Le Dr Berkani s’interroge sur le fait que la revue The Lancet sorte une étude pour mettre en garde contre l’utilisation de l’hydroxychloroquine et « son association avec l’azithromycine qui est un antibiotique tout à fait commun qu’on utilise dans les cas de détresses respiratoires et de l’angine tous les jours ».
Pour le Dr Berkani, la décision de l’OMS ne remet en aucune façon en cause le protocole thérapeutique suivi par l’Algérie pour traiter les malades atteints de Covid-19.
« En Algérie, nous avons suivi ce protocole thérapeutique avec beaucoup de succès, lance le Dr Bekkat Berkani. La polémique soulevée par l’étude de The Lancet est nulle et non avenue ».
L’épidémiologiste Mohamed Yazid Kadir (CHU Batna), est tout aussi critique à propos de l’étude de The Lancet entachée, selon lui, d’erreurs. « J’ai moi-même eu accès à l’étude de The Lancet et je peux vous dire qu’elle est entachée d’erreurs de méthodologie et surtout à la page 9 du document on retrouve la liste de tous les laboratoires qui ont financé cette étude et dont la majorité sont dans la conception du vaccin », dit-il.
Le Pr Kadir cite aussi un autre aspect qui biaise l’étude en question. « Il y a aussi le profil des malades : tous les malades qui ont été recrutés dans l’étude de The Lancet sont déjà hospitalisés ce qui veut dire qu’ils avaient déjà des complications. Alors que le Pr Didier Raoult (IHU de Marseille, grand défenseur du traitement à base de chloroquine, Ndlr) disait que l’indication de l’hydroxychloroquine devait être à un stade très précoce de la maladie », relève le Pr Kadir qui reste catégorique sur le fait qu’il n’y aura aucune remise en cause de ce traitement en Algérie.
« Nous n’allons pas changer le protocole à l’hydroxychloroquine qui a donné les résultats escomptés. Nous n’avons jamais eu de complications ou d’effets secondaires », appuie-t-il.