La thèse de Daniel Estulin est que derrière le cataclysme financier se cache une trame d’intérêts communs qui cherche la destruction des États-nations pour pouvoir contrôler la démographie mondiale. La planète compte aujourd’hui un peu plus de 7 milliards d’individus. La Terre est une petite planète aux ressources naturelles limitées et confrontée à une explosion démographique sans précédent. Par conséquent, du point de vue de l’élite, si vous voulez contrôler les ressources en eau et en nourriture, il est impératif de réduire la population mondiale dans des proportions « gérables ». Sept milliards d’individus aujourd’hui, le double dans quelques décennies seulement, c’est trop de bouches à nourrir.
Le Club de Rome est l’institution mondiale la plus active en faveur de la thèse d’une dépopulation malthusienne. Le Club a publié en 1972 Les Limites à la Croissance, qui démontre que la planète sera à court de ressources d’ici quarante ans. Pour que l’humanité survive, il est donc impératif de remettre en cause notre style de vie et de réguler la population mondiale, donc la réduire par tous les moyens.
C’est ce à quoi, selon Estulin, s’emploie l’Empire (l’Empire désigne un système de contrôle de l’économie mondiale opéré par le biais d’un système monétaire international aux mains de grandes banques internationales). La mondialisation, avatar de l’Empire, est synonyme d’élimination de l’État-nation ; de l’éradication de la liberté ; de l’élimination de tous les droits. Toutefois, avant d’être en mesure de réduire la population et maîtriser le troupeau, il est impératif de détruire l’économie et la demande. Peut-être vous demandez-vous pourquoi l’Empire tient tant à détruire la demande ? En contrôlant déjà plus de 98 % de la richesse mondiale, l’Empire ne souffrirait pas financièrement de cette destruction ? Leur principal souci en cette période de l’Histoire est d’assurer la survie de leur espèce. Et affirmons-le une fois de plus, pour qu’ils puissent survivre en ces temps prochains de pénurie des ressources naturelles, une grande partie d’entre-nous doit périr.
Mis en avant par Les Indignés, cet essai-choc s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires en Espagne. Il a été traduit en dix-huit langues.