Ils tirent plus vite que leur ombre !
Vous avez vu ? Les socialistes ne perdent pas un instant pour dégainer leur arsenal de récupération des faits divers et autres attentats. Leur seul but : utiliser le terrain, faire parler d’eux, passer à la télévision. Avec cette récupération indigne de chaque attentat, de chaque assassinat ou de chaque fait divers, ils pensent faire oublier leur impossibilité à gérer la France.
L’émotion et la sensiblerie au service de l’incompétence. Il ne s’est pas passé plus de quelques heures à Copenhague pour que notre ministre de l’Intérieur soir sur place comme s’il était dans le gouvernement danois. Pas plus de quelques heures non plus pour que le « chef » Hollande se rende à l’ambassade du Danemark à Paris, et moins d’une journée pour que Hidalgo se rende dans la capitale du Danemark. Elle pensait sans doute que, là-bas, ils seraient tous Charlie derrière elle avec les caméras devant. Elle a même emmené avec elle le docteur Pelloux pour tirer quelques larmes aux Danoises.
Nous avons eu aussi l’indignation de plus de dix sur l’échelle de Richter face à l’ignoble profanation du cimetière juif d’Alsace. Tous indignés mais tous recherchant à qui sera le plus dans les médias. Valls n’y a d’ailleurs pas été de mainmorte, parlant du « fascisme islamiste », ce qui, ma foi, n’est pas si bête. Nous n’avons pas trop entendu les gens de l’UMP, sauf un peu à retardement. Ce n’est pas de leur faute, ils sont tellement occupés par leurs ego qu’ils n’ont pas le temps de lire le journal ni d’écouter les médias. Le monde doit être avec nous, disait Hollande, pour lutter sans relâche contre cet antisémitisme insupportable. Valls et Hollande n’ont, d’ailleurs, pas oublié de reprocher au Premier ministre israélien de faire comme eux et d’inciter les Juifs d’Europe à venir s’installer en Israël. Notre Premier ministre donneur de leçon a même dit en substance qu’« être en campagne électorale ne permet pas de dire n’importe quoi », ce qui est l’exemple même de l’hôpital qui se fiche de l’infirmerie.
Sauf qu’aujourd’hui, ils passent pour ce qu’ils sont, pas besoin de préciser quoi, toute le monde le sait. Le cimetière et sa profanation ne sont pas le grand crime antisémite décrit. Cela n’est (ils ne sont pas excusés pour autant) qu’une crétinerie de gamins en mal de centre aéré pendant les vacances. Cinq adolescents qui croyaient que c’était un endroit désaffecté, une sorte de terrain vague pour leurs jeux bêtes et méchants, en quelque sorte. Une fois mis en garde a vue, c’est toute la classe politique socialiste qui se décrédibilise une fois de plus. En voulant tirer plus vite que leur ombre, sans attendre la moindre enquête, ils passent pour de mauvais tireur et manquent leur cible. Les Français, eux, sont toujours préoccupés par le chômage, les problèmes de pouvoir d’achat, et pas de savoir si la France est encore Charlie. Ils le feront d’ailleurs savoir le 22 mars à tous ceux qui voudront bien les entendre.
Du côté de Copenhague, par contre, c’est bien un attentat, mais dont on ne sait pas grand-chose. Le tireur est mort sans avoir revendiqué quoi que ce soit, on ne sait pas s’il visait quelqu’un en particulier. Il sortait de taule et ne voulait peut être tirer que des flics ? Comme disait Coluche, « quand on n’en sait pas plus que cela, on ferme sa gueule ».
Et pendant ce temps-là, pendant que l’on nous rabâche la liberté, l’égalité et la fraternité, le journal Le Monde est écarté par le gouvernement de la signature de la vente des Rafale. Une affaire de liberté de la presse dont personne ne parle mais qui n’est peut-être pas tout à fait Charlie.
- Source : Patrick Crasnier