L’Iran frappe en représailles la plus grande base américaine du golfe Persique

La base aérienne d’Al-Udeid, dans la capitale qatarie, a été frappée par au moins trois missiles balistiques en réponse au bombardement par Washington des installations nucléaires iraniennes.

Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien a annoncé tard dans la soirée du 23 juin le lancement de l’opération «Glad Tidings of Victory», visant la base aérienne américaine d’Al-Udeid au Qatar en représailles à l’attaque non provoquée de Washington contre le programme nucléaire iranien.

«Le message de cette action décisive des fils de la nation dans les forces armées à la Maison-Blanche et à ses alliés est clair et explicite : La République islamique d’Iran, s’appuyant sur Allah Tout-Puissant et son peuple fidèle et illustre, ne laissera en aucun cas sans réponse toute agression contre son intégrité territoriale, sa souveraineté et sa sécurité nationale», a déclaré le CGRI dans un communiqué.

«Les bases militaires américaines et les cibles mobiles dans la région ne sont pas une force, mais plutôt une grande faiblesse et le talon d’Achille de ce régime belliciste», souligne le communiqué.

Selon des informations locales, au moins trois missiles balistiques iraniens ont directement frappé la base aérienne d’Al-Udeid, la plus grande base militaire de Washington dans le golfe Persique.

Le Conseil national de sécurité iranien a révélé que le nombre de missiles lancés lors des opérations «est égal au nombre de bombes utilisées par les États-Unis contre nos installations nucléaires».

Al-Udeid sert de quartier général au Commandement central américain (CENTCOM) et accueille près de 11 000 soldats américains, ainsi que plus de 100 avions, dont des bombardiers stratégiques, des avions ravitailleurs et des moyens de surveillance.

Presque tous les avions militaires américains et le personnel non essentiel ont été évacués de la base d’Al-Udeid au début de la semaine.

En réponse à l’attaque iranienne, Doha a publié une déclaration de condamnation et l’a qualifiée de «violation de la souveraineté du Qatar, de son espace aérien et du droit international».

«Nous, État du Qatar, nous réservons le droit de répondre directement (…) à cette agression flagrante, conformément au droit international», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari.

Des responsables du ministère de la Défense ont également confirmé que les défenses aériennes qataries avaient tenté d’intercepter les missiles iraniens.

Quelques minutes avant le lancement des missiles, le Qatar et les Émirats arabes unis ont fermé leur espace aérien. Des sirènes d’alerte aérienne ont également été activées au Koweït et à Bahreïn, où Washington maintient d’autres bases militaires.

Traduction: Spirit of Free Speech