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Impôts locaux : pourquoi ça flambe? L’explication officielle, et la vérité scandaleuse que les médias n’ont pas mis en avant

Auteur : Benji | Editeur : Walt | Mercredi, 15 Avr. 2015 - 09h54

Les impôts locaux vont exploser suivant les villes, étranglant encore plus les habitants qui n’ont déjà plus les moyens. Une preuve des difficultés financières rencontrées par les français: l’effondrement des ventes dans les hypermarchés, un signe qui ne trompe pas. Les français n’ont plus les moyens de vivre dans ce pays tant les taxes et attaques fiscales sont nombreuses, ce qui n’arrête pourtant pas le gouvernement qui au contraire multiplie les ponctions. Pour preuve, ils nous mentent sur la reprise, idem sur leur combat contre le chômage, et n’oublions pas cette histoire de terrains constructibles, phénoménale!!!

Concrètement, pour certains propriétaires possédant un terrain constructible, la note va s’avérer salée puisqu’ils pourraient voir leur taxe foncière habituelle augmenter de plus de 2 500% en 2015 et plus de 5 000% en 2017, oui, vous avez bien lu, il n’y a pas d’erreur sur les chiffres !

Posséder un terrain constructible risque donc de coûter très très cher dés l’année prochaine, un cauchemar fiscal pourtant bien réel…

Heureusement, pour nous informer, nous avons les médias largement aidés par la mémoire courte de certains, et donc, le discours officiel justifiant ces augmentations pour les impôts locaux, c’est la baisse des dotations par l’état, juste cela:

Loin des promesses de la campagne des municipales de 2014, de nombreuses grandes villes sont dans l’obligation d’augmenter leurs impôts locaux. Explications.

15% en plus à Toulouse ; 5% en plus à Bordeaux ; +10% à Lille ; entre 2 et 5% à Nice ; plus 5% à Marseille… Allant à l’encontre de nombreuses promesses lors des municipales de 2014, les impôts locaux augmentent fortement, résume mardi Le Figaro. En Ile-de-France, note France 3 Paris-Ile-de-France, la ville de Lagny-sur-Marne en Seine-et-Marne a augmenté de 25% ses impôts locaux. A Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, les taxes prennent 50%!

La raison à ces explosions? La suppression de 11 milliards d’euros dans les dotations de l’Etat aux collectivités locales, dont les villes. A Bordeaux, selon les calculs d’Alain Juppé, cela représente une baisse des recettes en 2015 de 7,6 millions d’euros. A Toulouse, l’édile UMP Jean-Luc Moudenc a accusé la précédente municipalité d’avoir « pour ainsi dire ruiné les marges de manoeuvre » et estimait qu’en y ajoutant la baisse brutale et drastique des dotations de l’Etat », la ville était « au bord du dépôt de bilan ».

L’Etat est « hypocrite »

Le tour de vis toulousain va plus loin que les seuls impôts puisque les tarifs d’un certain nombre de prestations municipales comme les centres de loisirs associés à l’école (CLAE) ou les cantines scolaires vont augmenter. La majorité UMP a remis en cause la gratuité de la cantine pour les familles les plus démunies et les tarifs des repas s’échelonneront désormais de 1,10 à 6,60 euros, selon les revenus. D’autres mairies sont encore plus imaginatives : le maire UDI de Sceaux va abaisser de 1° la température des bâtiments publics pour faire des économies, détaille Le Figaro. (Fin de l’article sur le JDD)

Seulement, ce n’est ici que l’explication officielle, celle donnée par des médias limités par la liberté d’expression que nos politiques veulent bien leur accorder, puisque dans la réalité, la raison de ces augmentations est bien plus grave et porte le nom « d’emprunts toxiques ». Un petit rappel s’impose donc sur le sujet afin que vous compreniez bien le problème:

Des emprunts ont été proposés à un grand nombre de communes, de départements, de régions, d’institutions et d’établissements à travers le pays avec la même promesse: de gros avantages à la clé dont sur les taux d’intérêts. Le souci, c’est que ces taux d’intérêts étaient variables, et lorsque la victime était coincée, les taux ont explosé. L’ensemble des collectivités se sont donc retrouvées prises à la gorge financièrement parlant, et ont commencé à se retourner par voie de justice vers les banques, sachant que celles qui se faisaient de gros profits étaient entre autres la Goldman Sachs, la JP Morgan, la RBS…

Ces «emprunts toxiques» sont vendus, non seulement par des banques d’affaires étrangères telles que la Royal Bank of Scotland (RBS) ou la Deutsche Bank, mais surtout par des banques usurpant la bonne réputation de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), telles que Dexia Crédit Local (dont la CDC possède 17,6%) et Natixis, assignées devant les tribunaux par un nombre croissant d’élus de collectivités locales acculées à des réductions budgétaires dramatiques, voire à la faillite.

En France, de nombreuses collectivités territoriales, de droite comme de gauche, petites ou grandes, sont embourbées dans ce type d’emprunts toxiques.

Combien d’emprunts toxiques ?

5.500 collectivités locales et établissements publics français ont souscrit des emprunts toxiques entre 1995 et 2009, selon un document confidentiel de la banque Dexia crédit local (DCL), dont a fait état Libération le 20.09.11. sic…

Et les grands gagnants sont :

Mais le grand gagnant de l’opération n’est pas Dexia crédit local (DCL), car elle s’était à l’époque couverte en revendant ces emprunts à des grandes banques internationales dont JP Morgan, Goldman Sachs et Royal Bank of Scotland.

Du coup, Dexia n’a même plus le pouvoir d’offrir une alternative à ses clients.

Au final, les 3,9 milliards d’euros d’intérêts iront dans la poche des banques internationales. Et on voit mal pourquoi JP Morgan (712 millions d’€uros ), Royal Bank of Scotland (676 millions), Goldman Sachs (507 millions) et les autres, décideraient de renoncer à leurs gains. (Source et article complet sur Archives-lepost.huffingtonpost.fr)

Soit-dit en passant, l’état français est actionnaire dans la banque Dexia qui est en faillite depuis longtemps, et si la Dexia touche de l’argent entre autre grâce aux emprunts toxiques, ce sont également les caisses de l’état qui se remplissent.

Et donc, les collectivités ont commencé à se retourner contre les banques, et le gouvernement pour qui « la finance est l’ennemie intime » se devait de réagir, ils ont proposé des aides financières, des rallonges à condition d’abandonner toute poursuite devant les tribunaux des banques, alors que ces emprunts ont été reconnus comme étant illégaux!!! Les collectivités au bord du gouffre, les banques ont été protégées par le gouvernement socialiste qui par la suite est allé encore plus loin: nos politiques ont fait passer une loi pour protéger les banques de toute attaque:

Les élus locaux crient au scandale après que l’État a fait voter une loi leur enlevant leur principal argument de recours contre les banques dans ce dossier à 17 milliards.

David contre Goliath! Dans la guerre qu’ils ont lancée contre les banques, les élus locaux viennent de perdre une bataille. Avant la crise, de nombreuses collectivités se sont endettées en souscrivant des emprunts dont les taux d’intérêt étaient libellés en devises étrangères ou en matières premières. Des emprunts qui sont vite devenus «toxiques», les taux souscrits grimpant en flèche et entraînant des niveaux de remboursement insurmontables pour les collectivités fragiles.

En juillet, le Conseil constitutionnel a validé une loi protégeant les banques de multiples recours. Avec ce texte, un établissement ne pourra plus se faire condamner pour ne pas avoir mentionné ou avoir mal mentionné le taux effectif global (TEG, mesurant le coût total du crédit) ou d’autres indicateurs (taux de période, durée de la période) dans les documents échangés avec un client. Les communes, départements et régions se voient donc désormais privés d’un argument d’attaque efficace, qui avait permis à plusieurs collectivités de gagner des procès face aux banques. (Source et article complet sur Le Figaro)

Le 15 Janvier 2015, la Suisse a abandonné la parité franc/euro, jusqu’à ce jour, un franc suisse plafonnait à 1,20 euro, mais avec l’abandon de cette parité, cela à entrainé un maximum de vagues qui ont empiré l’endettement des collectivités:

Le 15 janvier dernier, la Banque centrale suisse a décidé brutalement de renoncer à maintenir le cours plafond de 1,20 franc suisse pour 1 euro. La réaction des marchés des changes a été immédiate : le même jour, le franc suisse s’envole et 1 euro s’échange contre 0,9944 franc suisse.

Si cette envolée du franc suisse a eu pour conséquence un net recul de la Bourse de Zurich, de l’ordre de 8,7 %, les entreprises exportatrices suisses, les hedge funds et les riches particuliers spécialisés dans la spéculation sur le marché des devises n’ont pas été les seules victimes de ce changement de politique. Plus près de nous, en France, des collectivités locales, des hôpitaux publics et des organismes de logement social piégés par des emprunts toxiques dont le taux est indexé sur l’évolution de l’euro et du franc suisse, sont frappés de plein fouet. (Plus sur Mediapart)

Si les impôts locaux augmentent autant, c’est donc AUSSI à cause des emprunts toxiques qui sont un véritable scandale d’état, le gouvernement à autorisé la spoliation des villes, régions, départements et hôpitaux du pays tout en protégeant les banques!

Une juriste dénonce la validation des emprunts toxiques

Ces emprunts vont entrainer les collectivités dans un esclavage financier total, du moins, il est facile de le penser, permettant la mise en place du TAFTA. Au final, cela pourra entrainer plus de privatisations, plus de chômage et d’austérité, mais surtout plus de profits pour des entreprises privées dont le seul but est de faire toujours plus de fric! Et dire que certains continuent de voter pour ces grands partis…

Tous complices, et qui ne dit mot consent!


- Source : Benji

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