David Pujadas affirme, chiffres à l’appui, que le « tsunami Omicron » n’existe pas
Monsieur Pujadas semble se poser des questions sur la désinformation de masse concernant le variant Omicron. Le jeudi 30 décembre, en direct sur le plateau de l’émission « 24H Pujadas » sur LCI, le présentateur paraissait agacé par la médiatisation exagérément anxiogène qui entoure actuellement la « vague » due à ce variant. Il a ainsi choisi, avec l’aide d’une collaboratrice et chiffres à l’appui, de prouver que les prévisions alarmistes ne se sont pas concrétisées.
David Pujadas a commencé ainsi la présentation du sujet lors de son émission : « L’Apocalypse Omicron, alors je dis Apocalypse, parce que c’est couramment admis. On ne peut pas dire Omicron sans dire tsunami, raz-de-marée, la falaise, le mur qui va tous nous ensevelir ! C’est ce qu’on entend dans les médias. C’est ce qu’on entend chez les médecins. Vous le lisez dans la presse, vous l’entendez à la radio, vous le voyez à la télévision. Bref, la peur, l’inquiétude. » Il estime que « le temps est venu d’observer les conséquences d’Omicron sur ce qui nous importe vraiment : les cas graves, les morts, la santé publique ». Il affirme que les chiffres sont clairs et propose d’exposer les données, de les analyser et de se demander si le climat anxiogène actuel est réellement justifié…
Nombre de décès en baisse
Sa collègue, Fanny, commence par présenter deux courbes : celle représentant le nombre de nouveaux cas dans le monde et celle représentant le nombre de décès. Si la première affiche un record des personnes contaminées avec plus d’un million de cas il y a quelques jours, la seconde, en revanche, est orientée à la baisse. Selon la journaliste : « on est même au plus bas niveau depuis fin octobre 2020 ! ». Elle explique que se focaliser sur les contaminations n’a plus vraiment de sens « en tout cas pour la santé et c’est ce qui compte ».
Pas « d’effet Omicron » en réanimation au Royaume-Uni
Ce pays est considéré comme le laboratoire de l’Europe, ayant été le premier touché par Omicron. Il y a bien une explosion des contaminations au Royaume-Uni avec 183 000 nouveaux cas recensés le 29 décembre dernier. Mais parallèlement, les chiffres de l’hôpital sont très rassurants. En réanimation, le nombre de patients a même diminué : -8% sur la semaine écoulée. La journaliste conclut : « donc non, il n’y a aucun effet Omicron en réanimation en Angleterre ». Après 5 semaines de contamination avec ce nouveau variant, la tendance à la baisse se confirme toujours.
Des hospitalisations « gonflées »
À l’inverse, les hospitalisations pour les cas moins graves augmentent : +27% sur une semaine avec 10 400 patients hospitalisés, au Royaume-Uni. La journaliste rassure les auditeurs tout de suite en comparant avec les vagues précédentes, notamment celle du variant alpha en janvier 2021 qui concernait alors 34 000 personnes. Puis elle tempère encore en expliquant que ces chiffres sont gonflés car les patients sont tous considérés comme hospitalisés en raison du Covid-19 s’ils sont testés positifs, alors même que nombre d’entre eux se rendent à l’hôpital pour un autre motif.
Omicron, relativement bénin
Enfin, elle explique que les hospitalisations sont moins graves et moins longues que lors des autres vagues. En moyenne, le séjour dure 5 jours alors qu’il était de 12 jours durant le pic précédent, pour les personnes de plus de 80 ans. Même les médecins expliquent que les scènes horribles observées en service de réanimation font désormais partie du passé. Boris Johnson, le Premier ministre du Royaume-Uni a également déclaré que ce variant est « relativement bénin »
75 patients en réanimation au Danemark
La même tendance est observée au Danemark. Les contaminations battent des records, encore plus qu’en France et au Royaume-Uni. Pourtant depuis une quinzaine de jours, seulement 75 patients sont en réanimation, dont 5 à cause d’Omicron. Comme en Angleterre, il n’y a donc pas de vague hospitalière liée à ce variant.
La France encore peu touchée ?
En France, la vague est plus récente et se superpose à celle du variant Delta. C’est bien ce dernier qui est encore responsable des hospitalisations en réanimation et non pas Omicron. Le présentateur s’agace un peu : « On va dire que ça ne fait que 4 semaines, on nous disait il faut attendre Noël, après on nous disait il faut attendre la fin de l’année mais enfin bon… » Il commente : « Ça ne bouge quasiment pas en réanimation en Grande-Bretagne et au Danemark. Et un 2ème constat, et là aussi étrangement passé sous silence… Je ne dis pas que c’est la vérité absolue mais, au moins, on pourrait faire état publiquement […] cette vague Omicron est déjà en recul dans nombre de pays qu’elle a traversés ».
En conclusion, David Pujadas s’étonne : « on s’imagine une vague qui embrase l’Europe comme ça… Et quand on regarde, on se rend compte qu’il y a 5 ou 6 pays où ça monte et chez les autres, alors soit elle n’est pas arrivée, mais on nous dit que c’est ultra contagieux donc on ne comprend pas très bien […] soit elle est déjà en baisse ».
- Source : Nexus