www.zejournal.mobi
Mercredi, 25 Déc. 2024

Zelensky, scandales et panier de crabes

Auteur : Laurent Brayard | Editeur : Walt | Lundi, 11 Déc. 2023 - 09h10

Le Président Zelensky qui fut élu sur un programme anticorruption et des promesses de négocier avec les Républicains du Donbass, est contraint à une fuite en avant qui le rend de plus en plus impopulaire en Ukraine, mais aussi en Occident. Tout le monde se souvient des nombreuses crises de Zelensky où, demandant de l’argent, de l’aide, des armes et des équipements, le ton du président ukrainien se faisait de plus en plus impérieux. Il ne faut jamais oublier que l’homme, bien avant d’être le « jeune président dynamique », était un humoriste et un acteur. Certes, il existe des précédents dans le monde, puisque Ronald Reagan, lui aussi, était un acteur de cinéma, et fut le président américain que nous connaissons. Dans cet article, nous allons tenter à travers la presse ukrainienne (et bien qu’elle soit aujourd’hui jugulée presque totalement) et occidentale, de nous pencher sur la « mutation » de Zelensky et son parcours émaillé de personnages troubles et de scandales.

Année 2019, l’année de l’euphorie. Élu le 20 mai 2019 et battant assez facilement le président sortant Porochenko, Zelensky était, quasiment comme Macron, un personnage que personne n’aurait jamais vu s’asseoir sur le siège présidentiel. Comme en France, ce fut un coup de génie. Au milieu d’un panier de crabes d’oligarques fatigués et corrompus, ayant conduit l’Ukraine à la catastrophe, l’émergence de Zelensky du chapeau surprise ukrainien donna bien des espoirs pour l’avenir. Il est marrant de penser par ailleurs, que les deux hommes sont nés à quelques jours d’écart (21 décembre 1977, pour le second, 25 janvier 1978 pour le second). Dans le marasme ukrainien insipide, au milieu d’une guerre durant déjà depuis 5 ans, d’une révolution organisée de l’étranger ayant plongé le pays dans l’anarchie, l’illusion Zelensky fut pour nombre d’électeurs en Ukraine, un rayon de soleil dans l’obscurité. Il faut dire que durant ces 5 années folles, l’Ukraine avait perdu la Crimée retournée au giron russe par référendum (mars 2014), puis perdu le Donbass, en totale insurrection (printemps). Elle avait aussi perdu une part importante de sa population, les Russes ethniques ayant quitté le pays (près de 4 millions entre 2014 et 2018, sans parler des populations perdues de Crimée et du Donbass). Niveau économique, le pays pourtant potentiellement l’un des plus riches d’Europe en termes de ressources, dévissa à la 2e position des pays les plus pauvres d’Europe (tout juste devant la Moldavie). Zelensky paraissait aussi pour les Ukrainiens, l’espoir d’une Ukraine fantasmée, drapeaux européens de l’union, doux rêves d’une vie d’opulence, d’argent facile de l’UE, d’assistanat de prestations sociales, etc. Pour d’autres, les Russes d’Ukraine encore nombreux, la sirène des négociations possibles avec le Donbass, la fin de la guerre, l’apaisement et la fin de l’escalade bandériste, fut une autre raison de voter pour un homme, par ailleurs lui aussi de langue maternelle russe et ayant étudié à Moscou… La seule frange du pays qui grondait c’était celle des nombreux partis et groupes bandéristes, néonazis et ultranationalistes. Le seul mot « paix », synonyme d’une défaite, puisqu’ils ne voulaient que l’écrasement des Républicains du Donbass et de la Crimée, était pour eux déjà un cauchemar. Logiquement Zelencron fut élu haut la main dans l’euphorie et Jupiter s’installa dans le siège présidentiel. Très vite toutefois des lézardes apparurent avec des manifestations ultranationalistes de masse dans tout le pays, pour dénoncer « Zelensky le traître » et ses velléités d’accorder aux Républiques populaires de Donetsk et Lougansk un statut spécial (dès octobre 2019).

Années 2020-2021, les prémices d’un désamour. Il fit bientôt scandale lors d’une visite à Paris (17 juin 2020), où il déclara que « les femmes d’Ukraine étaient l’une des marques du pays ». Ce propos sexiste et rétrograde créa l’émotion en Ukraine et fut repris par la presse. Ce qui était choquant, c’est que le pays, comme tous les pays slaves, se trouvait dans une exception démographique inconfortable (tout comme la Russie et la Biélorussie) : une proportion très grande de femmes par rapport au nombre d’hommes. Le pays se trouvait même à la 4e position des pays où cette proportion était la plus nette dans le Monde. Depuis très longtemps donc, les femmes d’Ukraine représentaient un énorme business, en particulier pour les agences matrimoniales, sites de rencontres, mais aussi l’un des pôles les plus importants de l’escroquerie à l’amour. Chaque Français se souvient d’avoir vu un reportage sur ces faits, narrant des histoires sordides de femmes vampires, voire de crimes horribles, d’escroqueries, au milieu il est vrai de couples franco-ukrainiens heureux. Cette image mitigée, des « poupées » ukrainiennes, venant en France ou en Occident pour trouver un charmant Prince/Portefeuille, est évidemment stéréotypée, mais a la dent dure. Il faut dire que de nombreux hommes en furent aussi les victimes en Occident. Parallèlement, l’image des femmes en Ukraine avait été véhiculée négativement par le groupe des FEMENS, qui défraya la chronique au début des années 2010. Blasphèmes, propos racistes et sexistes, progressisme LGBT, actions violentes et hystérie, voilà à peu près ce qui fut retenu des « blondes aux couronnes de fleurs ». Enfin, à travers le football et les compétitions internationales (Euro 2012 en Pologne/Russie, Coupe du Monde en Russie 2018), la femme slave, et ukrainienne fut décrite en Occident comme une sorte de « plante verte », poitrinaire et à la beauté glaciale mais renversante. Une image de clichés, mais qui provoqua des remous dans la presse occidentale (scandalisée des gros plans sur ces demoiselles que l’on ne saurait voir !). Les Ukrainiennes furent donc largement scandalisées d’être réduites à des outils de propagande et des stéréotypes grossiers, exagérés ou manipulés. D’autres comportements douteux de Zelensky ou son épouse furent bientôt le sujet de gorges chaudes : déclarations maladroites de la Première Dame sur l’opération OOS dans le Donbass, assistante du Président Zelensky bousculant un journaliste pour l’empêcher d’approcher (à l’image de Valérie Trierweiler et Hollande, 2013). Devant l’opposition des ultranationalistes, et ses volontés de négociations avec le Donbass, le Président fut ensuite vu se rendant au front, pris à parti par des soldats et mis en difficulté. Ces visites ne changèrent rien à sa grande impopularité dans l’armée. Pire encore, le scandale Trump/Biden, où Zelensky se retrouva l’otage des luttes politiques aux USA (septembre 2019). Une conversation téléphonique fut dévoilée par les Américains, une savonnette qui entraîna les médias ukrainiens à critiquer vertement Zelensky, accusé d’être utilisé et manipulé. Les scandales se multiplièrent alors dans un contexte de veille de guerre. Paralysé partiellement par l’opposition ultranationaliste, bien que quasiment absente de la Rada, Zelensky opéra progressivement un abandon de sa politique de paix, et pris un virage dictatorial.

Années 2022-2023, le pouvoir dictatorial de Zelensky. Le déclenchement de l’opération spéciale russe fut l’occasion pour le Président d’endosser un nouveau costume : celui du Père la Défaite. Désormais apparaissant très souvent avec des t-shirts et des pièces d’habillement aux couleurs militaires, Zelensky fut au départ propulsé au titre de « héros » par la presse occidentale. En Ukraine, il devînt le président de la future victoire annoncée, avec une lourde propagande affirmant que l’Ukraine entrerait dans l’Union Européenne (déjà l’un des arguments lancinants du Maïdan), mais aussi dans l’OTAN. Après des défaites tactiques notables, comme la perte de Marioupol, Zelensky put bénéficier d’un second souffle avec l’abandon par l’armée russe de positions dans la région de Kharkov et de Kherson (automne 2022). Après les euphories parfois hystériques de l’année 2022, l’année 2023 apporta toutefois son lot de désillusions : contre-offensive ratée, pertes des armées exponentielles, marasme des veuves et orphelins de guerre, augmentation visible de la corruption, fuite des Ukrainiens à l’étranger, y compris en Russie, nombre de plus important des réfractaires aux armées. Dans ce contexte Zelensky fit annuler les élections présidentielles devant se tenir au printemps 2024 (juin 2023), et son gouvernement avait achevé d’interdire 12 partis politiques de l’opposition, détruisant les lambeaux de la « démocratie » ukrainienne. Pour se faire, il se cacha d’ailleurs derrière « la loi martiale », à la manière des dictateurs africains ou sud-américains. Il fut encore affaibli par le déclenchement d’un conflit en Israël/Palestine (octobre), qui détourna l’attention internationale de l’Ukraine. D’autres lézardes étant apparues, cette fois-ci dans le soutien occidental à l’Ukraine, ne pouvant continuer la guerre sans ce dernier, Zelensky se lança alors dans une série de tentatives diplomatiques agressives pour s’imposer. Zelensky fut alors rattrapé par la totalité des désastres liés à la guerre, annonçant l’abandon du soutien atlantiste, des négociations forcées en position d’infériorité, les désastres démographique, économique sans parler de l’avenir sérieusement incertain de l’Ukraine (et à fortiori de Zelensky en personne).

Petit dictionnaire des frasques de Zelensky. Comme je l’affectionne et à mon accoutumée, je vous place ensuite un mini dictionnaire reprenant une partie des affaires, scandales et faits autour du Président Zelensky. Ceci n’est toutefois qu’un échantillon, les méandres d’internets et des presses ukrainiennes et occidentales recelant des tombereaux d’affaires et de scandales divers qui demanderaient presque un travail universitaire :

Avakov Arsen (Affaire), tout puissant Ministre de l’Intérieur de 2014 à 2021, également le maître d’une sorte d’armée privée, dont le régiment Azov était le fleuron, Avakov, malgré des positions très fortes et un soutien de façade à Zelensky est mis sur la touche et poussé à la démission (2021). Ceci provoqua un mouvement de chaises musicales dans le ministère, Avakov étant peut-être victime lui aussi de manœuvres américaines, car il était l’homme de la police politique, des répressions et assassinats durant de trop nombreuses années.

Bogdan Andreï (3 décembre 1976-), originaire de Lvov, il fit des études supérieures de droit, puis en sciences économiques. Il devînt conseiller juridique pour des entreprises privées (1998-?), puis fut nommé avocat à la Cour d’Appel pour les affaires économiques à Kiev (2001-?). Il intégra un grand cabinet d’avocats (2004-), et entra vite en politique. Il échoua à se faire élire à la Rada d’Ukraine (2007), alors encarté dans le parti présidentiel Notre Ukraine. Il fut vice-ministre de la Justice à la fin du mandat du Président Ioutchenko (2008-2010), puis vice-ministre du cabinet pour la lutte anticorruption (2010-2011), et enfin nommé Conseiller du Premier ministre ukrainien (février 2011). Il supporta la Révolution du Maïdan (hiver 2013-2014), et se présenta aux élections législatives de la Rada, dans le bloc Petro Porochenko (octobre 2014). Il ne fut pas élu, mais fut nommé conseiller de l’oligarque mafieux Kolomoïsky chef de l’administration régionale de Dniepropetrovsk. Suite au grave conflit entre Kolomoïsky et Porochenko, il fut exclu de la liste du parti présidentiel, et empêché d’occuper un siège devenu vacant à la Rada (25 mars 2016). Malgré des recours en justice, il fut débouté. Il devînt l’avocat de l’éminence grise de Kolmoïsky, Gennady Korban, chef du Parti OUKROP. Kolomoïsky et Korban furent mis en difficultés par des actions en justice commanditées par le Président Porochenko, mais la revanche ne devait pas tarder. Il fut nommé conseiller juridique dans l’équipe de la candidature de Zelensky (2019), et suite à sa victoire fut nommé chef de l’administration présidentielle d’Ukraine (21 mai). En principe, il ne pouvait pas être nommé à ce poste, suite à une loi qui interdisait aux fonctionnaires qui avaient occupés un poste dans l’administration sous le Président Ianoukovitch. Zelensky fit la sourde oreille. Devenu la cible de nombreux médias ukrainiens, un conflit ouvert éclata entre Bogdan et la presse. Il déclara : « le gouvernement n’a pas besoin de médias pour communiquer avec la société, et il est nécessaire de faire le ménage dans ces journalistes corrompus » (2019). Pris dans la fournaise médiatique, il fut lâché par Zelensky et démis de ses fonctions (11 février 2020). Plus tard, il fut impliqué dans l’affaire des Pandera Papers (2021) et des montages offshores de Zelensky et de son entourage. La presse s’acharna alors sur lui. Il disparut alors quasiment de la scène politique.

Conversations téléphoniques, Zelensky a été piégé par le Président Trump dans l’affaire d’une conversation privée tenue aux USA (septembre 2019), mais il est aussi connu pour son caractère impératif et l’utilisation d’une langue fleurie lors des conversations privées.

Discours (annulé), dans le cadre de tensions du support à l’Ukraine, un discours de Zelensky est annulé et qui devait se tenir via Zoom au Sénat américain (6 décembre 2023). L’affaire fait le tour des médias ces jours-ci.

Alexeï Gontcharouk (7 juillet 1984-), originaire de Vinnytsia, fils d’un militaire mort en Irak dans une opération de l’OTAN. Il fit des études supérieures en droit, puis l’Académie nationale de l’administration (équivalent de l’ENA en France, diplômé en 2012). Il devînt avocat et conseiller juridique, puis fut recruté par un grand fonds d’investissement à Kiev (2005-?). Il supporta les événements du Maïdan (hiver 2013-2014), et tenta d’entrer en politique en se présentant aux élections législatives de la Rada (octobre 2014, 0,11 % des voix, non élu). Il réussit à se faire nommé conseiller du Ministre de l’Écologie, puis du vice-ministre du Développement économique (2015-2016). Il fonda un mouvement politique de droite, UKR Lioudi Vajlivi, et attendit son heure. Il rejoignit l’équipe de la candidature de Zelensky (2019), et fut nommé dès son élection, au poste de chef-adjoint du bureau présidentiel (25 juin). C’est lui qui proposa la privatisation plus large et la vente de terres agricoles à des compagnies étrangères de fait. Il fut nommé Premier ministre de l’Ukraine par Zelensky (29 août), mais fut rapidement convaincu de falsification, notamment d’un faux doctorat en droit (16 octobre), et humilié par l’obligation de reconnaître son mensonge devant la presse. Totalement décrédibilisé, il se résigna en traînant les pieds à donner sa démission (3 mars 2020). Il fut alors par vote, exclu du Parti Serviteur du Peuple, le parti du Président Zelensky et vilipandé jusque dans la Rada. Il déclara qu’il avait été victime d’un complot suite à ses réformes pour lutter contre la corruption. En vain, il avait de toute façon été encore plus affaibli par la publication d’une conversation lors d’une réunion avec la Banque nationale d’Ukraine, où il apparaissait tout à fait profane dans les questions économiques. Zelensky envoya la police politique d’Ukraine perquisitionner chez des journalistes (janvier-février 2020), en arguant du fait que c’était un attentat contre le gouvernement. Cette maladresse de dictateur en termina avec Gontcharouk. Zelensky le lâcha bientôt. Fait marrant, il fut recyclé par les Américains et entra dans le Conseil Atlantique (septembre), une organisation liée à l’OTAN. Il fut bombardé « spécialiste de l’Eurasie ».

Israël/Palestine (humiliation), après le début de l’attaque lancée par le Hamas en Palestine contre Israël, Zelensky tenta de forcer les Israéliens pour s’inviter sur son territoire (octobre 2023). Il fut poliment mais fermement éconduit, malgré des déclarations enflammées de soutien à Israël. Mis sur la touche, Zelensky accusa alors la Russie d’être derrière le conflit… un artifice qui fit l’effet d’un pétard mouillé.

Kolomoïsky Igor (Affaire), ancien patron de Zelensky, mis en difficulté dans un bras de fer avec le Président Porochenko, ce dernier est limogé de son poste de chef de l’administration régionale de Dniepropetrovsk. Inquiété par la justice ukrainienne, Kolomoïsky prend la fuite en Suisse. Il mit alors la puissance des médias qu’il possédait en Ukraine participant à l’élection de son rival Zelensky (2019). De manière impromptue, Kolomoïsky est attaqué par les réseaux de Soros, provoquant l’abandon de son ancien mentor et son éviction totale. Après de nouvelles attaques motivées par l’Occident, Kolomoïsky fut finalement arrêté en Ukraine (septembre 2023).

Menaces (de la Chine), après un entretien téléphonique entre Zelensky et le président chinois Xi, Kiev menaça la Chine qui refusait de prendre position pour l’Ukraine et la mettait en garde dans le cas d’un soutien à la Russie (avril 2023). Menacer la 3e puissance militaire mondiale, et affrontant déjà la Russie (seconde au classement), est évidemment une grave erreur diplomatique de Zelensky qui fut remarquée et commentée par de nombreux médias (il est vrai que Macron avait osé lui aussi menacer la Chine…).

Merci (affaire du), accusé de morgue et surtout de n’être pas reconnaissant envers les alliés de l’OTAN, Zelensky depuis quelques temps s’est confondu en mercis distribués désormais dans tous les sens. La presse occidentale n’a pas été pourtant avare d’articles ou le Président remerciait tel ou tel allié, notamment les USA (Forbes, 21 décembre 2022), les journalistes britanniques (2022), le Président Biden (22 décembre 2022), Emmanuel Macron (2022), le Portugal (9 janvier 2023), la Lituanie (12 juillet 2023), les Pays-Bas (13 août 2023), etc., je pourrais continuer pendant des heures l’énumération des articles tellement ceux-ci sont nombreux. L’opération des mercis, est en fait destinée à l’opinion publique occidentale, afin qu’elle accepte le coût de la guerre et des difficultés des économies, notamment en Union Européenne, avec l’espoir que les gens se satisferont d’un merci de Zelensky. Le record constaté est celui de 56 mercis dans un seul discours il y a quelques semaines. Il semble bien que cela sera de toute façon insuffisant et nous savons tous que le peuple ukrainien paye et payera pendant longtemps la facture de la fameuse aide occidentale. Business is Business !

Mirotvorets (assassinats et commandos de la mort), Zelensky est aussi lié et a assurément avalisé différentes opérations visant à assassiner des personnalités russes, ukrainiennes ou étrangères, dont la dernière victime en date est Ilya Kiva (assassiné près de Moscou, 6 décembre 2023). L’opération en question dont le nom est encore inconnue, a pour base le projet Mirotvorets que nous avons détaillé dans cet article il y a peu.

Négociations avec la Russie (avortées, 5 mars 2022), dans le contexte du déclenchement de l’opération spéciale russe en Ukraine, des tentatives de résolutions du conflit par la diplomatie sont faites dans les premières semaines de la guerre. Après une rencontre en Biélorusssie, à Minsk, avec le soutien du Président Loukachenko, le SBU assassina l’un des négociateurs ukrainiens favorables au règlement diplomatique (Denis Kireev, 5 mars 2022). Débordé par la police politique, Zelensky n’eut d’autres choix que d’endosser ses oripeaux de Père la Défaite. L’’avertissement fut aussi très clair pour les responsables ukrainiens qui auraient eu des pensées pacifiques. L’opération fut sans doute motivée en sous-main par des services secrets étrangers. Plus aucunes négociations ne furent dès lors entamées, Zelensky déclara même que des négociations seraient entamées après la prise de la Crimée et l’écrasement des Républiques de Lougansk Donetsk, Kherson et Zaporojie. Il est vrai que le projet de Zelensky n’était pas de finir dans une fosse avec une balle dans la nuque.

Offshore 95 (film ukrainien, 2021), film reprenant les Pandera Papers, publication de millions de documents révélant la corruption du Président Zelensky et d’une partie de son entourage, notamment des montages frauduleux financiers. Le nom du film est un jeu de mot lié au studio de production cinématographique et télévisée des frères Shefir (Kvartal 95), et où travaillait son épouse (le couple étant intéressé également dans l’entreprise dont la faveur est en millions de dollars).

ONU (déclaration à, septembre 2023), s’étant rendu à l’assemblée de l’ONU, il déclara que la Russie n’avait pas le droit de posséder des armes nucléaires, et demandait depuis 2021 la remise en cause des accords du passé, qui spécifiait que l’arme nucléaire ne pouvait être possédée par l’Ukraine (traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, Mémorandum de Budapest, 1994). Ses déclarations provoquèrent de nombreuses réactions négatives y compris dans la presse occidentale.

Richesses (du Président Zelensky), suite à la publication de millions de documents dans l’affaire , des révélations sont faites sur la fortune du Président Zelensky et font le tour du monde (Pandora Papers). Des personnages de l’entourage de Zelensky furent également mis en cause, dont les frères Shefir.

Richesses de l’Ukraine (pillage), Zelensky est également mis en cause, personnellement ou indirectement dans le pillage des richesses de l’Ukraine, en particulier des terres noires et des ressources forestières, énergétiques ou minières. Les médias ukrainiens signalèrent eux-mêmes des faits troublants, liant l’Ukraine à de grands groupes occidentaux.

Saakachvili (Affaire), l’ancien président géorgien, ayant fait des études en France et surtout aux USA, agent américain, et pointe de l’épée d’une révolution colorée en Géorgie, avait finalement été rattrapé par la justice géorgienne. Condamné pour des abus de pouvoir, des assassinats politiques et des malversations, il s’était opportunément réfugié en Ukraine. Nommé gouverneur d’Odessa, où il s’attaqua à la corruption, il dénonça bien vite le régime de Porochenko, et naturalisé ukrainien, montra des ambitions politiques. Un bras de fer s’engagea alors entre lui et le Président Porochenko, il fut limogé, puis arrêté, expulsé, revînt illégalement dans le pays, et fut privé de sa nationalité ukrainienne. De nouveau expulsé, le Président Zelensky se mouilla en lui redonnant ce passeport, par l’un de ses tous premiers décrets (28 mai 2019). Revenu en Ukraine le lendemain, il fut même nommé par lui à un poste gouvernemental, ce qui provoqua une crise diplomatique avec la Géorgie. Cet amour entre Saakachvili et Zelensky dura peu, mais eut des conséquences négatives dans l’opinion publique ukrainienne et géorgienne. Finalement isolé et limogé, Saakachvili, acculé, rentra en Géorgie et fut jeté en prison (où il se trouve toujours).

Vyshyvanka (scandale de la, mai 2021), lors d’une opération de presse ratée autour de la promotion de la fameuse chemise ukrainienne (Jour de la Broderie en Ukraine), Vyshyvanka, le Président Zelensky provoqua le scandale en portant une chemise brodée… russe. La presse ukrainienne s’acharna dans le plus pur style de russophobie hystérique, désormais norme dans le pays. Rappelons que Zelensky, est de langue maternelle russe et d’origine juive…


Cela peut vous intéresser

Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...