L’arrestation le 18 août à l’aéroport de Heathrow du Brésilien David Miranda, petit ami de Glenn Greenwald, journaliste du Guardian, est le point culminant de l’histoire. C’est Glenn Greenwald qui a publié pour la première fois les informations révélées par Snowden. D’après le journal, cette action a été coordonnée avec les USA.
David Miranda a été interrogé pendant 9 heures. Son ordinateur, son appareil photo, son smartphone, tous ses appareils électroniques ont été confisqués, même ses consoles de jeux. Le Brésilien a été interpellé en vertu de la loi antiterroriste de 2000, alors qu’il n’avait jamais été soupçonné auparavant d’avoir des liens avec des organisations terroristes. Il a été menacé d’emprisonnement, afin qu’il dévoile les informations sur le lieu où se trouve Snowden. C’est ce qu’a expliqué à la télévision brésilienne Glenn Greenwald qui réside actuellement au Brésil par peur d’être arrêté au Royaume-Uni ou aux États-Unis.
« Je vais travailler de manière encore plus active afin de publier encore plus de documents. Je possède aussi des documents sur l’espionnage mené par des services spéciaux anglais », a-t-il déclaré.
Le Brésil a déjà réagi sur l’arrestation illégale d’un de ses citoyens.
« Nous avons déjà adressé une plainte auprès des autorités britanniques. Nous estimons que l’arrestation d’un homme sur base d’une loi ne pouvant être appliquée qu’à des personnes soupçonnées de terrorisme est tout à fait injustifiée et injuste. Je soulèverai ce problème lors de mon entretien privé avec le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague », a déclaré Antonio Patriota, ministre brésilien des Affaires étrangères.
Alan Rusbridger, rédacteur en chef du Guardian, a écrit dans son journal qu’il a reçu des appels téléphoniques de « très haut » pendant deux mois. Ils insistaient pour que les publications s’arrêtent. Aujourd’hui, les agents du Government Communications Headquarters, l’équivalent de la NSA américaine, sont arrivés au Guardian pour exiger la destruction des CD contenant les données transmises par Snowden. Selon Alan Rusbridger, il a tenté d’expliquer aux agents qu’il est inutile de détruire les CD, étant donné qu’il est possible de restaurer les informations à partir d’autres appareils de stockage. Une destruction symbolique était probablement nécessaire pour le rapport. Alan Rusbridger a déclaré que le Guardianallait poursuivre la publication du « dossier Snowden », mais que toute l’information sera gardée à l’extérieur du Royame-Uni.
« L’hystérie de la guerre contre la terreur est allée jusqu’à corrompre tous les niveaux du gouvernement démocratique », constate le Guardian.