Qui a organisé le colloque lors duquel Valls a stigmatisé le voile ?

Lundi 4 avril, le Premier ministre a participé à un colloque – dénommé « le Sursaut 2016 » – au cours duquel il fit savoir que le voile, présenté comme un « asservissement de la femme », était également un « signe politique qui vient confronter la société française ».

Quelle était la principale organisation de ce colloque ?

L’American Jewish Committee : Simone Rodan-Benzaquen, directrice de l’antenne parisienne, en fut la maîtresse de cérémonie.

Qu’est-ce que l’AJC ?

Littéralement, un « lobby », à savoir un groupe de pression dont l’activisme se concentre exclusivement à favoriser les intérêts de la communauté juive et d’Israël.

En 2013, Panamza a révélé et décrit en détail les liens étroits de l’AJC avec Manuel Valls, alors député-maire qui avait suivi une "formation" au sein de ce groupe ultra-sioniste.

Quatre éléments d’information complémentaires à souligner :

* Le communiqué de presse officiel, publié sur le site du gouvernement, a édulcoré le rôle-clé du Comité juif américain en se contentant de son acronyme, non identifiable pour les non-connaisseurs : « AJC Europe ».

* le 10 mars, la page Facebook du « Sursaut 2016 » faisait savoir que les autre associations co-organisatrices étaient notamment « Onze janvier » (groupuscule fondé par Mohamed Sifaoui, agent médiatique de la mouvance sioniste) et « Henry Jackson Society » (influente association d’inspiration néoconservatrice et radicalement antimusulmane). Le journaliste indépendant Olivier Pechter et l’animateur du blog « 5ème colonne » ont signalé dès la mi-mars que la mention de l’HJS avait disparu des communiqués ultérieurs.

* Le 4 avril, Le Monde a publié une tribune de personnalités qui soutiennent la tenue de ce colloque islamophobe organisé par la nébuleuse du sionisme international. Parmi les signataires : l’acteur-réalisateur Yvan Attal, l’humoriste Kev Adams, le réalisateur Arthur Benzaquen ("Aladin"), le professeur Samuel Mayol, Ahmed Meguini (bras droit de Caroline Fourest) et l’écrivain Boualem Sansal.

* Le 4 janvier 2016, l’AJC – visiblement agacé par les enquêtes à son sujet de Panamza – avait dénoncé, sans rire, un « site antisémite, conspirationniste et homophobe ».