Désindexation des retraites, aides à mourir : avons-nous trop de petits vieux à nourrir ?
Dans une étrange séquence politique, se télescopent le projet de loi sur le prétendu droit à mourir, amendé par le député de La Rochelle Falorni, qui a “ouvert” le texte, et la rumeur d’une désindexation des retraites, dont nous avons dévoilé hier la visée intentionnelle profonde (une baisse des retraites réelle de 25%). Derrière cette étrange simultanéité, se dégage une problématique unique : dans la macronie, le “petit vieux” est devenu un gêneur, un “boomer” dont on peut légitimement rogner les moyens, avant même de contester le droit à exister. On retrouve ici la doctrine de la deuxième gauche, selon laquelle le vieillissement de la société pose un problème critique…
Les chiffres de l’INED que nous republions sont éloquents. En 2015, la France comptait 64,3 millions d’habitants, dont 12 petits millions de plus de 65 ans (et 6 petits millions de plus de 75 ans). 10 ans plus tard, elle compte 66 millions d’habitants, dont 400.000 jeunes de moins de 20 ans, mais… pratiquement 2,5 millions de plus de 65 ans en plus, et 1 million de plus de 65 ans !
Que faire de tous ces vieux ?
La doctrine consensuelle (et tacite) de la gauche rocardienne, dont Emmanuel Macron est issu, déploie progressivement et sournoisement sa doctrine sur le sujet : moins il y a de vieux, moins ils coûtent cher, mieux on se porte ! Donc :
- désindexation des retraites pour diminuer progressivement le coût des retraités dans la richesse nationale
- ouverture “progressiste” au suicide assisté pour faciliter la disparition des charges inutiles, au besoin par un “suicide” décidé par un médecin dans des conditions simplifiées
- globalement, réduction accélérée du coût du vieillissement, sans débat démocratique
Edouard Husson a beaucoup parlé de fascisme gris dans notre société. Sur la question des personnes âgées, nous le voyons de plus en plus se dévoiler.
- Source : Le Courrier des Stratèges