Guerre à Gaza : Des entreprises du monde entier rompent leurs liens avec Israël
De grandes entreprises du monde entier ont rompu leurs liens avec le régime israélien qui mène une guerre génocidaire sans précédent depuis le 7 octobre 2023 contre les Palestiniens coincés dans la bande de Gaza assiégée.
La société japonaise Itochu, classée 96ème sur la liste Fortune Global 500 des plus grandes entreprises mondiales, a annoncé lundi que sa branche aéronautique mettait fin à son protocole d’accord (MOU), ou à un accord formel de collaboration entre deux parties, avec Elbit, le plus grand entrepreneur militaire d’Israël.
«Compte tenu de l’ordonnance de la Cour internationale de Justice, (CIJ) du 26 janvier et du fait que le gouvernement japonais soutient le rôle de la Cour, nous avons déjà suspendu les nouvelles activités liées au mémorandum d’accord et prévoyons d’y mettre fin d’ici la fin février» c’est ce qu’a déclaré le directeur financier d’Itochu, Tsuyoshi Hachimura, lors d’une conférence de presse.
Sur le même volet, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares a affirmé mardi que Madrid avait suspendu toutes les exportations d’armes vers Israël depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza le 7 octobre.
Il a souligné la manière dont Israël a bombardé les installations des Nations unies, les écoles et les hôpitaux dans la bande de Gaza, et a exhorté toutes les parties à se conformer aux ordonnances de la Cour internationale de Justice (CIJ) car son pays souhaitait empêcher une escalade de la violence dans la région.
«L’ordonnance du 26 janvier de la CIJ, principal organe judiciaire des Nations unies, ainsi que la détérioration inacceptable de la situation humanitaire dans la bande de Gaza ont conduit le ministre-président à suspendre temporairement les licences en cours de validité», a déclaré le ministre du Logement, Christophe Collignon.
Le gouvernement régional de Wallonie, dans le sud de la Belgique, a temporairement suspendu lundi deux licences d’exportation d’armes vers Israël. Cette décision émane de «la détérioration inacceptable de la situation humanitaire dans la bande de Gaza», a-t-il expliqué.
Les responsables ont également cité la récente décision de la CIJ ordonnant à Israël d’éviter le génocide à Gaza, selon les médias locaux.
La CIJ a ordonné le 26 janvier au régime israélien de mettre fin au génocide dans le cadre de sa guerre contre Gaza qui dure depuis des mois.
La semaine dernière, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a averti que la réduction des fonds destinés à l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens entraînerait des «conséquences catastrophiques» pour la population de Gaza. «Aucune autre entité n’a la capacité de fournir l’aide dont 2,2 millions de personnes à Gaza ont un besoin urgent».
«Nous appelons à reconsidérer ces annonces», a préconisé Ghebreyesus.
Le chef de l’OMS a également déclaré que l’Organisation mondiale de la santé était toujours confrontée à des «défis extrêmes» pour soutenir le système de santé de Gaza. «Plus de 100 000 Gazaouïs sont morts, blessés ou portés disparus et présumés morts».
Selon le ministère de la Santé de Gaza, 27 585 Palestiniens ont été tués et 66 978 blessés dans le génocide en cours mené par le régime d’Israël dans la bande de Gaza.
Photo d'illustration: Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Lille, au nord de la France, le 4 novembre 2023, en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza. (Archives)
- Source : Press TV (Iran)