Robert Ménard refuse de retirer la créche à la mairie de Béziers

En ce début décembre, les crèches de Noël qui fleurissent dans les lieux publics français ont tendance à provoquer l’ire des inquisiteurs laïcistes. Après le conseil général de la Vendée qui a dû retirer la crèche qu’il présentait dans son hall d’accueil, c’est la mairie de Béziers qui est maintenant visée. En effet, le préfet de l’Hérault a demandé au maire Robert Ménard d’enlever la crèche installée dans l’hôtel de ville pour des principes de laïcité, selon lui. Mais l’intéressé refuse.

Robert Ménard, élu maire de Béziers en mars dernier, a décidé d’installer dans le hall de l’Hôtel de ville un crèche. Mais ce symbole du Noël chrétien a-t-il sa place dans un lieu public ? La réponse est « non » pour l’association de La Libre pensée, groupuscule d'insipiration franc-maçonne, qui n’a pas hésité à saisir le préfet : « Si le Préfet de l'Hérault ne fait pas respecter la laïcité républicaine, la Libre Pensée le fera déférer devant la juridiction administrative. Et gageons que les mêmes causes produiront les mêmes effets » déclarent les ayatollahs anti Dieu.

Une décision « grotesque »

Pierre de Bousquet, le préfet de l’Hérault, a donc envoyé un courrier au maire de Béziers, dans lequel il l’invite « à reconsidérer son projet, dans son principe ou au moins dans ses modalités ». Robert Ménard a choisi les modalités : « J'ai placé cette crèche dans le cadre de l'ensemble de la politique culturelle de la ville des fêtes de fin d'année ». Le maire indique qu’il a répondu au préfet dans une lettre et qu’il attend « désormais son avis ». Il qualifie de « grotesque » l’interdiction de la crèche de Noël à La Roche-sur-Yon et dénonce « un deux poids, deux mesures ». « Quand la mairie de Paris organise une soirée festive pour le début du Ramadan, c'est considéré comme un événement culturel par Manuel Valls lui même, et quand il s'agit d'une crèche on dit ‘c'est religieux !’ » s’est-il indigné.