Fin du découvert autorisé pour les pauvres : un test gouvernemental grandeur nature
C’est un classique du nudging (comment faire avaler du poison à des non malades), de l’ingénierie sociale ou du management moderne : quand on veut préparer une population à une évolution négative, les moins cultivés diraient une saloperie, on provoque un crash-test dans l’opinion.
Pour cela, on (les malins) stresse le public cible, on mesure son taux de résistance, on repère les meneurs (la pointe lucide du troupeau, dits les moutons malfaisants), on remise la proposition, on la corrige, et on la ressort un autre jour, mieux adaptée, à un moment plus opportun.
Grâce à l’opération préalable, l’opinion est déjà prête à l’emploi, elle a en partie cédé mentalement dans une proportion de 80/20, qu’on retrouve par exemple avec le faux vaccin pendant le covidisme, la plus grande opération d’intoxication de masse qui ait jamais existé.
À une moindre échelle, mais caractéristique du capitalisme, c’est exactement la méthode des SAV des grandes marques, qui rechignent rembourser des produits défectueux. En gros, sur 100 clients mécontents, 80 vont se coucher après avoir appelé le SAV, qui bottera en touche ; 15 % vont se battre un peu avec des appels, courriers et menaces floues ; tandis que 5 % vont aller au bout du monde et mourir pour obtenir justice. Ce sont ces derniers (on dit les 8 %) qui seront indemnisés. Les autres rumineront leur injustice comme un chewing-gum, jurant qu’on ne les y reprendra plus. Et on les y reprendra.
« 22 % des Français sont tous les mois à découvert »
Cette technique est en permanence utilisée par les ingé sociaux du gouvernement, ou du Système, on l’a vu récemment avec le coup des deux jours fériés qui sautent, coup rapidement (après la fameuse période de test et de remontée de data) abandonné par le pouvoir, et transformé en victoire pour le peuple et pour la justice. Alors qu’il n’était pas forcément question de passer cette réforme.
Le nouveau PM peut se targuer d’avoir écouté les Français. Coup double pour le pouvoir : il apparaît à l’écoute des Français, donc démocratique, et saura comment repasser la chose grâce à une assise de 80 % de consentants, ou de lâches, ou de collabos plus ou moins conscients.
On n’oubliera pas ces Français, alors qu’une inflation à deux chiffres battait son plein en France après le covidisme en 2022 (il fallait que l’État se rembourse en TVA), qui disaient, en substance : bon ben on va s’adapter, faudra faire attention à ce qu’on achète, etc.
« Pour minimiser les dépenses, chacun adapte sa manière de faire les courses... »
L’adaptation, dans ce cas, est un consentement, et un consentement la paupérisation décidée par l’oligarchie. Ce sont évidemment les individus ou les groupes non adaptés qui font évoluer les choses, qui résistent.
Il en est en politique comme en économie, sauf que les consommateurs ne sont pas encore ligués en groupes de pression, en groupes de défense, on pourrait presque dire en milices. Cela viendra, la conscience de masse n’en est qu’à ses débuts.
- Source : E&R















