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Vendredi, 19 Avr. 2024

La com’ de l’OTAN transforme la perte de Bakhmout en victoire ukrainienne

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Mardi, 23 Mai 2023 - 22h06

La com’ consiste à avoir réponse à tout, à magnifier les victoires et à transformer les défaites en victoires ou en victoires futures. Car à la guerre comme en économie, ce qui compte, c’est le moral. Et de ce point de vue, le service communication de l’OTAN fait feu de tout bois, depuis qu’il a perdu la ville-clé de l’oblast de Donetsk.

Les formes graves de la désinformation

Quand à la fin 2022 les otano-kiéviens se sont aperçus que les choses étaient mal engagées, ils ont déclaré que la ville ne présentait qu’une « faible importance stratégique ». Mieux, qu’elle servait, alors que les Ukrainiens étaient sur la défensive, à voir les vagues d’assaut russes se briser dessus, causant un rapport de morts de 3 à 1, ce qui est la norme dans une attaque/défense.

À la fin mai 2023, il est indéniable que la ville symbole est tombée. Le Monde, dans son onglet « Guerre en Ukraine », rechargé quotidiennement, cite le média Kyiv Independant selon lequel les rues de Bakhmout ne sont plus sous contrôle ukrainien. On ne saura jamais le nombre de victimes de chaque côté, mais c’est l’infanterie de Wagner, appuyée par l’artillerie russe, qui a enlevé la ville.

Les soldats ukrainiens combattant autour de Bakhmout ont déclaré au Kyiv Independent que les combats à la périphérie de la ville se poursuivaient, mais que l’armée ukrainienne avait perdu le contrôle des dernières rues d’immeubles de hauts étages à l’intérieur des limites de la ville. Les forces ukrainiennes défendent désormais des positions dans des zones d’habitations de faible densité à la périphérie de la ville.

Les troupes ukrainiennes sont toujours en mesure d’approcher la ville, mais en raison de l’intensité de l’artillerie de l’armée russe, le déplacement des équipements et des véhicules vers les positions est compliqué, selon Kyiv Independent. (Le Monde)

De la ville, il ne reste plus rien : c’est la Lune. Cela a permis au Monde, placé devant le fait accompli, de préparer les esprits de ses lecteurs, longtemps intoxiqués, en écrivant que les Russes venaient de prendre un « champ de ruines ». Comprendre une victoire couteuse en hommes et en matériel, qui plus est inutile.
L’élément de langage du Monde, pourtant placé en gros titre, n’est pas resté longtemps en ligne (!), mais il a été repris par le quotidien belge Le Soir, le quotidien français Ouest-France et le site de TF1 :

Cliquez sur cette image si la vidéo de TF1 ne se déclenche pas :

 

Heureusement, la com’ otanesque a trouvé un nouvel angle, moins casse-gueule, moins facilement débunkable : la prise de Bakhmout par les Russes n’est qu’une stratégie d’encerclement des forces russes par les armées ukrainiennes, qui attaquent (ou contre-attaquent) désormais par les flancs, sur le modèle des Soviétiques qui piégèrent les Allemands à Stalingrad en 1942, ville que la Wehrmacht avait conquise dans sa quasi-totalité. Tel est pris qui croyait prendre ! Les amateurs de jeu de go comprendront.

C’est ce narratif que LCU, La Chaîne ukrainienne, a choisi de servir à ses téléspectateurs intoxiqués.

 

On l’aura compris, le narratif officiel finit toujours par dire la vérité, mais à contrecœur et à reculons, en utilisant des euphémismes et en maintenant toujours sa dignité.
Même stratégie pour les injections Pfizer et Moderna : de vaccins salvateurs, les médias mainstream ont mis deux ans pour arriver à dire que oui, ça n’empêche ni la transmission ni l’infection. Tout ça sans mea culpa, alors que des milliers de personnes ont souffert d’effets secondaires graves. En langage populaire, cette vaccination est une totale arnaque. De ce narratif bancal, il ne reste qu’un pauvre oui mais ça protège des formes graves, invérifiable.

***

La Russie affirme avoir éliminé les combattants infiltrés depuis l’Ukraine

La Russie a affirmé mardi avoir « écrasé » avec son aviation et son artillerie le groupe ayant attaqué la veille depuis l’Ukraine la région frontalière de Belgorod, la plus grave incursion en territoire russe depuis le début du conflit.

Lundi, des combattants entrés en Russie depuis l’Ukraine ont attaqué plusieurs localités de la région de Belgorod, qui a également essuyé des tirs d’artillerie et des attaques de drones qui ont poussé les habitants à fuir.

Le Kremlin a exprimé sa « profonde préoccupation » et appelé à faire « plus d’efforts » pour empêcher ces incursions, en pleine multiplication d’attaques sur le sol russe ces derniers mois, qui ont soulevé des questions sur la solidité des défenses de Moscou.

Le ministère russe de la Défense a assuré mardi avoir repoussé cette incursion après une opération d’une ampleur inédite, qui a notamment mobilisé l’aviation et l’artillerie.

« Les formations nationalistes ont été bloquées et écrasées », a dit le ministère russe dans un communiqué, désignant ainsi les combattants venus d’Ukraine lors de cette incursion.

« Le reste des nationalistes ont été repoussés sur le territoire de l’Ukraine, où les frappes […] se sont poursuivies jusqu’à leur élimination totale », a encore indiqué le ministère, affirmant avoir tué « plus de 70 terroristes ukrainiens ».

[…]

« Ce qui est arrivé (lundi) suscite une profonde préoccupation et démontre une fois encore que les combattants ukrainiens poursuivent leurs activités contre notre pays », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

« Cela nécessite de notre part plus d’efforts, ces efforts continuent d’être fournis et l’opération militaire spéciale (en Ukraine) se poursuit pour que cela n’arrive plus », a-t-il ajouté.

Le gouverneur de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a déclaré que plusieurs localités, dont Graïvoron, chef-lieu du district du même nom, avaient été soumises à de « nombreux » bombardements, au moyen de pièces d’artillerie, de lance-roquettes multiples et de drones.

Neuf localités ont par ailleurs été évacuées, a indiqué le gouverneur, qui a fait état d’un total d’au moins 12 civils blessés.

En réponse à l’incursion, la Russie a décrété lundi un régime « antiterroriste » dans toute la région de Belgorod, une mesure qui renforce les pouvoirs des autorités pour mener des opérations armées, contrôler les civils ou encore évacuer les populations. Ce régime avait été utilisé en Tchétchénie de 1999 à 2009.

Le Comité d’enquête russe, chargé des principales investigations, a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête pour « acte terroriste ».

[…]

Lire l’intégralité de l’article sur lapresse.ca


- Source : E&R

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