Mise en garde de Poutine : « Si des armes à longue portée sont utilisées contre notre territoire, la réponse de la Russie sera écrasante »
Vladimir Poutine a adressé un avertissement sans équivoque à l'Occident concernant l'éventuelle utilisation d'armes à longue portée contre la Russie. Depuis le Kremlin, le 23 octobre, le président russe a déclaré que toute attaque de cette nature provoquerait une réaction « très sérieuse, voire écrasante ». Cet ultimatum intervient au moment où les capitales occidentales envisagent de doter Kiev de systèmes de missile avancés, tels les Tomahawk américains.
Cette déclaration place les décideurs occidentaux devant un dilemme stratégique aux conséquences imprévisibles.
Une escalade délibérée
Cette sortie verbale s’ancre dans une rhétorique constante de Moscou, dénonçant une course à l’armement initiée par l’Europe. Début octobre lors d’un forum à Sotchi, Poutine pointait déjà cette militarisation, promettant une réponse « convaincante ». Le Kremlin estime que l’approvisionnement militaire occidental à l’Ukraine, présenté comme un soutien défensif, saborde en réalité toute perspective de dialogue et précipite une escalade dont les bénéfices stratégiques échappent aux Européens.
Poutine met en garde : « Si des armes comme les Tomahawk frappent la Russie, la riposte sera grave, voire écrasante. Qu’ils y réfléchissent. »
— Camille Moscow (@camille_moscow) October 23, 2025
Un avertissement claire face à l’escalade OTAN-Ukraine. pic.twitter.com/h7WAFdDXmL
La logique du parapluie nucléaire
La menace se double d’une réalité stratégique. Dès août 2025, Moscou a procédé au déploiement de missiles hypersoniques Orechnik au Belarus, un allié fidèle. Ces vecteurs, pouvant emporter des charges nucléaires, étendent le « parapluie » dissuasif russe jusqu’aux portes de l’Union européenne. Cette manœuvre s’accompagne d’une révision doctrinale assouplissant les conditions d’emploi de l’arme atomique face à une agression conventionnelle jugée menaçante pour la souveraineté nationale.
Une dissuasion calculée
Les capacités de ces systèmes ne laissent place à aucun doute. Selon les estimations, l’Orechnik, déjà éprouvé sur le champ de bataille ukrainien, pourrait frapper une base en Pologne en onze minutes, et le siège de l’Otan à Bruxelles en dix-sept. Ces données, soigneusement rendues publiques, dessinent les contours d’une dissuasion conçue pour être rapide et incontournable, visant à circonscrire les velléités offensives de l’Alliance atlantique.
Le dilemme occidental
Face à cette posture, les réactions occidentales peinent à trouver un équilibre. Si le soutien à Kiev reste officiellement une priorité, la crainte d’une confrontation directe avec Moscou impose une prudence de rigueur. Les appels à fournir davantage d’armes se heurtent désormais à la perspective explicite d’une riposte dévastatrice, laissant planer le spectre d’un conflit dont les ramifications dépasseraient largement le théâtre ukrainien.
- Source : Le Média en 4-4-2















