OMS : comment ne pas annoncer la fin de la « pandémie »
Près de trois ans après l’apparition du coronavirus à Wuhan, en Chine, la situation sanitaire à l’échelle mondiale s’est nettement améliorée. Mais les instances sanitaires continuent à maintenir un discours de la peur. Le 27 janvier prochain, un comité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décidera si la pandémie de Covid-19 représente toujours une urgence mondiale d’après son porte-parole.
Tous les deux mois, le comité d’urgence de l’OMS se réunit pour étudier l’évolution de la pandémie de Covid-19. Les membres décident ainsi si le virus découvert en Chine il y a trois ans représente encore une « urgence de santé publique de portée internationale » (PHEIC). Notons que l’utilisation de cette désignation engendre théoriquement la mise en place d’une réponse internationale coordonnée.
Une décision importante à prendre le 27 janvier
Annoncée il y a déjà quelques mois, la réunion du comité de l’OMS est fixée pour le 27 janvier prochain d’après la porte-parole de l’agence, Carla Drysdale lors d’un point de presse à Genève. Elle permettra aux experts de déterminer si la pandémie de Covid-19 constitue toujours « une urgence de santé publique de portée internationale ».
Notons que c’est le niveau d’alerte le plus élevé, déclaré il y a environ trois ans lorsque le coronavirus apparu à Wuhan, en Chine, s’est répandu dans plusieurs pays du monde. Pour rappel il a causé de nombreux décès et a mis le système de santé mondial dans une situation délicate.
La décision finale revient à Tedros Adhanom Ghebreyesus
Notons que le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international de l’OMS a pour fonction de conseiller le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus sur les décisions à prendre. Cela dit, la décision finale revient à ce dernier.
En effet, même si la situation s’est améliorée, Tedros Adhanom Ghebreyesus aime à rappeler que « la situation reste critique, même si le nombre de décès est stable. » Le Dr Tedros a également souligné : qu’il existe encore de « grandes inégalités dans l’accès au dépistage, au traitement et à la vaccination ». Pour l’OMS, seule la vaccination universelle permettrait de maîtriser réellement la pandémie, mais aussi les menaces futures.
Selon de nombreux scientifiques, membres de l’OMS, il est trop de tôt pour annoncer la fin de l’urgence pandémique vu que le nombre de cas d’infections au Covid-19 est encore élevé dans plusieurs pays du monde, incluant notamment la Chine. L’OMS s’est déclarée « préoccupée » par la situation dans ce pays et a exhorté les autorités sanitaires chinoises à fournir des données sur les hospitalisations et les décès.
La culture de la peur, toujours.
- Source : Le Courrier des Stratèges