Théorie du complot : Je pense donc je suis… complotiste ?
Trop, c’est trop ! En février 2016, le gouvernement a lancé un mot d’ordre officiel : réagir face aux « théories du complot ». Loin d’être anodine, la formule masque un piège sémantique propice aux jugements péremploires et aux stigmatisations qui gangrènent les débats. La lutte contre la « théorie du complot » a engendré, malgré elle, la théorie sur la « théorie du complot ». La chasse aux sorcières s’étend maintenant sur Twitter ou sur Facebook. Des journalistes ou des lanceurs d’alerte se voient taxés de complotisme. Mais pour la psychologue Ariane Bilheran, la défiance des citoyens à l’égard des « thèses officielles » est un signe de santé mentale, de discernement. Et les paranoïaques ne sont pas uniquement ceux que l’on croit…
Pour réduire le coût cognitif et gagner du temps, pour aller toujours plus vite dans les certitudes et les croyances, certains intellectuels ont eu beau jeu d’utiliser des mots-valises assez dangereux. Le terme de « complotiste » non seulement ne véhicule aucune argumentation constructive, mais risque de renforcer l’adversaire dans ses positions. Le terrain des idées a cédé la place aux slogans en tout genre. Si bien que dans les deux camps, les anathèmes fusent : les « anticomplotistes » deviennent des « chiens de garde » du système. À leur tour, les « complotistes » deviennent des « fascistes ». Tous ces processus cognitifs aboutissent finalement à des antagonismes irréversibles…
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France : Macron vient de recruter un redoutable lobbyiste des médias, expert en manipulation de l’opinion publique
Emmanuel Macron réussira-t-il à imposer sa réforme des retraites qui fait face à une ferme opposition d’une importante partie des Français? Difficile de répondre à cette question. Mais, du coté de l’Exécutif, on ne lésine pas sur les moyens pour gagner la bataille de l’opinion. D’ailleurs, en novembre 2022, un redoutable lobbyiste des médias, expert en manipulation de l’opinion publique, a été recruté par Emmanuel Macron
Lecourrier-du-soir.com republie cette information passée sous silence par les médias de masse
Excellente lecture
« Frédéric Michel, l’un des plus grands lobbyistes des médias et expert en manipulation de l’opinion politique, vient d’être nommé nouveau conseiller spécial pour la communication et la stratégie d’Emmanuel Macron
Un poids lourd débarque à l’Elysée. A l’entame de son second quinquennat, Emmanuel Macron, obsédé par ses réformes, sait qu’il joue gros dans une France en colère. Conscient de ce fait, le plus jeune président de la Vème République veut être entouré des meilleurs lobbyistes de la communication et en a trouvé un particulièrement habile dans son domaine qui a été le conseiller en communication de la famille Murdoch, propriétaire de la très influente chaîne de télévision américaine Fox News.
Macron peut désormais esquisser un grand sourire car le génie de la communication vient d’atterrir à l’Elysée. L’information avait été révélée il y a deux jours par le média Politico.eu. En effet, d’après cette source, Macron avait sollicité les services d’un expert en communication pour succéder à Clément Léonarduzzi, son conseiller en communication qui a quitté son poste.
Et l’homme pressenti pour occuper ce vide n’est autre que Frédéric Michel que la presse anglophone qualifie de « spin doctor », expression traduite en langue française par « expert en manipulation de l’opinion publique ». Si en France, ce poids lourd de la communication politique passe inaperçu, en Grande-Bretagne, il est connu pour ses liens très étroits avec des personnalités politiques de premier plan.
Sa nomination est désormais actée. « Frédéric Michel succède à Clément Léonarduzzi, qui a incarné la communication présidentielle pendant deux ans », a confirmé Le Journal du Dimanche ce 03 septembre. La source dévoile le brillant parcours du nouveau conseiller en com’ de Macron. Un parcours qui fait rêver plus d’un.
« Frédéric Michel vient d’être nommé, conseiller spécial pour la communication et la stratégie. Poitevin de 50 ans, fils d’enseignants et petit-fils d’agriculteurs, diplômé de Sciences Po Bordeaux et de la London School of Economics, il a très vite gravi les échelons du New Labour et ses think-tanks. Expert de la social-démocratie et de l’Union Européenne – et un court moment éditeur de la revue du PS -, il a créé pour le Premier ministre Tony Blair, Policy Network, une unité internationale sur la réforme des politiques publiques avec les principaux gouvernements de centre-gauche », renseigne le JDD.
Et d’ajouter : « après avoir développé sa propre agence de ‘corporate reputation’, il s’est rapproché de James Murdoch, le fils cadet et démocrate du magnat australien des médias qui s’est bruyamment éloigné de son père en adoptant un discours environnemental et social. Après que celui-ci a claqué la porte de NewsCorp pendant l’été 2020, il a lancé avec Frédéric Michel une campagne de sensibilisation à travers l’Europe sur l’avenir des océans et fondé le premier fond impact de la City sur la consommation responsable et l’économie circulaire ».
Qu’est-ce qu’Emmanuel Macron attend vraiment de lui. A cette question, le JDD semble détenir la réponse. « Expert en management de crise, sa feuille de route à l’Élysée est claire : faire la pédagogie de l’action aux services des Français, expliquer le lien entre l’action à l’internationale et les politiques conduites sur le territoire et permettre un engagement encore plus important au niveau européen et diplomatique », rapporte la source.
Source: Cheikh Dieng - Le Courrier du Soir
- Source : Nexus