Affaire Dutroux : Son ancien avocat brise le silence sur les réseaux pédophiles
L'avocat de Marc Dutroux, Xavier Magnée, a accepté de revenir sur cette affaire, 20 ans après le procès. Dans une interview pour Kairos, il se penche sur les zones d'ombre de cette affaire qui a bouleversé la Belgique et choqué le monde entier. Il évoque notamment l'existence de réseaux pédophiles et de complicités au sein de la police et de la justice.
Xavier Magnée a accepté de défendre Marc Dutroux en 2003, alors que ce dernier cherchait un avocat pour le représenter en justice. L’avocat a été choisi sur les recommandations de Jacques Vergès, qui était déjà engagé dans une autre affaire. Xavier Magnée a accepté de prendre la défense de Dutroux, considérant que tout le monde a le droit d’être représenté en justice, même si cela ne signifie pas justifier ses actes.
Lors du procès, Xavier Magnée a dénoncé les dysfonctionnements de l’enquête et les complicités au sein de la police et de la justice. Il a notamment évoqué l’existence de réseaux pédophiles et de complicités au sein de la police et de la justice. Selon lui, Dutroux n’était pas un prédateur isolé, mais plutôt un maillon d’une chaîne plus large. Il a également critiqué la décision de classer sans suite le dossier bis, qui contenait des éléments importants pour comprendre l’affaire dans son ensemble.
Xavier Magnée a également évoqué les pressions subies par les parents des victimes, qui avaient besoin d’une condamnation de Dutroux. Il a cependant souligné que le jury avait craqué de ce côté-là, car on cherchait surtout à punir un coupable évident, sans chercher à comprendre les réseaux et les complicités qui avaient permis à Dutroux d’agir en toute impunité pendant des années.
L’ancien avocat décrit le dossier Dutroux comme une affaire de délire dans un monde de paumés et de combinards, où la police et les enquêteurs de tous bords étaient impliqués, et où les principes policiers de l’infiltration ont été utilisés pour excuser les principes du milieu et des forces de l’ordre qui l’ont infiltré. Il ajoute que l’enquête elle-même a ressemblé au crime dont elle se mêlait.
En 2005, paraît « Marc Dutroux, un pervers isolé ? » de Xavier Magnée, l’avocat de Dutroux qui n’a toujours pas lâché l’affaire, même aujourd’hui pendant sa retraite. En 2009, WikiLeaks publie le dossier judiciaire de l’affaire Dutroux. Une des victimes y déclare que plusieurs membres de la famille royale belge ont assisté aux viols qu’elle a subis (voir pages 1072 et suivantes). C’est pourtant l’avocat des familles des victimes qui sera condamné pour détention d’images à caractère pédopornographique. Un comble !
Après le délai de prescription, le gendarme Aimé Bille publie « Dutroux, l’enquête assassinée, révélation d’un gendarme écarté de l’enquête. » Voir l’article du Média en 4-4-2.
Et voici comment Le Midi Libre présente Karl Zéro à propos d’une publication sur l’affaire Dutroux : il [Karl Zéro] « ressort la thèse complotiste des commanditaires de l’ombre ». On le voit, les coupables haut placés sont toujours bien protégés. Pourquoi cette omerta ? Ce journal du groupe La dépêche du Midi appartient à Jean-Michel Baylet. Lequel est impliqué dans plusieurs affaires de viol et d’agression sexuelle sur une mineure, non jugée en raison de la prescription.
Les affaires continuent.
- Source : Le Média en 4-4-2