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Vendredi, 27 Déc. 2024

La génétique rejette la théorie du Gender

Auteur : Jean-Pierre Dickès | Editeur : Walt | Dimanche, 29 Mars 2015 - 21h33

En Islande, le deCode Genetics qui est un institut de recherche en matière de génomique, a séquencé les gènes de 100.000 personnes de ce pays. Cette recherche est à ce jour unique au monde. L’intérêt de ce travail est considérable pour l’Humanité. Quatre études ont été publiées sur ce sujet dans la revue Nature la dernière datant du 25 mars. Ce sont des textes d’une complexité considérable que nous allons essayer d’expliquer.

Nos lecteurs savent que dans le noyau des cellules des vivants se trouvent les chromosomes qui portent les gènes formés eux-mêmes des chaînes d’ADN ; celles-ci elles-mêmes se présentent comme une suite de quatre acides aminés allant par paires et appelées le code de la vie. Pour une seule cellule les chaînes d’ADN font trois mètres de longs. L’informatique permet de les séquencer. Mais une seule inversion de deux acides aminés en modifiant le gène peut entraîner une maladie ou un changement de la couleur des cheveux ou autres. Ce sont des mutations ; par exemple brutalement dans une famille va apparaître une maladie génétique comme la myopathie.

Or il a été déterminé un taux de mutation ponctuel pour un seul génome. Pour ce faire il suffit (si on peut dire) de comparer le nombre de mutations entre le grand-père, le père et l’enfant. Autrement dit la vitesse de mutation. Prenons une comparaison avec une voiture. Si on sait qu’elle roule régulièrement à 60 km heure il est facile de savoir où elle était à un moment précis au départ de Paris vers Lyon. On établira un itinéraire. Or le taux de mutation entre un père est son enfant est en moyenne de l’ordre de 10 puissance 8 (un 1 avec huit zéros derrière). C’est colossal. Ainsi il est possible comme pour notre voiture de remonter dans le temps comme on le ferait d’une horloge. Les mutations ponctuelles sont en quelque sorte le témoin de l’évolution génomique.

Il a été étudié spécialement le chromosome Y qui caractérise l’homme par rapport à la femme qui porte le X. Pourquoi le Y : parce qu’il a des mutations génétiques ponctuelles quatre fois plus rapides que celles du génome de la femme ! On s’est aperçu que les mutations portées par le garçon étaient déterminées par le père au moment de la conception. Il a ainsi été remonté jusqu’à la première organisation chromosomique du Y appelé… Adam Y. C’est un homme qui vivait il y a 290.000 années.

Et la filiation des filles ? Cela a été plus compliqué parce qu’il y avait des interruptions dans les séquences génétiques. On a donc été chercher l’ADN porté par les mitochondries qui sont des petits organites disséminés dans les cellules vivantes ; elles sont les batteries, mais portent aussi une petite partie de l’hérédité. Elles sont indestructibles : on en a retrouvé dans la tombe des pharaons. Il a été remonté dans le séquençage génétique à 150.000 années. C’est l’Ève mitochondriale, l’équivalent de l’Adam-chromosomique Y. Cela veut-il dire pour autant qu’avant cette période il n’y avait pas de femmes ? Bien sûr que non ! Mais cela prouve qu’il y a 150.000 années les hommes et les femmes étaient déjà complètement différents sur le plan génétique.

Les tenants de la théorie du gender et LGBT ont ainsi la prétention de changer un ordre de la nature qui remonte au moins à 150.000 ans. De quel droit ? Pour qui se prennent-ils ? (à suivre)


- Source : Jean-Pierre Dickès

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