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Bientôt un défaut généralisé ?

Auteur : Thibault Doidy de Kerguelen via Nouvelles de France | Editeur : Stanislas | Vendredi, 26 Juill. 2013 - 14h56

Échéance élections allemandes

Les élections allemandes arrivent. Celles-ci, dont on ne voit pas très bien actuellement comment elles pourraient échapper à Angela Merkel (le SPD ne s’en remet pas de sa chute dans les sondages, consécutive à sa démonstration d’amitié avec François Hollande), vont marquer un tournant. La fameuse crise de la dette publique, gonflée des replâtrages, alourdie de toutes les « aides » empruntées qui se sont succédées  et que l’on a cherché à vous présenter comme autant de solutions, est sur le point d’exploser.

Il n’y a plus de solution d’attente possible

Certains pays ne peuvent plus s’en sortir. Le discours dogmatique de la rigueur a montré ses limites et même le FMI a fait son mea culpa sur le sujet. Les rêves de reprise générale de l’économie mondiale à laquelle l’économie européenne pourrait s’accrocher n’ont plus cours ailleurs qu’au premier étage d’une ancienne garçonnière royale, un temps lupanar, du huitième arrondissement de Paris, mais nulle part ailleurs depuis que les États-Unis et la Chine ont tous deux révisé à la baisse leurs perspectives de croissance pour 2013. Enfoncer un petit peu plus les États un tant soit peu solvables pour sauver ceux qui ne le sont plus risque de provoquer la cassure en deux de la zone euro, voire l’effondrement de tout le système monétaire européen. Il ne reste que deux solutions que, j’en prends le pari, vous allez, dès la rentrée, voir exposées en long et en large par tous nos « super analystes » à la gomme (comme l’ineffable Jean Marc Sylvestre ou l’insipide François Lenglet…) : le défaut généralisé de la zone euro ou la sortie de la zone d’un certain nombre de pays pour qui un défaut partiel sur la dette privée ne suffira plus.

Les nouveaux convertis

Nous sommes quelques uns qui, depuis plusieurs années, préviennent que, conformément au principe selon lequel il vaut mieux couper un membre gangrené que de laisser la maladie envahir le corps entier, il serait préférable d’exclure tel ou tel plutôt que d’endetter les pays à peu près sains pour ne rien faire d’autre que de gagner du temps avant le plongeon final. Au mieux vilipendés, au pire ignorés voire méprisés, nous allons devoir supporter ces tronches de premiers de la classe trop payés reprendre nos thèses et nos démonstrations avec leur air docte et savant et tout l’aplomb avec lequel ils nous expliquaient il y quelques mois que tout cela était vue de l’esprit et tout simplement impossible.

Conclusion

Ainsi donc, la zone euro est-elle, sur le plan de la dette publique et de la bulle obligataire, figée jusqu’aux élections allemandes. Mais aussitôt cette échéance passée, gare ! Soit chacun prend sa paume et cela met à mal les économies de certains pays comme la France qui ont beaucoup emprunté pour prêter, voir le MES et la BCE, soit c’est la zone elle-même qui explose du fait du départ d’un certain nombre de pays et… de la faillite de la BCE gavée de junk obligations qui ne vaudront plus rien. Dans tous les cas, nous allons devoir payer le laxisme de ces dernières années. Détroit a coulé parce que c’était le maillon faible, mais d’autres collectivités vont exploser ou entraîner vers le fond leurs cautions solidaires…


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