Attaque contre notre souveraineté agricole : La Commission européenne donne son feu vert à l’accord de libre-échange avec le Mercosur

Sous la pression des lobbies industriels, la Commission européenne a une nouvelle fois cédé, imposant à marche forcée un accord de libre-échange avec le Mercosur qui sonne le glas de la souveraineté agricole et environnementale européenne. Ce traité, présenté comme "une opportunité économique", n’est en réalité qu’une capitulation déguisée, ouvrant grand les portes du marché européen à des produits issus de normes sociales et écologiques dégradées, au mépris des principes affichés par l’Union.
Les mirages d’un partenariat déséquilibré
Négocié dans l’opacité depuis plus de vingt ans, l’accord UE-Mercosur prévoit la suppression de la majorité des droits de douane, vantant des gains illusoires pour certains secteurs d’exportation européens. Dans les faits, il renforce la dépendance de l’Europe vis-à-vis de marchés volatils, déjà dominés par la Chine et les États-Unis, et expose nos industries à une concurrence faussée par des coûts de production incomparables et un dumping environnemental massif.
La Commission européenne vient de valider le texte de l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays latino-américains du #Mercosur
— Didier Maïsto (@DidierMaisto) September 3, 2025
Dans la foulée, elle a appelé les 27 à approuver le texte, promettant des garanties « robustes » aux agriculteurs, afin de convaincre la… pic.twitter.com/RDvGPWNJZH
Le sacrifice annoncé de l’agriculture européenne
En autorisant l’importation à grande échelle de viande bovine, de sucre et de soja produits selon des normes inférieures aux exigences européennes, cet accord signe l’arrêt de mort de milliers d’exploitations agricoles. Les prétendues garanties avancées par la Commission – des quotas dérisoires et des contrôles tardifs – ne suffiront pas à endiguer le flux de produits low cost qui inonderont nos marchés. Les agriculteurs français, irlandais ou polonais seront les premiers sacrifiés sur l’autel du libre-échange.
Une résistance qui persiste malgré les divisions
Face à ce forcing antidémocratique, la colère gronde. Les syndicats agricoles et plusieurs parlements nationaux se mobilisent pour bloquer la ratification, dénonçant un mépris des réalités territoriales. Si certains gouvernements, comme celui de l’Italie, fléchissent sous la pression bruxelloise, la France et d’autres maintiennent une opposition de façade, rappelant que l’instabilité politique pourrait encore faire échouer ce projet funeste, dont une application partielle est prévue dès 2026.
L’accord du #MERCOSUR validée par la Comission Européenne : PREMIÈRE RÉACTION de Véronique Le Floc'h, présidente de la #CoordinationRurale
— Coordination Rurale (@coordinationrur) September 3, 2025
L’agriculture française ne doit pas être la variable d’ajustement du commerce international : NOUS NE CRÈVERONS PAS EN SILENCE !
La CR… pic.twitter.com/iEpNwFC8FE
Un désastre écologique et stratégique
Outre ses conséquences économiques désastreuses, l’accord aggravera la déforestation en Amazonie et légitimera l’usage de pesticides bannis en Europe. Il sape toute la soi-disant « ambition climatique » de l’UE tout en renforçant la dépendance stratégique de l’Europe vis-à-vis de puissances extra-européennes pour les ressources critiques. Ce libéralisme sans garde-fou ne profite qu’à une minorité, au détriment des peuples et de la planète.
- Source : Le Média en 4-4-2