Valls soutient Macron: L'arnaque des élections se dessine

Invité ce mercredi de RMC et BFMTV, Manuel Valls a annoncé qu'il voterait pour Emmanuel Macron, au détriment du candidat socialiste, Benoît Hamon. Devant ses partisans réunis mardi à l'Assemblée, l'ancien Premier ministre et candidat à la primaire à gauche avait de nouveau critiqué la campagne de Benoît Hamon. "Le candidat PS fait une erreur stratégique. Il court après Jean-Luc Mélenchon et mène une campagne agressive" qui le dessert, avait-il notamment dénoncé.

"Valls est un mauvais perdant"

Ce positionnement de Manuel Valls ne semble pour autant pas avoir de prises sur les jeunes militants socialistes qui tentent sur le terrain de convaincre les électeurs de voter pour Benoît Hamon. Les ralliements, et le nouveau pas de Manuel Valls vers Emmanuel Macron, sont même devenus des arguments de campagne. "Moi, je ne me suis pas engagé pour Valls, je me suis engagé pour M. Hamon, déclare ainsi Joseph, militant socialiste suivi par RMC en plein tractage dans le très étudiant Ve arrondissement de Paris. On ne veut pas de Manuel Valls, parce que cela voudrait dire qu'on revivrait 5 ans de plus comme on vient de les vivre".

A un étudiant qui lui dit que "le PS a trahi la gauche", Joseph, aguerri, répond du tac au tac que "ceux qui, au PS, ont trahi sont en train de partir". Étonnamment, le militant reçoit même le soutien des jeunes qu'il est venu convaincre. "Valls est décrédibilisé à la base. C'est un mauvais perdant et il n'a plus de crédibilité", lance une étudiante.

"On ne s'attendait pas à ce qu'il devienne porte-parole de Hamon"

Marie, militante, elle aussi venue tracter, n'est pas plus déçue que ça du comportement de Manuel Valls. "On ne s'attendait pas à ce qu'il devienne le porte-parole de campagne de Benoît Hamon, mais son attitude aujourd'hui est malhonnête intellectuellement". Des jeunes socialistes qui n'iront pas plus loin dans la critique. Voulant à tout prix parler du fonds, plutôt que de politique politicienne, disent-ils.

NdR:

Pour rappel, Valls avait signé la charte socialiste. Parole tenue évidemment...