Trump ou la diplomatie du Tomahawk

Trump, dans ce qu’il appelle ses deals, destinés à amener la paix sur tous les terrains de conflits, pour devenir un président historique, pratique la diplomatie non pas de la canonnière, mais de la menace de la canonnière. Aujourd’hui, la canonnière est le missile longue portée, et Trump joue avec l’eau chaude, la guerre, et l’eau froide, la paix.

Récemment, il a lâché du lest sur la livraison de Tomahawk à l’Ukraine, un pseudo-game changer, puis a suspendu cette livraison stratégique, laissant Zelensky, le président fantoche (à Washington vendredi 17 octobre 2025), se plaindre à ses alliés de l’Union européenne, et il a couru parlementer avec Poutine pour une prochaine rencontre au sommet, afin de faire enfin la paix.

Après deux ans de trumpisme en politique extérieure, des invariants commencent à se dessiner. Pas de guerre contre l’Iran, mais un bombardement préventif sur la surface des sites nucléaires, sans autre conséquence qu’un ralentissement de six mois dans la confection d’une bombe (que les Iraniens peuvent avoir chez leur allié pakistanais, soit dit en passant), ce qui a éteint, un temps, la volonté israélienne de faire la guerre, et de bombarder Téhéran (neuf millions d’habitants, le double avec l’agglomération), une dinguerie totale.

Donald part donc voir Vladimir avec un tomahawk dans la main gauche et la Bible dans la main droite. La bonne vieille politique du Far-West, à ceci près que le missile a remplacé le Colt. La menace pèse sur les sites énergétiques russes, car l’impact d’un missile de croisière est autrement plus puissant que celui d’un drone. Mais un Tomahawk qui tombe en Russie, c’est une déclaration de guerre directe.

Le Figaro, très excité par la guerre mondiale qui arrive, et à laquelle il ne survivrait probablement pas, décrit le potentiel cette arme magique.

Dans la doctrine militaire américaine, le Tomahawk est généralement utilisé pour compromettre et supprimer les défenses aériennes et les centres de commandement ennemis. Pour l’Ukraine, il viendrait avant tout compléter avantageusement son arsenal de frappes dans la profondeur. Pour augmenter le coût de la guerre, l’Ukraine cherche régulièrement à atteindre les infrastructures pétrolières russes, grâce à ses drones longue portée et les missiles franco-britanniques Scalp et Storm Shadow. Des moyens efficaces mais insuffisants pour détruire ces cibles avec force et précision, en attendant le missile de fabrication maison Flamingo, théoriquement capable de frapper à 3 000 kilomètres. D’une portée de 1 700 kilomètres, le Tomahawk peut théoriquement atteindre des cibles beaucoup plus lointaines que les Scalp/Storm Shadow (450 km de portée) et les ATACMS (300 km). « Il permettrait à l’Ukraine d’endommager considérablement, voire de détruire, des actifs militaires clés en Russie », souligne l’Institut américain pour l’étude la guerre (ISW).

La guerre, c’est la correspondante du journal du fabricant des Rafale qui en parle le mieux, Isabelle Lasserre :

"Si l’Europe laisse Poutine gagner la guerre (…) elle risque de sortir de l’Histoire. C’est un véritable test", juge Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique du Figaro. #canal16 #ToutEstPolitique pic.twitter.com/PHkUeYgf8Q

— franceinfo (@franceinfo) October 18, 2025

Cependant, pour faire la guerre (à ce salaud de Poutine), les avions ne suffisent pas, et les Rafale, la dernière escarmouche Inde-Pakistan l’a prouvé, ça peut tomber du ciel. Il faut aller sur le terrain, se battre d’homme à homme. La France, qui compte environ 300 000 militaires (mais pas tous actifs sur le terrain), devra embaucher, et même faire une petite levée en masse, à la Bonaparte. Heureusement, le général Schill est là pour préparer les esprits :

ALERTE INFO

"Je n'exclus pas le retour du service militaire." déclare le Général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre.

L’une des grandes règles pour faire accepter une guerre à l’opinion : mobiliser la peur et la jeunesse..pic.twitter.com/m65PJvaTVE

— Tribune Populaire (@TribunePop23) October 18, 2025

La situation internationale est aussi tendue que surréaliste : pendant que Trump essaye de faire la paix un peu partout, les présidents européens, impopulaires et minoritaires dans leurs propres pays, complotent pour faire la guerre, alors qu’ils n’en ont pas les moyens. Mais ils parviennent, en agitant, la menace à extorquer leurs propres peuples. C’est l’objectif de toutes ces psychoses. À la fin, ces amis de l’humanité nous ont « protégés », mais on finit en slip.

Zelensky n’a pas ses missiles, LCI pleure : la guerre mondiale attendra