En 2026, 7,4 millions de logements seront reclassés, et les Français surtaxés
Dès 2026, 7,4 millions de logements verront leur taxe foncière grimper, conséquence d’une révision des critères utilisés pour évaluer la valeur locative. Le ministère de l’Économie confirme que cette opération, appliquée dans toute la France, pourrait alourdir la facture d’environ 63 euros en moyenne. Il s'agit selon Bercy de mettre à jour des données datant des années 1960, appliquées désormais à l’ensemble du parc immobilier, qu’il soit ancien ou rénové.
Ils ont sorti les gros sabots et ne s'en inquiètent pas trop. Les services fiscaux considèrent désormais que chaque logement est équipé des six éléments de confort définis il y a plus d’un demi-siècle. Pour chacun d’eux, une superficie fictive s’ajoute au calcul de la taxe. Une manière expéditive de moderniser les fichiers, dénonce l’Union nationale des propriétaires immobiliers, auprès de RMC. Son président Sylvain Grataloup parle d’une « démarche honteuse ». Il ajoute que « l’administration fiscale a choisi de présumer de façon totalement arbitraire que tous les biens disposaient de l’intégralité du confort moderne ». Pour lui, la réalité est bien différente, particulièrement pour les foyers modestes qui n’ont pas pu rénover leurs installations.
Et c’est en Corse que le choc sera le plus rude, en raison d’un parc immobilier plus ancien et souvent peu déclaré. Auguste Lafon, président de l’UNPI locale, résume la tension croissante en affirmant qu’il s’agit d’une mesure « un peu anti-sociale ». BFMTV rappelle que 60 % des habitations de Haute-Corse seront reclassées. À l’inverse, certains départements comme l’Isère ne verront que 10 % de leurs logements affectés, révélant un territoire profondément inégal face à cette réforme.
Reste un point essentiel qui promet une longue file d’attente administrative les contestations, car c’est désormais aux contribuables de prouver que leur logement n’a rien de fictivement confortable.
- Source : France-Soir










