Maïdan : la face cachée d’une révolution
Certains naïfs continueront à croire, ou à faire croire, que l'opération Maïdan est le fruit d'un élan démocratique spontané. Toutefois, plus le temps passe, et plus les faits cachés ressortent à la surface, moins cette version romantique semble crédible.
Les médias russes ont récemment rendu accessible au public européen, et notamment français, le film: « Crimée: retour à la Patrie », que les lecteurs peuvent visionner ici.
Pour ceux qui s'intéressent à la réalité de l'histoire, ce documentaire présente l'envers des événements survenus en Ukraine mais aussi en Crimée. Les témoignages de nombreux acteurs locaux permettent de mieux appréhender le point de vue russe et confirment que la réalité est bien éloignée de la narration qui nous a été imposée par notre mainstream national.
Les informations dont le pouvoir russe dispose confirment la forte immixtion occidentale et américaine dans les événements du Maïdan, qui ont provoqué un coup d'Etat suivi de la chute de Viktor Ianoukovitch et du début de la guerre civile.
Les témoignages des Berkout (policiers antiémeutes ukrainiens) qui ont survécu au Maïdan semblent confirmer l'extrême préparation des groupes radicaux à des combats de rue contre les unités de police, en employant des tactiques subtiles qui, très clairement, ne s'apprennent qu'auprès de spécialistes.
Contrairement à ce qui nous a été présenté, Vladimir Poutine confirme que Viktor Ianoukovitch lui a avoué avoir refusé net de donner l'ordre à ses troupes d'élites d'ouvrir le feu sur la foule, affirmant que « sa main n'a pas pu se lever » pour signer ce décret.
Cet élément essentiel pourrait donc donner raison à un nombre croissant de journalistes d'investigation anglo-saxons (BBC) et allemands (ARD) qui semblent sur le point de prouver que les fameux snipers du Maïdan n'étaient pas des troupes d'élites soumises au pouvoir ukrainien, mais bel et bien des agents, travaillant plausiblement pour des services ou intérêts allant dans le sens du Maïdan, et ce afin de contribuer à déstabiliser davantage la situation. L'objectif était clair: perpétrer un massacre dans les deux camps sur la place Maïdan, leurrer l'opinion internationale et enrager encore plus la foule.
Les témoignages de membres du Berkout qui ont survécu au Maïdan sont également effarants: ceux qui étaient capturés étaient également battus, certains se sont fait casser les poignets au piolet, voire couper les mains ou crever ou encore coudre les yeux (source et aussi à partir de 26 min là).
Mais ce sont les civils qui ont le plus souffert de cette grande opération de déstabilisation. On apprend par exemple que le terrible massacre d'Odessa, qui a vu la mort de 43 personnes au total n'était isolé, et que les comportements des radicaux du Maïdan ce jour-là (qui ont abattu des hommes et des femmes qui tentaient d'échapper aux flammes) n'était pas exceptionnel.
Le 20 février 2014 par exemple, dans la région de Tcherkassy, l'élite radicale du Maïdan a intercepté des autobus remplis de civils russophones. Passés totalement sous silence par les médias français (on se demande pourquoi), les témoignages recueillis auprès des survivants sont pourtant absolument effroyables. Les passagers des bus ont été attaqués, certains abattus et les autres torturés, battus et forcés à manger du verre cassé. Au total, sur huit autobus, sept personnes sont mortes et vingt civils sont toujours portés disparus.
Au sein de la nouvelle Ukraine démocratique, l'ancien parti dominant du pays, le Parti des régions est également victime d'une bien étrange loi des séries puisque rien que cette année, sept responsables locaux ont perdu la vie (source).
Le 29 janvier 2015, Alexeï Kolesnik, ancien président du gouvernement local de la région de Kharkov pour le Parti des régions, se suicide par pendaison. Le 24 février 2015, c'est Stanislav Melnik, membre du Parti des régions, qui choisit de se suicider par arme à feu. Le lendemain, soit le 25 février 2015, le maire de Melitopol, Sergueï Valter, se pend quelques heures avant son procès, et le lendemain c'est le directeur adjoint de la police de cette petite ville de l'oblast de Zaporojie, Alexandre Bordiouga, qui est retrouvé mort dans son garage. Le 26 février 2015 c'est l'ancien maire de Zaporojié Alexandre Peklouchenko, qui est retrouvé tué par balles. Le 28 février 2015, Mikhaïl Tchetchetov, ancien député et membre du Parti des régions, se suicide en sautant par la fenêtre de son appartement situé au 17e étage à Kiev et enfin le 14 mars 2015, Sergueï Mellick, procureur proche du Parti des régions, met lui aussi fin à ses jours en sautant par la fenêtre de son appartement situé au 9e étage à Odessa. Nos journalistes français ne souhaitent-ils pas enquêter sur ces biens étranges décès?
Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui vient du reste de perdre son fils tragiquement, a échappé de justesse à une embuscade dans le sud-est de l'Ukraine grâce à l'intervention des troupes spéciales russes, qui ont pu l'exfiltrer en Russie où il réside toujours actuellement.
Quel bilan tirer à ce jour du « projet ukrainien »?
Bien entendu, certains naïfs continueront à croire, ou à faire croire, que l'opération Maïdan est le fruit d'un élan démocratique spontané. Toutefois, plus le temps passe, et plus les faits cachés ressortent à la surface, moins cette version romantique semble crédible.
L'Ukraine a été à notre décennie ce que la Serbie a été à la précédente: un théâtre d'opération et d'entraînement permettant de vérifier l'application et l'efficacité de méthodes subversives destinées à assurer la prise de contrôle totale et autoritaire d'un territoire stratégique. Avec, au passage, l'extermination politique de la dernière élite politique qui y manifestait sa non-hostilité envers la Russie, tout comme ce fut le cas dans la Serbie d'après 1999.
- Source : Alexandre Latsa