sarkozy dire que les électeurs ont massivement rejeté la politique de Hollande, alors que beaucoup affirment que la politique du gouvernement est une politique de droite ! Avouez que c’est à n’y rien comprendre en politique ! De l’autre côté, Valls affirme : « les français veulent que je reste à mon poste », alors que le PS ne représente que 7 % de la population inscrite sur les listes électorales, aux dernières élections, source du Ministère de l’Intérieur. C’est encore une fois à n’y rien comprendre. Où alors le Premier Ministre ne sait pas où il se situe …  De plus quand on sait que le PS est divisé, autant dire que Valls ne représente même pas 5% de la population…C’était d’ailleurs le chiffre qu’il avait eu en 2011, au primaire socialiste. Mais bon il croit en lui.

Plus de 50% des électeurs ne croient plus en la politique et d’autres par facilité, par résigniation, affirment qu’ils votent FN, parce que les politiques sont tous pourris, tous corrompus ! Comme si le vote FN était un vote rebelle ! Cela n’est t’il pas le signe, que tout le système politique serait à revoir ? Que représente aujourd’hui les principaux partis en représentativité de la population ? Pas grand chose ! En voulant mettre le vote obligatoire, qui a été évoqué ces derniers jours, on peut imaginer le risque qui en découlerait si les 50% de mécontents mettaient un bulletin FN dans l’urne. Dans la réalité, le vote obligatoire ne changerait rien. Les 50% d’absentionnistes, qui n’ont plus confiance en la politique, voteraient blancs ou nuls, et cela n’aurait aucun impact, encore une fois sur les résultats et donc sur la soit disant démocratie. Cela donnerait juste une bonne conscience aux politiques, qui une fois victorieux, s’empresseraient à nouveau d’exposer leur fierté, alors qu’ils seraient élus avec une fausse majorité.

La démocratie est en crise à cause du comportement dangereux de nos politiques, qui ne cessent d’imposer des politiques favorisant le monde de la finance. Depuis 2008, début de la crise et l’instauration de l’austérité en Europe, les riches ne sont t’ils pas de plus en plus riches ? Eh bien si ! Pendant ce temps là, le chômage ne cesse de gagner du terrain et le pouvoir d’achats des ménages est au plus bas. On peut dire ce qu’on veut sur l’inflation, mais les mutuelles, le gaz, l’électricité, le prix des transports….. tous ces besoins essentielles ne cessent d’augmenter, alors que les salaires sont bloqués.

On ne parle plus de progrès aujourd’hui. Il y a une sorte de résigniation qui s’est instaurée dans la population. On ne rêve plus et on ne demande pas de rêver. Le politique devrait au même titre qu’un médecin avoir une obligation de résultats, mais elle préfère garder des fauteuils au chaud. La démocratie est en crise. Pour l’instant nous sommes plutôt dans un régime OLIGARCHIQUE : « Gouvernement constitutionnellement et démocratiquement ouvert à tous les citoyens mais où le pouvoir est confisqué par une petite partie de ceux-ci ». Heureusement, il me reste le droit aujourd’hui, d’écrire…


- Source : Guillaume Joubert

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