Scandale à l’Assemblée nationale : un amendement vise à supprimer l’élection du Président de la République au suffrage universel
Erwan Balanant, député du MoDem, a proposé un amendement visant à réduire l'élection du Président de la République à un collège électoral, supprimant ainsi le suffrage universel.
Scandale à l’Assemblée nationale ! Un amendement proposé par Erwan Balanant, député du MoDem, vise à réduire l’élection du Président de la République à un simple « collège électoral », effaçant ainsi le suffrage universel et le référendum voulu par le général de Gaulle en 1962.
Réaction de Pascale Bordes, éputée de la 3ème circonscription du Gard :
@erwanbalanant membre de la majorité minoritaire à déposé un amendement en @AN_ComLois afin de mettre un terme au suffrage universel direct pour l’élection du Président de la République…#DirectAN pic.twitter.com/7IL0t0CQ41
Cette proposition vise à modifier l’article 6 de la Constitution française, qui a été rejetée mercredi 27 mars 2024, a suscité l’indignation de nombreux citoyens et élus. En effet, elle vise à supprimer l’élection au suffrage universel du Président de la République, — modification de l’article 6 de la Constitution française — qui est pourtant un pilier de notre démocratie et un symbole fort de l’expression de la volonté populaire.
? Serez-vous bientôt empêchés d'élire le président de la République ?
— Groupe Rassemblement National (@groupeRN_off) March 27, 2024
???????? C'est ce qu'a tenté de faire @erwanbalanant en proposant de réduire l'élection du Président à un « collège électoral ». Le @MoDem et @bayrou doivent clarifier leur position sur ce sinistre projet ! pic.twitter.com/vATP7Pdv1g
En proposant de réduire l’élection du Président à un collège électoral composé de parlementaires, conseillers régionaux et autres représentants, Erwan Balanant cherche à contourner le peuple. Cette manœuvre est d’autant plus choquante qu’elle intervient dans un contexte où le Président Macron est déjà accusé de vouloir se maintenir au pouvoir en contournant les règles démocratiques.
« Cet amendement propose que le Président de la République soit élu pour sept ans par un collège d’électeur. Ce collège serait composé de membres du Parlement, de conseils généraux et des assemblées de territoires d’outre-mer, des représentants élus des conseils municipaux… »
L’exposé sommaire de l’amendement tente de justifier cette proposition en évoquant une « forte présidentialisation de la 5ème République » et un « déséquilibre dans nos pouvoirs ».
« Cet amendement d’appel vise ouvrir un débat sur la forte présidentialisation de la 5ème République et ses conséquences. Les qualités et les talents reconnus du Président de la République aujourd’hui n’empêche pas cette tendance, qui créée un déséquilibre dans nos pouvoirs, notamment s’agissant des pouvoirs exécutifs et législatifs. Cette présidentialisation est accentuée par deux points : le mode de scrutin au suffrage universel direct et la durée du mandat, trop courte pour donner le temps de présider ».
Cependant, cette argumentation ne tient pas la route. La présidentialisation de la 5ème République est un phénomène complexe qui ne peut être résolu en supprimant simplement l’élection au suffrage universel du Président de la République. De plus, le déséquilibre des pouvoirs ne peut être résolu en limitant l’expression de la volonté populaire.
Incroyable ! Les macronistes du Modem déposent un amendement à l’Assemblée nationale pour supprimer l’élection au suffrage universel du président de la République et la réserver à « un collège d’électeurs » composé des parlementaires, conseillers régionaux, etc.
— Florian Philippot (@f_philippot) March 28, 2024
Effacés les… pic.twitter.com/CJXikWhijU
Il est important de rappeler que le suffrage universel est un droit fondamental et un acquis précieux de notre démocratie. Tenter de le supprimer est une atteinte grave à la souveraineté populaire et à l’expression de la volonté des citoyens. Nous devons rester vigilants face à ce genre de manœuvres et nous opposer fermement à toute tentative de limiter notre droit de vote.
L’amendement proposé par Erwan Balanant est une atteinte inacceptable à notre démocratie et à notre droit de vote. Nous devons rester vigilants et nous opposer fermement à toute tentative de limiter notre expression citoyenne.
- Source : Le Média en 4-4-2