La guerre d'usure, le bourbier de Netanyahu

Toute sa machine de guerre, Benyamin Netanyahu, le premier ministre israélien, l’a mise en marche pour mettre la bande de Gaza, ses habitants, toutes les factions palestiniennes de la résistance, le mouvement de la résistance islamique Hamas en particulier, à genoux.

Il a mis son armée en marche, mais l’image d’"Israël" a cependant été ébranlée, violemment, partout dans le monde. Désormais, personne ne pourra effacer les images d’atrocité, les images d’assassinat avec sang-froid, les images de maisons transformées en ruines et en gravats, les images de civils ensevelis sous les décombres de leurs maisons, les images d’écoles en ruine, les images de corps en morceaux…

Pas plus loin que la semaine dernière, ces images ont poussé une député du parlement fédéral canadien à quitter son parti, le nouveau parti démocratique, pour sa politique soutenant l’occupation sioniste. Et ce n’est qu’un exemple.

Sur le front militaire, après toutes ces atrocités dans le camp palestinien, et dans le camp israélien, toutes ces pertes humaines et matérielles, qu’est-ce que Netanyahu a récolté ? A-t-il pu stopper les roquettes de la résistance palestinienne ?

Mercredi dernier, le 20 août, selon des rapports sionistes, la résistance palestinienne a enregistré, plus d’un mois et demi après le début de l’agression sioniste, un nouveau record, en tirant 168 roquettes et obus de mortier sur "Israël", suite à une tentative sioniste d’assassinat d’Ad-Daïf, commandant général des brigades d’Al-Qassam, branche armée du mouvement de la résistance islamique Hamas. Toutes les localités sionistes ont eu leur part. Tous les habitants de l’Etat hébreu restent cloués toujours dans des abris.

Même Liberman, le ministre israélien des affaires étrangères, l’homme qui se veut fort et qui se montre arrogant, s’est trouvé obligé d’y passer un temps, lorsque les sirènes d’alerte ont retenti, a-t-il avoué à l’émission « Studio du vendredi » diffusée sur la deuxième chaîne israélienne. Il était dans la salle de bain et n’a pas su que faire, si ce n’est courir se protéger dans les abris spéciaux.

Puis Netanyahu a une très mauvaise nouvelle : « Le Hamas a encore dans sa possession une bonne réserve de roquettes lui permettant de continuer le combat encore plusieurs mois », a exprimé l’expert Yaftah Shabir à la septième chaîne israélienne, le vendredi 22 août. Pire, "Israël" ne pourra pas prendre en cible les réserves de roquettes. Elles sont toutes petites et répandues dans de petites localités, sous la terre, à l’intérieur de la bande de Gaza, a ajouté l’expert.

Et sur le niveau des négociations d’une trêve durable, Netanyahu n’arrive toujours pas à en imposer une à sa mesure. La résistance palestinienne n’est pas prête à baisser les bras. Elle reste sur sa position forte. Dr. Mahmoud Az-Zahhar, membre du bureau politique du mouvement du Hamas, vient de confirmer cette position : « Nous n’acceptons aucune décision internationale touchant l’arme de la résistance et qui ne brise complètement le blocus imposé contre la bande de Gaza ». Il va même plus loin en ajoutant : « Sur le niveau politique, il faut exploiter la victoire (militaire) d’une façon qui assure un programme de résistance alternatif au chemin d’Oslo qui est désormais sans issu ».

Netanyahu ne sait pas où donner de la tête. Netanyahu se trouve piégé, disent des sources israéliennes, surtout après la tentative échouée d’assassiner le commandant Ad-Daïf, tentative qui a saboté les négociations de trêve. Netanyahu commence à perdre le contrôle de son gouvernement, de son armée et de sa guerre absurde, désormais guerre d’usure. Il est vraiment dans une mauvaise passe, et on ne sait comment il va en sortir.