Premier succès de Trump : le TPP est mort
Peu après la visite de Donald Trump à la Maison Blanche durant laquelle il s’est entretenu avec Obama pendant 90 minutes, la nouvelle est tombée : le TPP, ou Accord de partenariat transpacifique, serait enterré. Pour rappel, Trump a déclaré que, s’il était élu président, il «déchirerait le TPP dès le premier jour de son mandat». Quant à Obama, il escomptait bien pouvoir le promulguer avant son départ de la Maison blanche, le 20 janvier 2017. Apparemment, Trump aurait convaincu Obama d’abandonner l’accord commercial avec les douze pays riverains du Pacifique.
Au cours de la campagne électorale, Trump avait qualifié le TPP comme étant la «plus grande trahison» des travailleurs américains et avait affirmé que l’accord commercial avec l’Asie entraînerait des pertes d’emplois en Amérique. Alors qu’il n’est pas encore entré en fonction, Trump a d’ores et déjà tenu sa première promesse. Cet accord a été négocié pendant sept longues années et était l’un des «joyaux» du «pivot vers l’Asie» planifié par le gouvernement Obama, en vue de consolider l’hégémonie américaine dans la région Pacifique.
«Il n’y a aucun moyen d’améliorer le TPP», a déclaré Trump en juin dans un discours portant sur les questions économiques. «Nous avons besoin d’accords commerciaux bilatéraux. Nous ne devons pas conclure de grands accords internationaux qui nous étranglent et nous ficellent», a-t-il insisté.
Le sénateur Charles E. Schumer, probablement le nouveau patron des démocrates, qui seront dorénavant minoritaires, a informé la direction syndicale de l’AFL-CIO lors d’une réunion jeudi à Washington que le Congrès ne ratifierait pas le TPP. Le signal proviendrait de la direction des Républicains, qui sont maintenant majoritaires. Obama a probablement signé le TPP mais, sans la ratification du Congrès, il ne peut entrer en vigueur.
Obama s’est même servi du siège de Nike dans l’Oregon pour prononcer son discours défendant le TPP. C’est clair : les bénéficiaires de cet accord commercial sont tous des multinationales qui font fabriquer leurs produits dans les pays asiatiques à bas salaires, puis les importent en Amérique, comme Nike. Seulement, l’ouvrier américain n’en tire aucun profit, mais doit se contenter de les acheter au prix fort. Un programme d’exploitation typique de l’externalisation des mondialistes.
Traduit par Jeanne de Baylan (MPI)
- Source : Journal Alternative Medien (Allemagne)