Le pétrole poursuit son repli en Asie avec l'Iran en vedette américaine
Les prix du pétrole poursuivaient leur repli mardi en Asie sous l'effet de moindres craintes quant à l'approvisionnement en brut du Moyen-Orient, le recul étant estompé par des des indicateurs économiques positifs en Europe et en Chine.
Après avoir perdu plus d'un dollar la veille à New York et atteint son niveau le plus bas depuis six semaines, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre cédait encore 19 cents, à 103,40 dollars. Egalement en fort retrait lundi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre abandonnait 13 cents, à 108,03 dollars. Selon Teoh Say Hwa de Phillip Futures, ce mouvement à la baisse est dû à l'augmentation de la production de brut en Irak et à la perspective d'une amélioration des relations entre les Etats-Unis et l'Iran.
Ces deux facteurs, ainsi que la reprise de la production en Libye et le bras-de-fer diplomatique russo-américain dans le dossier syrien qui éloigne momentanément l'hypothèse de frappes sur le pays, apaisent les inquiétudes sur une perturbation de l'offre au Moyen-Orient, ajoute-t-il.
L'Irak est le deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Des responsables irakiens ont déclaré lundi que le pays avait retrouvé son niveau de production normal après le colmatage d'une fuite sur un oléoduc.
Les cours du brut reflétaient également la perspective d'une avancée dans les discussions sur le programme nucléaire iranien cette semaine à l'Assemblée générale des Nations unies, suite à des gestes d'ouverture du nouveau président iranien. Une amélioration des relations de Téhéran avec les pays occidentaux pourrait en effet conduire à la levée de sanctions contre Téhéran, dont un embargo sur ses exportations de pétrole.
Lundi, Téhéran a annoncé être prêt à discuter du dossier nucléaire, ouvrant la voie à une réunion sans précédent à laquelle participeront jeudi les chefs de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et américaine John Kerry. Les sanctions imposées par les occidentaux ont fait chuter les exportations de pétrole iranien de moitié, à environ 1 million de barils par jour.
Le prix de l'or noir était en revanche soutenu par la publication d'indicateurs économiques de plus en plus encourageants pour la Chine, deuxième économie mondiale, ainsi que pour l'Europe.
La production manufacturière en Chine s'est ainsi accrue en septembre à un plus haut niveau depuis six mois, et l'activité privée dans la zone euro, mesurée par l'indice PMI composite du cabinet Markit, a atteint son plus haut niveau en plus de deux ans.
Lundi, le baril de WTI, dont c'était le premier jour de cotation à échéance en novembre, a perdu 1,16 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour clôturer à 103,59 dollars. A Londres, le Brent a terminé à 108,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de vendredi
- Source : Romandie