Syrie : La politique française va t-elle se résumer à une complicité de crimes contre l'Humanité ?
Spartacus
Depuis mercredi dernier, 22 août 2013, les Français - comme d'autres peuples occidentaux – sont soumis à une campagne de désinformation abjecte visant à accréditer la thèse de l'utilisation d'armes chimiques par l'armée régulière syrienne. Cette manœuvre gagne en intensité tout en perdant, chaque jour, sa crédibilité.
Tandis que de multiples preuves s'accumulent démontrant clairement que ce sont les « rebelles » - soutenus et armés par les monarchies du Golfe et les occidentaux - qui ont utilisé les armes chimiques contre les populations civiles, à l'inverse, les tentatives de démonstrations du contraire par les USA, la France et les Britanniques se révèlent n'être que de grossières manipulations.
Dans ce contexte, plusieurs choses sont désormais claires :
- Contrairement à la mise en scène de Colin Powell brandissant une fiole de poudre blanche à la tribune de l'assemblée des Nations Unies pour se faire autoriser à détruire l'Irak, il y a bien eu, cette fois, outre la manipulation, utilisation d'armes chimiques, ce qui constitue un crime contre l'Humanité. Ces crimes ont été commis par des éléments d'une nébuleuses de mercenaires, aventuriers et terroristes jihadistes, armés, formés, financés et soutenus par les monarchies du Golfe et les occidentaux, lesquels se sont ainsi rendus complices de ces crimes contre l'Humanité.
- La responsabilité de l'administration états-unienne est flagrante : en conditionnant son intervention dans le conflit à l'utilisation d'armes chimiques ( imputable, fut-ce en grossière apparence, au régime syrien) elle a ainsi, ni plus ni moins, commandité cette mise en scène aux terroristes qui réclamaient cette intervention pour s'emparer du pays, après le passage destructeur des armées occidentales.
- Comme en a courageusement témoigné au nom de la Commission indépendante internationale d'enquête pour la Syrie de l'ONU, Carla del Ponte, ce sont bien les terroristes qui utilisent les armes chimiques, ces terroristes que la France – entre autre - soutient et arme et pour lesquels elle s'apprêterait à participer à un conflit sans retour. (Notons accessoirement que ce sont les mêmes terroristes que François Hollande s'estimait en droit de commanditer la « destruction » au Mali, tandis que M. Fabius traitait de « boucher » le Chef de l'État syrien pour la même détermination. Si Fabius était logique, ne devrait-il pas qualifier son président de « boucher Hollande » ? )
- Aucune partie prenante ne peut nier d'avoir eu connaissance de cette réalité. C'est donc en toute connaissance de cause que les services de renseignements, les politiques et les médias français ont tenté d'inverser les responsabilités pour faire apparaître les coupables en victimes - et inversement - dans le but de renverser un régime légal et multiconfessionnel, puis de livrer une Syrie en ruine à ces criminels. La complicité de crimes contre l'Humanité est flagrante.
- Ces crimes sont imprescriptibles, ces complicités également.
- Le soutien à ces criminels est illégal, et cette illégalité oblige les militaires à qui on ordonnerait d'y participer à désobéir.
- La compétence universelle en matière de crime et complicité de crimes contre l'Humanité donne à tous les tribunaux pénaux du monde la possibilité de poursuivre les auteurs et complices, où qu'ils se trouvent, sans aucune notion de délai.
- Aussi efficace que soit aujourd'hui, dans les pays occidentaux la mainmise des fauteurs de guerres sur les institutions et les médias, qui peut être certain que demain et ailleurs, ceux qui ont agi ainsi n'auront pas à répondre de leurs méfaits ?
L'affaire syrienne ne s'arrêtera pas, quels que soit l'éphémère toute puissance de ceux qui s'y perdent. A bons entendeurs...
- Source : Comité Valmy