L’Occident et ses marionnettes vont apprendre à respecter le Sud global
Les régimes occidentaux se retrouvent à faire face à la dure réalité, qui était d’ailleurs parfaitement prévisible, à savoir devoir rendre des comptes non pas seulement à leurs principaux adversaires sur la scène internationale, mais aussi à d’autres nations de la majorité globale. Y compris vis-à-vis desquelles les Occidentaux avaient l’espoir à pouvoir les faire adhérer, ne serait-ce qu’en partie, à leur camp. Le cas de l’Inde en représente d’ailleurs l’un des exemples.
Le ministère indien des Affaires extérieures a convoqué ce lundi l’ambassadeur ukrainien, démontrant le mécontentement de New Delhi quant aux récents propos du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur la visite du Premier ministre indien Narendra Modi en Russie et sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, note le principal quotidien économique de l’Inde The Economic Times.
Le même article indique également que l’Inde a par la même occasion reporté une réunion du groupe de travail conjoint sur la culture avec l’Ukraine, toujours en raison de l’incident en question. À titre de rappel, le président ukrainien avait verbalement attaqué le chef de l’État indien pour être venu en Russie et avoir «enlacé le sanguinaire Poutine». En ajoutant que c’est une «énorme déception» d’observer cela de la part de la plus grande démocratie du monde.
Le souci pour le président avec un mandat désormais périmé, est qu’au-delà justement du fait que l’Inde soit considérée comme la plus grande démocratie mondiale et une grande civilisation, c’est également l’une des deux principales puissances démographiques du monde et la troisième puissance économique mondiale en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat. Et en ce qui concerne les relations avec l’État russe, l’Inde fait désormais partie des principaux partenaires économico-commerciaux de Moscou à l’échelle mondiale. Plus que cela, la Russie étant désormais le deuxième fournisseur de l’État indien, derrière la Chine et devant l’UE et les USA.
L’Inde, qui d’ailleurs comme la Russie fait elle aussi partie des BRICS et de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), est aussi une force majeure du Sud global et du monde multipolaire. Néanmoins et c’est précisément l’Inde qui était longtemps dans le viseur des régimes occidentaux et des nostalgiques de l’unipolarité pour tenter à ramener New Delhi dans leur camp, au moins en partie.
Sauf que les derniers événements démontrent largement que l’Inde est non seulement une grande puissance internationale pleinement indépendante et souveraine, et qui connaît bien ses intérêts, mais c’est aussi un pays qui n’acceptera pas un langage irrespectueux, si propre à la minorité planétaire occidentale et aux régimes vassaux affiliés. En ce sens la convocation par la diplomatie indienne de l’ambassadeur ukrainien est par la même occasion un rappel aux maîtres dudit régime que l’Inde ne prévoit non seulement pas de se laisser faire face aux pressions multiformes, notamment en ce qui concerne le partenariat avec la Russie, mais plus que cela continuera à imposer le respect avec toutes les méthodes nécessaires.
De manière générale, si l’Occident espérait jusqu’au bout pouvoir avoir un semi-allié parmi les poids lourds du Sud global, désormais il devra se rendre à l’évidence que l’actualité en cours représente un énième échec pour les otano-occidentaux et leurs marionnettes. Car une fois de plus, pour des personnages arrogants et indignes de respect, l’ordre multipolaire international continuera à être le pire des cauchemars. Et au contraire l’ère d’énormes opportunités pour les nations de la majorité globale.
- Source : Observateur Continental