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Lundi, 29 Avr. 2024

De Macron à Le Maire : la dette et la mondialisation … heureuses

Auteur : Marcel Monin | Editeur : Walt | Lundi, 08 Avr. 2024 - 19h40

La dette, c’est l’argent qui a été dépensé, entre autres, et de manière considérable, par E. Macron en fonction de ses idées et de ses préoccupations politiques.   

C’est l’argent que, dans une deuxième phase, le ministre des Finances, se met en devoir de récupérer… pas sur tout le monde de la même manière (d’où le titre).  

L’argent dont l’Etat a besoin, est, pour commencer, prélevé dans le porte-monnaie des citoyens (sous forme d’impôts et de taxes). Selon un certain barème qui n’est pas neutre. De plus, de l’argent est fabriqué lorsque les dirigeants ne peuvent pas ou ne veulent pas en prendre davantage, tout de suite, dans le porte-monnaie en question. Spécialement dans le porte-monnaie de certains quand celui des autres ne peut plus être sollicité.   

Comment est donc créé cet argent constituant la « dette » ?

  • Soit l’Etat se réserve le monopole du processus de fabrication. Notamment en l’empruntant à sa banque centrale (qui est en général chargée de l’émission de la monnaie). Lorsque sa banque centrale est publique (lui appartient) c’est encore mieux : l’Etat (= les gouvernants) est libre de rembourser ou pas, de se fixer un taux d’intérêt ou pas. Et ce, en fonction de sa stratégie économique - interne et externe - et ses préoccupations d’ordre social. 
  • Soit l’Etat se le procure auprès des particuliers ou auprès des banques privées et des marchés financiers. Avec des reconnaissances de dette - les bons du trésor - prévoyant le paiement d’intérêts. C’est ce qui a été fait depuis à peu près toujours, comme au temps des rois qui empruntaient traditionnellement auprès des banquiers privés.   

Ce qui a pu cesser en 1945 avec la nationalisation de la Banque de France (de Gaulle).

Mais ce qui a été relancé à l’époque Pompidou, Giscard, et a été réinstallé avec le système de « l’Union européenne » (actuellement : art 123 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne)

Ce deuxième système est une aubaine pour les gros financiers et les spéculateurs privés. Ils peuvent marchander le taux d’intérêt (et le monter quand l’Etat ne se soumet pas aux désirs desdits financiers). Système qui permet aux banquiers de contrôler l’activité des organes de l’Etat (1).

Prêts d’argent qui ne coûtent pas grand-chose aux prêteurs, quand les prêteurs sont des banquiers, puisque ces derniers peuvent prêter de l’argent qu’ils n’ont pas en caisse.  Argent qu’ils peuvent « fabriquer » en réalité par un jeu d’écritures. Système qui, en revanche, leur rapporte (les intérêts).  En attendant les remboursements, lesquels peuvent être dûs également aux personnes, aux institutions ou aux Etats ayant acheté de la dette.

Évidemment les arguments des banquiers repris par les politiques (ceux-ci agissant souvent pour ceux-là) à l’usage des populations, occultent (1) (2) cette mécanique. Assez « surréaliste » si l’on doit émettre un jugement.  

Dès lors que l’Etat s’est endetté auprès de financiers privés, les gouvernants aux manettes annoncent aux gouvernés que ces derniers doivent rembourser la dette que les gouvernants en question ont contractée.   

Opération présentant une deuxième série d’avantages. Les dirigeants de l’Etat vont alors pouvoir mettre en œuvre des mesures qui vont dans le sens de l’idéologie sociétale. Dogme qui place actuellement le bonheur futur de l’humanité dans le libre jeu de l’argent, de l’industrie et du commerce.   

Ces mesures « de réduction de la dette » portent alors (qui plus est en exécution des directives « européennes » organisant dans ce coin du monde la mondialisation heureuse) sur la diminution ou la suppression de diverses aides d’ordre social, la réduction de prestations (par exemple, faites pour que les gens ne renoncent pas à se soigner), la baisse des salaires (et les réformes du droit du travail qui permettent la baisse en question), la transformation des retraités en clients d’organismes financiers privés, la suppression des services publics (activités ouvertes aux gens modestes et financés par ceux qui en ont les moyens) qui sont progressivement et méthodiquement offerts aux financiers (transports en commun, poste, santé, enseignement, etc. … (3)  

C’est ce qui est actuellement annoncé et organisé.

L'auteur, Marcel Monin, est Maitre de conférences honoraire des universités 

Notes:

(1) v. dans ce document, de nombreuses citations d’hommes d’Etat et de banquiers sur la question abordée ici. Certaines citations font état de l’ignorance habituelle des populations, sur la question, ignorance jugée fort utile.  

(2) actuellement en France, les leaders des partis politiques occultent la question. Sauf ceux de mouvements minoritaires (qui se sont probablement documentés), comme ceux des « Patriotes », ou de « l’UPR » et qui proposent la sortie du système « européen ».   

(3) Il est « amusant » de constater que les personnes détenant un mandat politique qui expliquent que c’est sur ce qui touche au niveau de vie des plus modestes qu’il faut (qu’ils vont) organiser les ponctions, et non, par exemple, sur les revenus financiers, sont souvent détenteurs d’assez grosses sommes d’argent qu’ils font fructifier dans des placements. Sans compter les politiques  « Young global leaders » et qui ne peuvent pas penser autrement.

***

Dette publique et crise économique : une analyse incisive de Tom Benoit envers la classe politique

 

Alors que la dette de la France s'élève à plus 3000 milliards d’euros, le gouvernement semble vouloir gratter encore un peu plus le portefeuille des Français en puisant dans l’épargne privée voire l’immobilier des citoyens.  Avec une approche pragmatique et critique, Tom Benoit, directeur de la rédaction de Géostratégie Magazine interpelle cette classe politique de “non-sachants” et appelle à une prise du pouvoir par les entrepreneurs.

Après ses questions plus que pertinentes à la Porte-parole du Gouvernement Prisca Thevenot, incapable de répondre, à savoir « qui achète la dette de la France ? » s’élevant maintenant à 3 000 milliards d’euros, Tom analyse cette classe politique, qui n’en est plus une, mais surtout alerte sur la situation économique du pays, « nous sommes au-delà du précipice ». Selon lui il faut ramener la dépense publique à 30% du PIB en supprimant tout ce qui est inutile dans les administrations et redonner le pouvoir aux entrepreneurs « allégez de 80 % les prélèvements obligatoires pour toutes les sociétés, toutes sans exception, qui font moins de 20 millions de chiffre d'affaires en France et qui proposent un service à des Français »  

"On a lancé une roulette qui ne va pas s'arrêter et le seul moyen de rembourser les dépenses inconsidérées antilibérales que nous engageons aujourd'hui, ça va être de piocher dans le privé". 

L'état consternant de la classe politique aujourd’hui en France, les conséquences d’une dette record détenue par près de 50% de créanciers étrangers, la monnaie numérique et le Bitcoin sont les sujets évoqués pendant cet entretien.

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- Source : FranceSoir

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