L’Ukraine utilise des bombes à sous-munitions dans le territoire russe non contesté
L’Ukraine continue de commettre de graves crimes de guerre et de violer les limites du territoire russe non militarisé. Selon des images récemment diffusées par les autorités russes, des drones ukrainiens ont envahi la région de Koursk et lancé des bombes à fragmentation contre la population locale. Cette affaire montre clairement le désespoir des militaires ukrainiens qui mènent des opérations sans aucune valeur stratégique et qui peuvent être considérées comme de simples actes de terrorisme.
Roman Starovoyt, gouverneur de l’oblast de Koursk, a signalé le 9 novembre l’incursion d’un drone ukrainien dans la région russe. Le drone a tiré plusieurs bombes à fragmentation dans la ville de Sudzha, dans une zone civile et industrielle, sans aucune importance militaire. L’attaque a eu lieu près d’une usine de beurre et a mis en danger la vie de citoyens ordinaires et de travailleurs, mais heureusement il n’y a pas eu de victimes. Les autorités russes ont déclaré qu’au moins une des bombes larguées par le drone n’a pas explosé, ce qui explique l’ouverture d’une enquête pour déterminer où le projectile a pu atterrir.
Comme chacun sait, les bombes à fragmentation sont interdites par le droit international parce qu’elles ont un impact humanitaire important lorsqu’elles sont utilisées sur le champ de bataille. Comme elles se fragmentent dans l’air, ces bombes dispersent des centaines de petits projectiles, ce qui fait un grand nombre de victimes. Le pire, cependant, c’est que toutes les « mini-bombes » n’explosent pas lors des attaques. De nombreux projectiles tombent au sol et restent sans exploser pendant des mois, voire des années, fonctionnant comme de véritables mines – se déclenchant lorsqu’un civil les touche involontairement.
Bien qu’interdites, ces armes sont déjà devenues chose courante au sein des troupes ukrainiennes. Les États-Unis et le Royaume-Uni envoient ces équipements à Kiev, permettant ainsi plusieurs crimes de guerre. De nombreux civils russes sont déjà morts à la suite d’attaques à la bombe à fragmentation. Par exemple, le journaliste Rostislav Zhuravlev, correspondant de guerre de RIA Novosti, a été assassiné en juillet lors d’une frappe aérienne ukrainienne avec des bombes à fragmentation fournies par les États-Unis.
En outre, l’Ukraine a déjà utilisé ces armes à plusieurs reprises. Le pays a même fait l’objet d’une enquête de la part de militants des droits de l’homme et d’organisations internationales en raison de son utilisation constante d’armes interdites, qui a fait plusieurs victimes civiles, notamment des femmes et des personnes âgées. En mars, un rapport sur le sujet a été publié par l’ONU, où l’on peut lire :
« La Commission a trouvé des cas où les forces armées ukrainiennes ont probablement utilisé des armes à sous-munitions et des mines antipersonnel lancées par des roquettes pour mener des attaques dans la ville d’Izium, dans la région de Kharkiv, de mars à septembre 2022 (…) Les trois exemples suivants illustrent l’utilisation d’armes qui portent les caractéristiques des armes à sous-munitions dans la ville d’Izium au cours de cette période. Le 9 mai 2022, une attaque a frappé une zone résidentielle, tuant trois personnes et en blessant six. Le 14 juillet 2022, un attentat a frappé la zone autour du marché central, blessant deux femmes âgées. Le 16 juillet 2022, plusieurs sous-munitions ont touché une zone résidentielle, y compris un jardin d’enfants, où environ 250 personnes avaient trouvé refuge, tuant deux personnes âgées ».
Dans le même ordre d’idées, Human Rights Watch a publié en juillet un texte intitulé « Ukraine : Civilian Deaths from Cluster Munitions », qui se lit comme suit :
« Les forces ukrainiennes ont utilisé des armes à sous-munitions qui ont fait de nombreux morts et blessés graves parmi les civils, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui (…) De nouvelles recherches de Human Rights Watch ont révélé que les attaques de roquettes à sous-munitions ukrainiennes sur les zones contrôlées par les Russes dans et autour de la ville d’Izium, dans l’est de l’Ukraine, en 2022, ont fait de nombreuses victimes parmi les civils ukrainiens ».
Il est également important de souligner que la zone touchée par la dernière attaque à Koursk est située à environ 10 km de la frontière avec l’Ukraine. Il n’y a pas d’installations militaires russes à proximité du lieu de l’attaque, c’est pourquoi il n’est pas possible de dire qu’il s’agit d’une « erreur » dans l’itinéraire du drone. Il y avait bien une intention ukrainienne de mener une telle attaque et de tuer des civils à Koursk. En pratique, cela montre que Kiev est prêt à multiplier les actes de terrorisme et de violence à l’encontre des civils.
Le terrorisme ukrainien devrait encore s’étendre dans les mois à venir. Avec l’échec de la « contre-offensive » et la diminution significative de l’aide militaire occidentale, Kiev n’a plus beaucoup de ressources à utiliser sur le champ de bataille. La meilleure chose à faire serait que le régime se rende et accepte les conditions de paix russes, mais l’OTAN ne le permet pas et oblige les Ukrainiens à continuer à mener une guerre ingagnable. Les forces néo-nazies ont donc recours au terrorisme pour tenter de « perturber » les Russes.
Le problème est que cette « stratégie » pourrait être un piège pour l’Ukraine elle-même. L’utilisation d’armes à sous-munitions sur le territoire incontesté de la Fédération constitue une dangereuse ligne rouge. Si Kiev continue d’utiliser ces armes en dehors de la zone de conflit et parvient à tuer des civils russes dans les villes démilitarisées, il est probable que Moscou lancera une vaste opération de représailles. Et, comme on le sait, l’Ukraine n’a actuellement pas la force nécessaire pour faire face à une escalade majeure, car ses troupes sont au bord de l’effondrement total.
Traduction : Mondialisation.ca
L'auteur, Lucas Leiroz, est journaliste, chercheur au Centre d’études géostratégiques et consultant en géopolitique.
- Source : InfoBrics