En 2018, les riches ont touché le jackpot, selon l'Insee
Selon le Portrait social de la France en 2019, publié par l'Insee, les mesures mises en place par Emmanuel Macron ont surtout été en faveur des plus riches, la fin de l'ISF étant la première d'entre elles.
Voilà qui ne devrait pas arranger l'image de président des riches dont Emmanuel Macron peine à se défaire. Et, à l'inverse, renforcer le mécontentement de nombreux Français. L'Insee vient de publier son Portrait social de la France 2019, qui dresse un constat limpide : «Les personnes les plus aisées sont celles qui bénéficient le plus des mesures socio-fiscales [...] Ce résultat est principalement du fait des réformes qui concernent les détenteurs de capital», dit l'institut dans la note de synthèse du chapitre dédié à l'évaluation des mesures socio-fiscales mises en œuvre en 2018 par le gouvernement, rapporte Le Parisien.
«Les 10% de personnes les plus aisées bénéficient d’un gain en niveau beaucoup plus important que les autres grâce au remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune par l’impôt sur la fortune immobilière et à la mise en place du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du patrimoine», écrit l'Insee. Dans le détail, les 10 % les plus riches ont gagné 790 euros et 1 200 euros si l'on compte seulement les 5 %, contre 130 à 230 euros pour le reste des Français.
La fin de l'ISF, cadeau de Noël pour les riches
Les personnes les plus aisées peuvent se féliciter de la fin de l'ISF, aujourd'hui IFI, qui a fait gagner «près de 10 000 euros sur l’année en moyenne aux 350 000 ménages concernés», analyse l'Insee.
De son côté, le journal Libération souligne aussi que le prélévement forfaitaire unique (PFU) de 30 % sur les revenus du capital «a bénéficié à plus de 8,8 millions de ménages», notamment les 5% les plus aisés, à l'instar de la suppression de l'ISF. «Les réformes favoriseraient à court terme les ménages les plus aisés mais l'impact sur les inégalités reste limité au total», relativise l'Institut national de la statistique et des études économique.
Autres sources d'inégalités : les hausses des taxes sur le tabac, qui pénalisent principalement les plus modestes, ou encore les réformes sur les retraites. «La bascule des cotisations sociales vers la CSG favorise les actifs occupés et pénalise les retraités», constate l'Insee.
- Source : RT (Russie)