La famine imposée par Israël se poursuit à Gaza : toutes les boulangeries sont contraintes de fermer

“Le Programme alimentaire mondial [PAM] informe que ses entrepôts sont à court de farine, tant qu'Israël n'aura pas ouvert les checkpoints et permis l'entrée du ravitaillement nécessaire”.

Toutes les boulangeries de la bande de Gaza ont été contraintes de fermer en raison du blocus imposé par Israël sur les denrées alimentaires et les produits de première nécessité, alors que les bombardements en cours ont tué plus de 1 000 Palestiniens.

Abdel Nasser al-Ajrami, le président de l’association des propriétaires de boulangeries de Gaza, a annoncé mardi que les boulangeries ont fermé en raison du manque de carburant et de farine.

“Le Programme alimentaire mondial [PAM] nous a informés aujourd’hui que ses entrepôts sont à court de farine”, a déclaré M. Ajrami.

“Les boulangeries ne fonctionneront plus tant que l’occupation [israélienne] n’aura pas ouvert les checkpoints et permis l’entrée du ravitaillement nécessaire”.

Le PAM soutient le fonctionnement de 19 boulangeries dans l’enclave. Leur fermeture aggravera une crise de famine et de malnutrition qui dévaste les deux millions d’habitants de Gaza.

Olga Cherevko, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, a déclaré que le PAM allait fermer ses 19 dernières boulangeries après en avoir fermé six autres le mois dernier. Elle a ajouté que des centaines de milliers de personnes en dependent.

Depuis le 1er mars, les forces israéliennes ont coupé l’approvisionnement de l’enclave palestinienne en nourriture, carburant, médicaments et produits de première nécessité. C’est le plus long blocus continu depuis le début de la guerre il y a 18 mois.

“Tous les moyens d’accès à Gaza sont bloqués. À la frontière, la nourriture pourrit. Les médicaments arrivent à expiration. Le matériel médical vital est bloqué”,

a déclaré Tom Fletcher, responsable des affaires humanitaires à l’ONU.

“Si les principes fondamentaux du droit humanitaire comptent encore, la communauté internationale doit agir pour les faire respecter”.

Ces quatre semaines ont coïncidé avec le mois sacré du ramadan et la fête de l’Aïd al-Fitr.

Une note du PAM diffusée lundi aux groupes d’aide indique qu’il ne peut plus faire fonctionner ses boulangeries restantes, qui produisent le pain pita dont beaucoup dépendent. L’agence des Nations unies a déclaré qu’elle donne la priorité aux stocks restants pour fournir une aide alimentaire d’urgence et étendre la distribution de repas chauds.

Traduction : Spirit of FreeSpeech