Viktor Orban attaque les technocrates de Bruxelles : « L’unité européenne ne signifie pas faire taire tous ceux qui sont en désaccord avec vous »

Viktor Orban, actuel président de l'Union européenne, a lancé un appel pour transformer l'UE et reprendre le pouvoir aux technocrates de Bruxelles. Cette initiative a suscité une vive réaction de la part de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et des députés du groupe Renew (les macronistes européens), qui critiquent la liberté d'action et d'expression du président hongrois, qui dérange de plus en plus.

« Je suis venu ici pour présenter le programme de la présidence hongroise, et vous avez transformé cette réunion en un affrontement politique entre partis. Je suis profondément désolé, mais je ne vous serai redevable à aucun d’entre vous. Si nous sommes attaqués, je défendrai mon pays ».
Viktor Orban

Une offensive concertée pour une Europe plus démocratique

Viktor Orban, lors de son discours au Parlement européen, a exprimé son mécontentement face à la gouvernance actuelle de l’Union européenne. Il a appelé à une reprise en main de Bruxelles par les peuples européens, soulignant que l’Union européenne est devenue une entité bureaucratique éloignée des citoyens. Cette offensive concertée vise à mettre fin à ce qu’il considère comme une parenthèse démocratique, en remettant le pouvoir entre les mains des citoyens.

Réactions mitigées au Parlement européen

Les propos de Viktor Orban ont suscité des réactions contrastées au Parlement européen. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a exprimé son désaccord, tandis que les députés du groupe Renew ont critiqué la liberté d’action du président hongrois. Ces derniers ont également souligné les liens de Viktor Orban avec la Russie et son opposition à l’accueil des migrants, le qualifiant d’autoritaire et peu respectueux des libertés… Lors du discours de Viktor Orbán, LFI a, comme à l’assemblée nationale en France, transformé le parlement en véritable cirque en chantant « Bella Ciao ». Manon Aubry, députée européenne de la France insoumise qui se trompe souvent de bouton au moment des votes, l’a traité de « fasciste » : drôle de définition pour un homme politique qui a gagné cinq élections législatives consécutives depuis 2010.

Un appel à la transparence et à la responsabilité

Viktor Orban a également appelé à une plus grande transparence et à la responsabilité des dirigeants européens. Il a critiqué le manque de démocratie au sein de l’Union européenne, soulignant que les commissaires de la Commission européenne ne sont pas élus démocratiquement. Il a également mis en avant les coûts élevés des cabinets de conseil et les marchés publics bidon, appelant à une meilleure gestion des fonds publics.