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Le vice-président de la Douma Piotr Tolstoï appelle à une sortie de la Russie des organes internationaux de gouvernance globale

Auteur : Karine Bechet-Golovko | Editeur : Walt | Mercredi, 13 Sept. 2023 - 18h18

Le député de la majorité et vice-président de l'Assemblée parlementaire russe Piotr Tolstoï nous a habitué sur beaucoup de questions à de saines déclarations politiques, à défendre des positions qui ne sont pas alignées sur le globalisme rampant que l'on peut voir encore chez beaucoup de ses collègues. Face aux nombreux affronts portés à la Russie au sein des instances internationales, et dernièrement à l'OMS, il appelle à en sortir - pour revenir ensuite, après la victoire, avec une toute autre position. Il serait bien qu'il soit entendu, même si cela semble aujourd'hui encore irréaliste.

Comme l'écrivait le philosophe Alain dans "Propos sur le pouvoir", "L'élite, parce qu'elle est destinée à exercer le pouvoir, est destinée aussi à être corrompue par l'exercice du pouvoir. (...) Enfin, si l'on veut participer au pouvoir, il faut, de toute façon, vénérer les pouvoirs, c'est-à-dire rendre des services, entrer dans le jeu, donner des gages". Cette vérité vaut, que le pouvoir soit national, ou global. Heureusement, dans les moments difficiles, certaines figures sortent du rang, quand la majorité continue à marcher au pas. 

Ainsi, le vice-ministre russe de la santé, Oleg Salagaï, s'est rendu au Danemark pour une réunion régionale de l'OMS, qui doit se tenir à Copenhague du 12 au 14 septembre. En tout cas, est-il arrivé à l'aéroport de Copenhague Kastrup, où l'entrée dans le pays lui a été refusée. 

En effet, quelle surprise ! Certes, le Danemark vient justement d'annoncer une aide majeure à l'Ukraine, la 12e, dans la guerre contre la Russie, cette fois-ci d'un montant d'environ 833 millions de dollars, pour l'achat de tanks, de blindés, etc. (bref, des armes, on ne peut plus létales), mais l'OMS, quand même, c'est le coeur de la globalisation, ça n'a rien à voir ... Ce vice-ministre, représentant un ministère Ô combien discipliné, ayant donné tant de gages de bonne conduite globaliste lors du fanatisme covidien, pensait bien mériter de s'asseoir "à la table des grands", pour continuer, malgré la guerre en Ukraine où la Russie sont son existence comme pays souverain, de diluer la Russie dans le magma globaliste. Que nenni ! On n'entre pas ! De toute manière, pour appliquer les décisions de l'OMS, la Russie n'a pas besoin d'être présente, en Occident, à ses réunions. L'OMS peut être certain que le ministère russe de la Santé fera quoi qu'il en soit tout ce qui est nécessaire et exigé de lui.

Face à ce comportement de larbin, des voix commencent à s'élever dans la classe politique russe. Il existe certaines figures politiques de premier rang, qui comprennent parfaitement que les organisations dites internationales, ne sont plus "internationales", c'est-à-dire ne garantissent plus un rapport horizontal entre Etats souverains égaux, mais sont devenues des organes de gouvernance globale, qui ont pour but d'assurer un rapport vertical, entre un centre décisionnel et des Etats satellites.

Ainsi, Piotr Tolstoï, député de Russie Unie, vice-président de la Douma de déclarer sur sa page Telegram avec beaucoup de justesse :

"Les autorités danoises n'ont pas autorisé l'entrée dans le pays du vice-ministre de la Santé de la Fédération de Russie, Oleg Salagaï, qui devait participer à la réunion régionale de l'OMS du 12 au 14 septembre, rapporte notre mission diplomatique à Copenhague. À l'aéroport de Kastrup, il s'est vu refuser l'entrée au Danemark.

En même temps chez nous, malheureusement, parmi ceux qui prennent les décisions, il y a encore des gens qui regardent avec un espoir inexplicable vers l'OMS, la CIO, l'UNESCO et les autres organisations internationales. Il est temps de comprendre, que nos ennemis les utilisent aujourd’hui pour démontrer quotidiennement leur attitude envers la Russie. Il s’agit d’institutions politiquement contrôlées par l’Occident, dont la participation desquelles ne fait aujourd’hui qu’affaiblir notre pays. Par notre présence, nous ne faisons que légitimer les accusations et les attaques absurdes contre la Russie. Nous devons sortir de là et nous débarrasser de l’héritage des années 90. Nous y reviendrons après notre Victoire et à un tout autre titre".

Puisse-t-il, malgré tout, sinon être entendu, du moins semer une graine, qui va pouvoir prendre racine. La décolonisation, tant à la mode dans le discours politico-médiatique russe, ne concerne pas que l'Afrique ... 


- Source : Russie politics

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