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Dimanche, 19 Mai 2024

Des manifestations contre l'Etat d'urgence en cours dans 70 villes de France

Auteur : RT (Russie) | Editeur : Walt | Samedi, 30 Janv. 2016 - 22h12

Plusieurs dizaines de manifestations se déroulent samedi à Paris et en province pour dénoncer le projet de déchéance de nationalité et l'état d'urgence, alors qu'un projet de loi le prolongeant sera examiné dans les jours qui viennent au Parlement.

Les manifestations sont organisées alors que le gouvernement veut prolonger de trois mois supplémentaires l'état d'urgence, qui devait prendre fin le 26 février. Le projet est présenté mercredi en conseil des ministres.

A Paris, la météo particulièrement maussade a démotivé une grande majorité de manifestants qui n'étaient finalement que quelques centaines au départ de la place de la République.

Outre le défilé parisien, de la place de la République au Palais-Royal, sous une pluie battante, des manifestations ont lieu lieu dans les principales villes de France, à l'appel des collectifs «Nous ne céderons pas» et «Stop état d'urgence», qui regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et des organisations de défense des droits de l'homme (FIDH).

Ces organisations demandent la levée immédiate de l'état d'urgence, instauré après les attentats de novembre 2015, et l'abandon du projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des activités terroristes.

«Ces mesures heurtent et mettent à mal nos libertés au nom d'une hypothétique sécurité», selon un communiqué des collectifs. C'est sur ce «désaccord politique majeur» que la garde des Sceaux Christiane Taubira a démissionné mercredi.

Annoncé dès le soir des attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés, l'état d'urgence avait été prolongé à une écrasante majorité pour trois mois le 26 novembre par le Parlement.

Sa nouvelle prolongation, jusqu'à fin mai, qui sera débattue et votée le 9 février au Sénat, puis le 16 février à l'Assemblée nationale, est plus controversée, des partis de gauche et des associations de défense des droits de l'homme et des libertés publiques s'inquiétant d'un risque de pérennisation de ce régime d'exception.

La révision de la Constitution exigera, pour être adoptée définitivement, un vote sur la même version dans les deux chambres et une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés au Congrès.


- Source : RT (Russie)

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