L’UE qualifie de « propagandiste du Kremlin » toute personne appelant à la paix, s’exclame un ministre hongrois

Le Conseil des affaires étrangères de l’UE appelle généralement à des pourparlers de paix entre les parties opposées dans les conflits armés éloignés, mais le principe inverse est appliqué au conflit entre la Russie et l’Ukraine, a déclaré le ministre hongrois des affaires étrangères et du commerce, Péter Szijjártó, lors de son passage en Slovénie mardi.

« Quiconque prône un cessez-le-feu immédiat et des pourparlers de paix est immédiatement condamné et qualifié d’espion russe, de propagandiste du Kremlin, d’ami de Poutine », a déclaré le ministre.

Il a noté qu’avec la guerre qui fait rage sur le continent, la position de paix n’est soudainement pas la position du bloc de l’UE, malgré le fait que cela fait plus d’un an et demi que la guerre a commencé et que des centaines de milliers de personnes ont perdu la vie, tandis que l’économie de l’Europe a directement souffert.

Szijjártó a déclaré lors d’une table ronde au Forum stratégique de Bled que l’UE n’est pas en bonne santé aujourd’hui et qu’elle s’est beaucoup affaiblie ces dernières années dans les domaines de la sécurité, de l’économie et de la sécurité énergétique.

Le ministre hongrois des affaires étrangères a déclaré que cette situation ne venait pas de nulle part, mais qu’elle était le résultat d’une série de décisions qui ont été prises ou n’ont pas été prises.

Sur la question de la sécurité, il a déclaré que « les conséquences négatives de la guerre en Ukraine dans le voisinage immédiat étaient particulièrement graves et que des Hongrois mouraient également dans les combats ».

En outre, Szijjártó a déclaré que l’Union européenne avait besoin de réformes judicieuses, que l’élargissement de l’Union devait être considéré comme une priorité absolue et que les États des Balkans occidentaux devaient être admis dans l’UE dès que possible, car cela renforcerait considérablement la communauté.

Coopération économique avec la Chine ?

Szijjártó a également déclaré qu’en 2010, la part de l’Union européenne dans le PIB mondial était de 22 %, tandis que celle de la Chine était de 9 %. Aujourd’hui, la situation s’est inversée : la part de la Chine est de 18 % et celle de l’UE de 17 %.

Il a qualifié d’erreur la réduction des liens économiques entre l’Europe et la Chine, ce que certains appellent le « dé-risquage », que d’aucuns appellent de leurs vœux.

"Je pense que le véritable risque est le « dé-risquage » lui-même. Ce n’est pas un risque de coopérer avec une économie émergente rapide, mais de s’en couper », a-t-il déclaré.

Szijjártó a ajouté qu’une coopération économique solide avec la Chine pourrait apporter une contribution majeure à la croissance économique de l’UE.

Traduction par Aube Digitale