Sergueï Lavrov accuse Israël de se servir de la Shoah pour légitimer la violence contre les Palestiniens
Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a critiqué l'utilisation de la mémoire de la Shoah par Israël pour justifier ses actions militaires, notamment contre les Palestiniens. Il appelle à repenser cette justification historique, soulignant que cela pourrait violer le droit international.
Lavrov critique l’utilisation de la Shoah dans la politique israélienne
Selon Sergueï Lavrov, « parce qu’ils ont souffert pendant la Seconde Guerre mondiale, [les Israéliens] ne peuvent pas tout se permettre ». Cette déclaration intervient dans un contexte où Israël invoque régulièrement l’Holocauste pour justifier ses actions, notamment face aux menaces sécuritaires. Toutefois, ces justifications sont de plus en plus critiquées, notamment en raison des lourdes conséquences humaines du conflit israélo-palestinien. Une étude publiée dans The Lancet estime que plus de 186 000 Palestiniens ont perdu la vie depuis le début du conflit, soulevant ainsi des questions sur l’usage disproportionné de la force.
???????? Que pensez-vous de la déclaration de Lavrov ?
— ? Eric Archambault ? (@EricArchambaul7) October 18, 2024
«Il ne faut pas donner aux Israéliens l'impression que, parce qu'ils ont souffert pendant la Seconde Guerre mondiale, ils peuvent tout se permettre».
—Lavrov
«Il y a aussi eu un génocide de tous les peuples de l’Union… pic.twitter.com/6c9Rutm9s5
Les conséquences humanitaires des opérations israéliennes
L’armée israélienne a été accusée de cibler des médecins, des secouristes, des pompiers, des ONG, ainsi que des églises et des cimetières. Par ailleurs, la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) a également subi des attaques, blessant des soldats chargés de maintenir la paix dans la région. Récemment, un agent du ministère français des Affaires étrangères a perdu la vie lors d’un bombardement israélien, ce qui témoigne de l’impunité de l’Etat hébreu.
Les frappes israéliennes ne se limitent pas au territoire palestinien. Elles visent également des pays voisins comme l’Iran, la Syrie, l’Irak et le Liban. Israël justifie souvent ces interventions par des impératifs de sécurité nationale, en réponse à des menaces terroristes ou au développement de capacités militaires dans ces pays. Cependant, ces actions sont loin de faire consensus. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une stratégie de violence systématique, qui trouve ses racines dans l’excuse du traumatisme historique de la Shoah.
Lavrov remet en cause la légitimité des justifications israéliennes
En déclarant que « par principe, cela ne fonctionnera pas si nous voulons faire respecter systématiquement le droit international », Lavrov remet en question l’utilisation de l’Holocauste pour justifier des actions militaires. Il pointe du doigt la nécessité de faire respecter le droit international de manière équitable, sans que l’histoire ne serve d’excuse à des violations.
Cette position rejoint les critiques de ceux qui dénoncent l’impunité dont bénéficierait Israël sur la scène internationale. Les frappes contre des cibles civiles, y compris des femmes, des enfants et des infrastructures essentielles, sont considérées comme des violations des conventions de Genève. Pourtant, les sanctions internationales à l’encontre d’Israël restent souvent limitées, en grande partie en raison du soutien de certains alliés puissants.
- Source : Le Média en 4-4-2